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Vivre en marge du temps... en 2005
SIDI MAÂROUF
Publié dans L'Expression le 12 - 02 - 2005

Dans une lettre adressée au wali d'Oran, et dont une copie est parvenue à notre rédaction, le comité de quartier (cité nouvelle) de Haï Sidi Maârouf se plaint des conditions de vie fort précaires dans ce quartier de près de 5000 habitants.
Situé à cinq kilomètres à l'est de la ville d'Oran, relevant de la commune de Sidi Chami, Haï Sidi Maârouf semble vivre en marge du temps, le visiteur non averti est tout de suite frappé d'un étonnement tant la vie semble y aller au ralenti. La localité est en pleine agonie et la population, plus particulièrement les jeunes, s'engouffrent dans une atmosphère étouffante.
Livrée à elle-même, la jeunesse ne semble pas faire partie des préoccupations des responsables locaux. Le chômage bat son plein et les jeunes sombrent dans les maux sociaux. A part les quelques cafés existants dans le coin, où les jeunes passent la plupart de leur temps, il n'existe aucune infrastructure sportive ou culturelle qui leur permette de s'épanouir pleinement. A notre arrivée sur les lieux, sans aucune surprise du fait que c'est devenu tout à fait normal, les habitants nous ont parlé d'une coupure de courant électrique qui dure depuis quatre jours. «L'électricité est un véritable casse-tête, nous raconte un citoyen, les coupures sont quotidiennes, le courant ne se stabilise que vers minuit, c'est-à-dire lorsque nous dormons».
A la cité des 200 logements (Campo I), la moitié des habitants n'est pas branchée légalement à cette source d'énergie, bien qu'il s'agisse de constructions légales. La même personne nous explique: «Cela fait dix ans que nous habitons ici, nous n'avons ni électricité, ni gaz de ville, ni route goudronnée et même pas de réseau d'assainissement ni celui de l'eau potable, c'est vraiment inadmissible de vivre dans de pareilles conditions». L'ensemble des habitants de cette cité utilisent des fosses septiques d'où le risque de contamination de la nappe phréatique.
A la cité des 138 lots (Campo II), la vie n'est pas meilleure, les habitations sont érigées au bord d'une «sebkha» inondée par les eaux usées où se développent des essaims de moustiques et d'où se dégage une odeur nauséabonde. Par ailleurs, plusieurs villas ont été construites sur le réseau d'eau potable qui alimente Sidi Chami. Un attributaire de lot de terrain à bâtir au niveau des 138 lots, nous raconte : «Au début, il était question de 89 lots puis il y a eu extension, plusieurs d'entre nous n'ont que des décisions d'attribution et un plan de bornage, et d'autres n'ont que le dernier document (plan de bornage), nous n'avons pas d'acte de propriété, ce sont les élus de l'APC précédente qui nous ont attribué ces lots».
Pour ce qui est de la conduite d'eau potable sur laquelle des constructions ont été bâties, cet attributaire dira: «Effectivement, des villas en R+1 et R+2 ont été construites sur ce réseau d'AEP. Lorsque les responsables locaux s'en sont aperçus, ils ont interdit à huit attributaires de construire, mais c'est trop tard, la majorité a construit et occupe déjà ses logements». Dans un lot de terrain où des fouilles ont été réalisées pour l'implantation des semelles destinées à recevoir les avant-poteaux, la canalisation de l'AEP a été perforée, une importante fuite d'eau inonde la fouille, le risque d'infiltration des eaux usées dans cette canalisation n'est pas à écarter. Une autre préoccupation, et pas des moindres, hante les esprits des habitants de Sidi Maârouf et qui n'est autre que la route nationale, une route de tous les dangers qui relie Oran à Hassi Bounif.
Pour se rendre à l'école primaire, les enfants doivent traverser cette route à grande circulation où plusieurs enfants ont été tués sur ce tronçon. Plusieurs lettres ont été adressées aux responsables concernés pour l'installation de ralentisseurs, mais en vain, aucune suite n'a été réservée. Les enfants restent toujours exposés au danger et les parents vivent avec la peur au ventre.


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