Le quartier Touarès à Draâ Ben Khedda vit le calvaire. Situé à environ 1 km et quelque du centre-ville, il n'est toujours pas électrifié et n'est pas encore raccordé au réseau de gaz naturel. Au niveau du quartier, les ruelles sont boueuses à souhait et les habitants sont obligés de paver avec des pierres un chemin pour pouvoir accéder chez eux. Les habitants des lieux disent souffrir le martyre, d'abord avec les bouteilles de butane qu'il faut aller chercher en ville, et ensuite, avec le non raccordement au réseau électrique de la majeure partie d'entre eux. Les fils de raccordement sauvage pendouillent au-dessus des ruelles et constituent un danger souvent mortel pour les enfants, notamment. Certes, des habitations sont raccordées au réseau électrique, mais il se trouve des îlots entiers qui attendent toujours. En sus, ce qui fait le plus mal aux habitants, c'est le fait d'avoir à se déplacer, et à pied, jusqu'au centre-ville pour la moindre course. Seules deux épiceries en alimentation générale existent au quartier Touarès 1, et quelques autres du genre à Touarès 2. Les habitants pensent collecter des fonds pour essayer de bitumer les ruelles menant chez eux. Comme d'autres réclament au moins une ligne de transport pour les travailleurs et travailleuses qui sont obligés de faire le trajet à pied pour se rendre à l'arrêt des fourgons aménagés, qui se trouve en ville. Touarès, disent les habitants, est un quartier calme, mais les désagréments sont nombreux. Aussi, ils interpellent les autorités municipales qui doivent se pencher sur la réalité de leur quotidien, souvent amère.
