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Un dangereux engrenage
Publié dans L'Expression le 16 - 02 - 2005

C'est à Taïf en Arabie Saoudite, que s'était déroulée la réunion ayant abouti à instaurer une paix fragile au Liban. C'est un ami de l'Arabie Saoudite, l'ancien ministre Rafik Hariri qui a été visé par cet attentat horrible d'avant-hier qui a fait plus de dix morts.
S'agit-il aujourd'hui de faire payer à Riyad d'avoir enfin, après moult compromissions et soutiens inavoués, engagé une lutte contre le terrorisme? C'est en tout cas ce que laisse entendre, voire dire clairement et nettement le groupe islamiste qui a revendiqué l'attentat.
Si on se base sur cette revendication, à partir de la cassette vidéo diffusée par la chaîne Al Jazeera, il y a tout lieu de considérer que ce nouveau groupe islamiste, inconnu jusque-là, n'est qu'une branche de la nébuleuse Al Qaîda, qui a déjà un thuriféraire et un exécutant zélé en Irak, en la personne d'Abou Mossab El Zarqaoui. A partir de là, on peut déduire que le projet Grand Moyen-Orient concocté par l'administration Bush et apparemment endossé par le groupe des huit (G8) - à savoir la France, les Etats-Unis, l'Allemagne, l'Italie, la Grande-Bretagne, le Japon, et la Russie - va déranger bien des intérêts dans la région, surtout au moment où le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a réussi, dans sa volonté d'imposer une trêve aux milices armées du Hamas et du Djihad islamique, pour une relance de la feuille de route visant à instaurer la paix au Moyen-Orient. Tout laisse indiquer en tout cas que les Etats-Unis, qui ont désormais pied dans la région depuis la chute du régime de Saddam Hussein, ne laisseront pas appliquer un scénario catastrophe qui remettrait en cause leur plan de sécurisation du Proche-Orient. C'est la raison pour laquelle on peut dire que les stratèges d'Al Qaîda ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. La seule chose qui les intéresse, c'est la violence pour la violence. Et après, advienne que pourra. Tel n'est pas le cas des Etats-Unis qui, eux, ont des plans à court, moyen et long terme. Leur vision est planétaire. Si on y ajoute l'intérêt que la France elle-même éprouve pour le Liban, autant pour des raisons sentimentales - mais les sentiments n'ont rien à voir dans la géostratégie - que culturelles et historiques, il ne fait aucun doute que les commanditaires de l'attentat contre Rafik Hariri viennent de mettre le doigt dans un engrenage très dangereux.
Malheureusement, c'est le peuple libanais qui va payer les pots cassés, tout comme il a eu à le faire tout au long des années 70 et une bonne partie des années 80, avant justement cette réunion de Taïf dont nous parlions plus haut.
Le Mossad aussi, qui a des yeux et des oreilles un peu partout dans le monde arabe, veille au grain. Il ne verrait pas d'un mauvais oeil un embrasement du Liban occupé par
l'armée syrienne. Dans cette partie de bras de fer, c'est sûrement la Syrie qui est sur la défensive, c'est la raison pour laquelle on la verrait mal être derrière cet attentat. Quel que soit l'auteur de l'attentat, son objectif n'est pas de rendre service au peuple libanais, un peuple travailleur, créatif, ingénieux, mais bien de semer la zizanie, à la manière des actes irréfléchis d'Al Qaîda. Après tout, s'il n'y avait pas eu les attentats du 11 septembre, ni les Talibans ni Saddam Hussein n'auraient eu à subir les foudres du Pentagone. C'est une leçon à retenir.
Bref, en l'état actuel des choses, beaucoup d'observateurs doutent de l'authenticité de la revendication islamiste, et préfèrent insister sur le fait que le Mossad serait intéressé, au moment où il mène des négociations de paix avec Mahmoud Abbas, d'allumer un contre-feu. Les mêmes observateurs doutent que la Syrie puisse être mêlée de près ou de loin à une telle opération, d'autant plus, disent-ils, que le pays de Bachir El Assad est sous les projecteurs de l'opinion internationale, notamment à la suite du vote par l'ONU de la résolution 1559 adoptée en septembre 2004 exigeant le respect de la souveraineté du Liban et le retrait des troupes étrangères (donc syriennes), et le vote par le parlement libanais, instrumentalisé par Damas, de la prolongation du mandat de trois ans du président Emile Lehoud. En attendant les résultat de l'enquête internationale, toutes les hypothèses restent ouvertes.


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