Le ministre des Finances Abderrahmane Benkhelfa a déclaré hier, à Washington que Sonatrach étudie la possibilité de mobiliser des financements préférentiels à l'international pour mener ses projets d'investissements en précisant qu'il ne s'agit pas d'un endettement. «Sonatrach et Sonelgaz étudient la possibilité de mobiliser des financements concessionnels et préférentiels à l'international», a déclaré M.Benkhelfa à l'APS en marge de la réunion du FMI. Ces deux groupes énergétiques ainsi que le groupe public national des services portuaires chargé de la réalisation du nouveau port-centre examinent la possibilité d'utiliser éventuellement ce mode de financement. Il s'agit, selon le ministre, d'un financement spécial ciblant des projets menés avec des partenaires étrangers et qui sont en mesure de générer leurs propres liquidités une fois mis en exploitation. L'entreprise mixte qui sera créée à cet effet prendra en charge le remboursement de ce financement qui n'est pas comptabilisé dans l'endettement global du pays. «Nous sommes loin de l'endettement classique mais plutôt sur des financements préférentiels, ciblés et adossés à des grands projets rentables», a-t-il résumé. «C'est la voie salutaire pour l'Algérie qui opte pour un nouveau mode de croissance» en s'appuyant sur trois axes importants que sont l'efficience budgétaire, la mobilisation des ressources locales via un recours au marché financier et l'élargissement de l'assiette fiscale qui sera mené sans augmenter les taux d'imposition. Cette expérience saluée par le FMI comme un exemple en la matière a été exposée par le ministre des Finances au cours d'une réunion du FMI à la demande de la directrice générale du fonds Mme Christine Lagarde. «Nous voulons atteindre l'émergence d'ici à 2020», a-t-il avancé.