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Les nouveaux filons de la mafia
CONTREBANDE
Publié dans L'Expression le 04 - 12 - 2001


Des tonnes de médicaments expédiés au Maroc.
La mafia, qui a fait de nos frontières une source d'enrichissement, ne sera jamais à court d'idées pour faire fructifier son business. Après le tarissement du filon des armes, du lait en poudre, de certains équipements électriques, des produits aux prix soutenus par l'Etat et des carburants, voilà qu'elle se lance, toute honte bue, dans la contrebande des médicaments. En effet, la bande frontalière de Maghnia a vu l'apparition de nouveaux barons de la contrebande qui ont ratissé les étals de certaines pharmacies pour envoyer des quantités considérables de psychotropes, neuroleptiques, antidépresseurs et autres médicaments vers le Maroc.
La ville de Maghnia, qui compte 38 officines constitue la cible de ces rapaces qui ont provoqué, par leurs agissements, une tension sur certains produits pharmaceutiques. Les médicaments prescrits pour les ulcères gastriques, certaines affections dermiques, les troubles neuropsychiques et même les fils de suture du type catgut ont disparu des étals. Comble d'ironie, le Ranitidine, un médicament fabriqué, importé du Maroc et prescrit pour les malades souffrant d'ulcères gastriques, est réexpédié par cette mafia vers son pays d'origine. Vendu à 190 DA la boîte, ce médicament est revendu au Maroc à 70 dirhams alors que, commercialisé par les circuits officiels marocains, il est proposé à 130 dirhams prix public. Ces réseaux maffieux se sont intéressés au filon des médicaments prescrits pour des patients souffrant de troubles neuropsychiques. A titre d'exemple, le Rivotril 2 mg, qui est vendu à 170 DA la boîte aux patients munis d'une ordonnance dûment établie par un médecin spécialiste, est proposé aux réseaux marocains à 200 DA le comprimé. Et quand on sait qu'une boîte contient 20 unités, alors faites vos comptes.
Le Parkinan 5 mg (lp), administré aux patients souffrant de la maladie de Parkinson, est proposé à 100 DA le comprimé alors que son prix public en Algérie est de 70 DA la boîte. Le Diazépam (10 mg vendu à 73 DA la boîte et 5 mg à 35 DA), lui aussi, n'a pas échappé à la convoitise de ces réseaux de contrebande qui se sont intéressés aussi à certains produits à usage externe comme les pommades dermiques.
La Bétamethasone par exemple, qui est produite par Saïdal, est vendue à 70 DA la boîte. Ce produit est «expédié» au Maroc pour y être revendu à 20 dirhams soit l'équivalent de 200 DA. La mafia des frontières ne manque pas de génie quand il est question d'intérêts. Sa force réside dans sa capacité d'anticipation et d'adaptation en fonction des demandes du marché et de la réaction des pouvoirs publics.
Quand une source de revenus s'est tarie, les contrebandiers savent comment rebondir et repartir de plus belle dans leur business. Cette façon de faire a fait beaucoup de mal à l'économie du pays. Si les choses continuent de la sorte, il ne serait pas impossible de voir l'économie algérienne rater les opportunités de relance qui s'offrent à elle.
Mais une chose est sûre, la lutte contre ce type de crime nécessite une coordination entre l'Algérie et le Maroc et exige qu'ils fassent preuve de bonne volonté au moins pour cette fois.


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