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La côte oranaise sombre dans la monotonie
Publié dans L'Expression le 14 - 09 - 2016

Le tout misé pour le tout a été programmé pour juillet et août, deux mois ayant été marqués par une affluence record.
C'est comme une horloge minutieusement programmée et réglée à la seconde, la saison estivale a sans avertir affichée sa «date de péremption» dès les derniers jours du mois d'août. Du coup la corniche oranaise, s'étendant de l'est à l'ouest s'est pratiquement vidée de ses estivants.
Les vacances sont donc finies, l'heure étant à présent à la fête religieuse de l'Aïd El Kebir et la rentrée sociale nécessitant la mobilisation d'importants budgets à «claquer». Hormis dans les sables de la commune d'AIn El Turck vivant un tant soit peu, l'ambiance est quasi totalement absente dans le reste des rivages comme Bomo plage, la Grande Plage, les Dunes, Bousfer plage et les Andalouses.
Le tout misé pour le tout a été programmé pour juillet et août, deux mois ayant été marqués par une affluence record, où près de 20 millions d'estivants se sont prélassés sur les sables fins des localités rattachées à la daïra d'Aïn El Turck. Pourtant, la saison estivale a du mal à démarrer si l'on se réfère aux chiffres fournis par les services de la Protection civile de la wilaya d'Oran faisant état de plus d'un million et demi d'estivants enregistrés durant la période allant du 1er au 24 juillet de cette année. Le mois de juin ayant connu cette année une faible affluence, vu que la saison a été entrecoupée par l'avènement du mois de Ramadhan.
Le «Big Bang» a été enregistré au mois d'août, où des milliers d'estivants ont pris d'assaut les plages dès les premiers jours qui ont suivi la fin du mois sacré. Des files interminables de voitures, parfois pare-choc contre pare-choc, se dirigeant vers les plages prisées de la Corniche. La Corniche oranaise, avec ses plages qui s'étalent sur une dizaine de kilomètres, a donc connu une très forte affluence durant les deux derniers mois.
Le soulagement des riverains logeant tout au long de l'année sur la côte, en particulier ceux qui habitent à Aïn El Turck, est grand tant que la saison estivale est passée sans incident particulier. C'est donc la saison morte pour prendre leur revanche en s'imposant contre des commerçants peu scrupuleux ayant usé et abusé en haussant les prix des produits lambda lors de la haute saison. D'ores et déjà, ces commerçants se grattent la tête étant donné que les Oranais, notamment les résidents des villes côtières leur ont tourné le dos en raison de la spéculation qu'ils ont affichée lors du grand flux en augmentant exagérément les tarifs de tous les produits. Malgré la forte chaleur qui continue à sévir, les 33 plages, constituant l'essentiel de la façade maritime d'Oran des près de 150 km, sont vides. Leur grand bagou dans la tchatch leur esprit festif et l'accueil exceptionnel qu'ils réservaient à leurs clients ne leur sert plus à rien tant que la nature a bien fait les choses en clôturant systématiquement la saison estivale dès le début du mois en cours.
Venant de la haute Kabylie, un investisseur touristique s'est installé à Oran. Il tire sa baguette grâce à son talent dans le marketing qu'il a mis en place tout en le conjuguant à l'attitude des Oranais ainsi qu'aux visiteurs d'Oran. Dans sa trouvaille, il met en place la vieille marmite où il prépare tant de délices attirant les moins renifleurs. Un tel talent n'a pas de limite. La vieille Marmite est ouverte de jour comme de nuit. Tous les clients sont les bienvenus, pour peu qu'ils casquent sans verser dans le vacarme ni dans les troubles à l'ordre établi. La vieille Marmite est d'une extraordinaire originalité dans ses enseignes. Après le somptueux hôtel d'Eden palace et Eden village de la chaêne hôtelière Eden, la vieille Marmite est le seul établissement établi dans la Grande Plage qui attire des clients en quête de bières fraîches et d'une vue sur mer. Dans ces établissements, le client retrouve la sérénité loin du brouhaha provoqué par des automobilistes se mettant à klaxonner rien que pour klaxonner. A Aïn El Turck, plusieurs milliards de centimes ont été investis dans le secteur de l'hôtellerie, hôtels de luxe, fast-foods, piscines à l'eau de mer, night-clubs, salons de thé et autres centres de loisirs longent la côte ouest d'Oran. Cela se passe pendant que le somptueux complexe des Andalouses continue à résister aux aléas de l'offensive opérée par le...privé. Malgré la gestion publique, le complexe des Andalouses n'arrête toutefois pas de charmer. Le passage est, pour les visiteurs et touristes prenant la destination d'Oran, obligatoire. Les Andalouses est ce premier complexe touristique bâti sur la plage portant le nom des Andalouses. Puis virent le new Bach et le Sun House. Une concurrence rude les opposant ne réside aucunement dans les tarifs tant que le client est preneur. Il s'agit ostentatoirement des prestations. Là encore, peu de complexes arrivent à recruter un personnel de haut niveau faute de formation adéquate. Ce sont donc ces serveurs et agents de gardiennage qui font souvent plus le poids malgré les millions de dinars investis dans la publicité. Ces hôtels et complexes sont, dans leur majorité, fréquentés par les gens de niveau aisé.
Le petit citoyen, lui, se contente du sandwich appelé «spécial» et une canette de jus dont la facture globale ne dépasse pas 300 DA. C'est pourquoi, des dizaines de fast-foods naissent comme des champignons un peu partout dans la longue rue menant vers le complexe des Andalouses. Les frites et le plat traditionnel et purement local diffusent leurs senteurs un peu partout. Des petits kiosques à chips et pop-corns s'incrustent partout. La seule finalité pour ces commerçants saisonniers est la vente vaille que vaille. Mais après avoir réussi une saison, ils replongent du coup dans le chômage suite au départ des estivants laissant place aux riverains occupant les plages de leurs lieux de naissance. Ceux-là, sortent en fin de journée pour profiter des ressacs de la mer. «Il faut bien que les gens mangent à leur faim, nous mangeons chez nous, dans nos maisons», dira Amina, institutrice dans une école établie dans le chef-lieu d'Aïn El Turck.
L'actuelle saison est donc bouclée malgré tous les coups, la monotonie s'est rapidement installée en attendant la saison estivale de l'année...prochaine. Dans l'espoir de voir les choses s'améliorer, Amina dira que le ton est aux pique niques dans les forêts de Madagh, le cap Blanc, la forêt de M'sila, Murdjadjou etc.
La jeune institutrice appréhende d'ores et déjà ce qu'elle appelle «la privation» des espaces verts.


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