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Matoub le grand et eternel present
SYMBOLE DE LA LUTTE POUR TAMAZIGHT
Publié dans L'Expression le 20 - 04 - 2016

La dernière fois que Matoub Lounès a animé un gala artistique un 20 avril, c'était en 1995 au stade Oukil-Ramdane de la ville de Tizi Ouzou. Il étaient des dizaines de milliers de fans à acclamer ce symbole qui conférait à la journée du 20 avril une saveur toute particulière. Depuis l'assassinat du Rebelle, la journée du 20 avril est orpheline. Orpheline de celui qui lui donnait tout son éclat. Pour Matoub Lounès, commémorer l'anniversaire du printemps berbère était sacré. C'est pourquoi il n'a jamais failli à cette tradition jusqu'à 1996. Pour des raisons de sécurité et à cause d'un état de santé qui ne cessait de se dégrader, Matoub n'a pas pu se produire durant trois années avant d'être assassiné cruellement le 25 juin 1998.
Le nom de Matoub Lounès se confond allègrement avec le combat identitaire pour l'amazighité. Lui qui a consacré un album entier aux événements du printemps berbère, intitulé «Yehzen el oued Aïssi» (L'oued Aïssi est triste). El Oued Aïssi, c'est le nom du campus universitaire de Tizi Ouzou où a eu lieu «l'assaut» contre les étudiants dans la nuit du 20 avril 1980. Le poète rebelle et incorruptible a su restituer toute cette page d'histoire avec sa poésie crue mais pétrie de métaphores et de richesse lexicale qu'on ne retrouve nulle part ailleurs.
Avec un optimisme réaliste, Matoub Lounès clamait dans l'une des chansons de l'album consacré au printemps berbère de 1980 et intitulé: «Anarraz wala aneknu» (Plutôt rompre que plier): «Le sort nous offre notre identité réelle/ Tamazight fait notre joie/ L'aurore se lève sur les montagnes/ Un été de douleur est passé/ Puis un hiver impitoyable/ La peur siégeait à visage découvert/ Le temps jadis est jadis; toujours nous saignions/ Il est temps de vivre dans le bonheur/ Notre pays sera oint de prospérité «(traduction de Yalla Seddiki). Matoub Lounès a toujours su distiller tous les événements importants ayant marqué l'histoire de l'Algérie et a fortiori quand il s'agit de tranches d'histoire inhérentes au combat identitaire qui était sa raison de vivre et la raison de son assassinat.
Trente-six ans après le printemps berbère et 18 ans après son assassinat, c'est toujours sa voix qui accompagne toutes les cérémonies commémoratives de tafsut imazighen dans les quatre coins de la Kabylie et un peu partout ailleurs. On l'a constaté encore une fois de plus cette année à Tizi Ouzou et dans les autres localités depuis le début des activités commémoratives du printemps berbère.
En ce mois d'avril 2016, Matoub est partout. Les 220 chansons qu'il a composées et chantées résonnent encore et c'est un véritable phénomène de société que ce Matoub Lounès qui devient beaucoup plus vivant que jamais, même après qu'il soit assassiné. N'était-ce pas lui qui prédisait déjà à peine sorti de l'adolescence: «Aujourd'hui vivant / Demain, qui sait?/ J'ai dit ce que je sais / Et ce que je vois/ Il vous en souvienne, si dans la rigole/ Je sombre, mon spectre vous appellera.»


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