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Les élèves désertent les classes
MALGRE LES MENACES DE BENGHEBRIT
Publié dans L'Expression le 05 - 05 - 2016


Ils préparent leurs examens en dehors de l'école
Depuis le début du troisième trimestre, les élèves de terminale ont commencé à quitter crescendo le banc des classes au point de les vider en ce début mai, afin de rejoindre celles des cours particuliers.
Tic-tac, tic-tac: le compte à rebours pour le bac 2016 a commencé. Il ne reste même pas un mois pour plus de 800.000 élèves avant l'examen de leur vie, prévu à partir du 29 mai. C'est la période cruciale de l'année où dans tous les pays du monde, ce dernier mois est celui des révisions où l'on fait le point avec ses professeurs.
Mais comme l'Algérie est un pays pas comme les autres, cela ne se passe pas du tout comme ça! Eh oui! C'est devenu une coutume ces dernières années, les classes de terminale sont désertées par les élèves dès le début du troisième trimestre. Une «tradition» qui remonte au temps de Benbouzid qui avait introduit la fameux «seuil» des cours. Persuadés de ne pas être interrogés sur les cours dispensés au troisième trimestre, les lycéens ne voyaient plus aucun intérêt à faire le déplacement jusqu'aux établissements scolaires.
Un tour dans les lycées et l'on se rend compte très vite de l'ampleur du phénomène. Des enseignants qui se retrouvent avec de nouvelles heures creuses, faute d'élèves à qui donner des cours. Ceux qui ont la chance d'en «ramasser», les comptent sur les doigts d'une seule main, alors qu'en principe ils ont des classes d'une quarantaine d'élèves.
Et pourtant, cette année, la ministre de l'Education nationale Nouria Benghebrit avait promis de sévir face à ce phénomène que certains enseignants dénoncent depuis des années.
Elle est montée au créneau en menaçant carrément ces élèves absentéistes de radiation. Benghebrit qui a qualifié cette pratique «d'anormale», a avoué que cela est répandu dans la majorité de nos établissements scolaires.
Elle a ainsi instruit les chefs d'établissement à prendre des sanctions qui vont de la convocation des parents jusqu'à l'interdiction de passer l'examen du baccalauréat. Mais les menaces de Benghebrit sont restées lettre morte. Selon le constat fait dans plusieurs lycées d'Alger et le témoignage de nombreux enseignants, les élèves n'ont pas du tout pris en compte cette menace. «Ils savent très bien que la ministre ne pourra pas aller jusque-là, surtout que cela concerne la grande majorité des futurs candidats au bac», témoigne Nabil professeur de sciences naturelles qui constate impuissant cette dure réalité. «Les mesures prises ne sont pas concrètes. Ni les enseignants ni les directeurs d'établissements ne peuvent les appliquer, surtout que cela se fait avec la bénédiction des parents qui estiment que leurs enfants apprennent plus dehors que dans leurs classes», ajoute-t-il désemparé. «On est arrivé à une époque où l'élève impose sa politique qui consiste à suivre les cours uniquement deux trimestres durant l'année scolaire», déplore de son côté Lamia, enseignante de langue française. Il faut dire que la ministre avait tenté déjà l'an dernier de juguler le phénomène en réhabilitant la fiche de synthèse, non pas dans le calcul de la moyenne au bac, mais lors de l'orientation des lauréats au baccalauréat. L'idée avait été saluée par les pédagogues, avant que Benghegrit ne fasse vite volte-face en se rendant compte de la réalité de son secteur. La faute de cette «école buissonnière» n'est pas seulement à imputer aux élèves et leurs parents. «La réalité des choses fait que certains de nos collègues ont transformé le métier en commerce. Ils donnent plus de choses lors des cours particuliers qu'en classe», peste Hocine, professeur de physique-chimie dans un lycée de la banlieue d'Alger depuis plus de 30 ans. «Les élèves sont orientés par ces «enseignants» vers le garage où ils pourront mieux réviser. L'absentéisme arrange donc les deux parties», poursuit-il avec colère.
Même la première responsable du secteur avait fait cet amer constat. Pour la ministre, la responsabilité de cette situation est partagée par tout le monde parce que, estime-t-elle, si l'élève se retrouve satisfait par l'enseignement en classe, il continuera à assister aux cours, dans le cas contraire, l'élève préfère «automatiquement» aller vers les cours privés, et c'est ce qui explique l'absentéisme à l'école.
Une triste réalité donc que tout le monde connaît, mais que personne ne peut ou plutôt, ne veut régler! C'est triste à dire mais c'est ce qu'on appelle l'anarchie qui arrange tout le monde...


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