La sanction prévue pour cette année consistera en l'exclusion pour une durée de cinq ans. Comment renforcer la lutte contre la triche durant les examens de fin d'année? Le ministère de l'Education semble avoir trouvé une réponse à cette question. Avant-hier, lors d'une conférence de presse animée, à Alger, la ministre de tutelle, Nouria Benghebrit, a affirmé que son département va se détacher «progressivement» de l'approche par apprentissage adoptée dans l'élaboration des sujets des examens de fin d'année, et que la qualité des sujets du baccalauréat «sera basée à l'avenir sur la compréhension, seul moyen de combattre la fraude». Ces mesures, qui entreront en vigueur dès la prochaine rentrée scolaire, ont pour objectif, selon la ministre de l'Education, d'encourager les élèves à exploiter leurs performances et leur compétence dans l'analyse des sujets, au lieu de compter sur la répétition. Une manière d'évaluer à la fois les capacités d'analyse de l'élève et de lutter contre le phénomène de la triche qui porte atteinte à l'image de ce diplôme «reconnu». Pour ce qui est de l'élaboration des sujets d'examens pour cette année, la ministre de l'Education a indiqué que son département a maintenu les mêmes dispositions que celles de l'année précédente. «Le candidat aura deux choix comme par le passé et les épreuves débuteront à 8h30mn au lieu de 8h et les élèves retardataires ne seront pas acceptés, afin d'éviter la fraude». Pour ce qui est de la lutte contre la fraude, la ministre de l'Education a annoncé la tenue d'une rencontre, demain, avec la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, et du mistère de la Défense nationale représenté par la Gendarmerie nationale pour examiner les détails techniques liés aux examens officiels, notamment le baccalauréat Après avoir évoqué la campagne de sensibilisation au profit des élèves et de leurs parents sur le danger de la fraude aux examens, Mme Benghebrit a indiqué avoir rencontré récemment des candidats au bac exclus pour fraude et rappelé que la sanction prévue pour cette année consistera en l'exclusion pour une durée de cinq ans de tout candidat en possession d'un téléphone portable. «Même s'il ne l'utilise pas, cela représente une tentative de fraude», a-t-elle précisé avant d'appeler à la conjugaison des efforts de tous pour assurer le succès de cette campagne de sensibilisation. En ce qui concerne l'amélioration du contenu des sujets des examens de fin d'année, la ministre de la tutelle a indiqué que l'Office national des examens et concours chargé de cette mission a pris les mesures nécessaires pour «éviter toute erreur dans les sujets». La ministre de l'Education a fait savoir que la gent féminine est presque dominante dans les épreuves du baccalauréat qui se dérouleront du 29 mai au 2 juin prochain. Les filles représentent 67% du nombre global des candidats à ces épreuves qui est de 818.515 élèves dont 549.593 scolarisés et 268.925 candidats libres.
