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L'homme qui sait attendre
AHMED OUYAHIA ELU À LA TÊTE DU RND
Publié dans L'Expression le 07 - 05 - 2016


Ahmed Ouyahia avec ses invités
Le patron du RND a un sérieux défaut: il ne fait rien pour soigner son image. C'est un handicap qui n'est pas mince lorsqu'on boxe à un niveau aussi haut.
Auréolé de cette victoire éclatante à la tête du secrétariat général de son parti, Ahmed Ouyahia peut croire en son étoile. Il n'est plus ce chef de parti diminué parce qu'intérimaire. Il a le mandat de ses militants. Pour les observateurs, l'élection de M.Ouyahia à la tête du RND n'est pas un simple événement partisan mais c'est le début d'une réelle décantation qui va redistribuer les cartes politiques. Dans son message de félicitations, le président de la République a laissé entendre que M.Ouyahia peut désormais avancer sans masque. «(...) votre éclatante victoire pourrait contribuer à relever les grands défis qui se posent à notre pays», a soutenu le chef de l'Etat précisant que ces défis se posent notamment en termes de «développement national global, de garantie des libertés fondamentales, de promotion du rôle de la femme et de prise en charge des préoccupations des jeunes, ainsi que toute entreprise à même de consacrer la paix et la stabilité dans notre pays». Un blanc-seing du président pour Ouyahia, jurent certains, un wait and see, tempèrent d'autres. Des hommes du président, il n'en reste que deux, Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia, après la brutale élimination de Abdelaziz Belkhadem. Happé par sa voracité politique, l'ancien secrétaire général du FLN a trop forcé le pied sur le starting-block. Il se voyait président avant l'heure. Mais Ouyahia est un homme qui sait attendre. Il s'est forgé au fil des années une stature d'homme d'Etat.
Talon d'Achille
Pour afficher ses prétentions à la magistrature suprême, il reprend ce propos de l'ancien président français Giscard d'Estaing, affirmant aux journalistes que la présidence de la République «c'est la rencontre d'un homme avec son destin». Jouissant de la sympathie des technocrates, estimé par les partenaires étrangers et apprécié pour ses qualités de bosseur infatigable, Ahmed Ouyahia a, de ce fait, l'étoffe d'un potentiel présidentiable. Sa réputation d'homme à la main de fer et des missions impossibles lui confère cette aura. Mais nul n'est parfait. Le patron du RND a un sérieux défaut: il ne fait rien pour soigner son image. C'est un handicap qui n'est pas mince lorsqu'on boxe à un niveau aussi haut. Son sens stratégique confine parfois à la bévue, alors que la démagogie et le populisme sont à la politique ce que le sel est à la bonne cuisine. Si Ahmed Ouyahia passe pour être particulièrement difficile, c'est parce qu'il ignore les vertus lénifiantes de la souplesse.
Dans l'imaginaire populaire, il traîne plusieurs boulets. C'est lui qui a mis des cadres de l'Etat en prison, c'est lui qui a opéré des ponctions salariales dont les travailleurs s'en rappellent toujours, qui a fermé des entreprises et mis au chômage près de 400.000 employés, c'est lui qui avait refusé des augmentations salariales. Bref, c'est l'homme des sales besognes. En tout cas, l'événement de l'élection de M.Ouyahia à la tête du RND va accaparer du débat politique dans les jours à venir car il faut s'attendre à des réactions d'abord, de sa famille politique, ensuite de ses adversaires les plus acharnés. La bataille que doit mener Ouyahia s'annonce féroce, surtout que le camp d'en face est bien «achalandé». L'échange se fera à coups de poignard. Il ne s'agira pas d'une guerre conventionnelle où comme à l'accoutumée on surfe sur le pessimisme des Algériens et l'inquiétude des lendemains incertains. Il s'agira de frappes ciblées et la cible sera Ouyahia. Ce qui était une bataille larvée, une passe d'armes entre lui et le secrétaire général du FLN Amar Saâdani se transformera en guerre féroce, sans dentelle.
Une balle suffit
C'est avec cette tonalité belliciste que se jouera l'avenir politique du pays pour ensuite laisser se faire d'elle-même une décantation. Le paysage politique subira une métamorphose dictée par les exigences nationales et surtout internationales. La situation sécuritaire au Sahel et aux frontières avec l'avancée inexorable de l'organisation terroriste Daesh, les mutations sociales et économiques qui impactent la vie politique dans toute la région, ne seront-elles pas reléguées au second plan? Il est à craindre en effet, que dans cette «guéguerre» des ego, les préoccupations économiques et la fragilité financière du pays ne seront que des détails. Mais ne vendons pas la peau de l'insubmersible Ouyahia, car pour gagner une présidentielle, il ne faut pas chercher à se faire aimer. Il faut savoir flinguer l'adversaire. Une balle suffit, de préférence avec un silencieux et au moment opportun. C'est un classique à ce niveau de la compétition.


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