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La menace jihadiste au coeur de la campagne présidentielle
LES POLITIQUES FRANÇAIS S'ETRIPENT SUR LA RIPOSTE AU TERRORISME
Publié dans L'Expression le 14 - 09 - 2016

La réponse aux actions terroristes fait polémique en France
A huit mois de la présidentielle, le gouvernement français et son opposition s'écharpent sur la riposte face à la menace jihadiste à coups de chiffres et de contre-propositions.
Le président socialiste François Hollande et son prédécesseur de droite Nicolas Sarkozy défilant quasi au coude à coude: l'image remonte à janvier 2015, au lendemain de la tuerie au journal satirique Charlie Hebdo, quand quatre millions de personnes descendent dans les rues pour dire non aux attentats. Vingt et un mois plus tard, l'unité nationale a volé en éclats. «François Hollande ne met pas tout en oeuvre pour assurer notre sécurité», a tancé dimanche Nicolas Sarkozy qui espère reconquérir le pouvoir au printemps 2017. C'est le «président de l'impuissance», a-t-il surenchéri lundi dans un meeting. Entre-temps, les jihadistes ont multiplié les attaques contre la France, frappant des terrasses de café et une salle de concerts à Paris (130 morts en novembre 2015), une foule rassemblée pour un feu d'artifices à Nice (86 morts en juillet), des cibles juives, des policiers, une église... En réaction, le gouvernement a décrété l'état d'urgence - ce qui facilite perquisitions et assignations à résidence -, déployé 10.000 militaires autour des lieux sensibles, renforcé les effectifs policiers et de renseignements, modifié la loi pour faciliter les écoutes téléphoniques... Mais la menace reste entière, comme l'a encore rappelé le récent signalement d'une voiture piégée garée non loin de la cathédrale Notre Dame de Paris, suivie de l'arrestation d'un «commando» de femmes radicalisées ou l'identification ce week-end d'un adolescent de 15 ans prêt à «passer à l'acte». «Notre riposte doit changer de dimension», martèle donc Nicolas Sarkozy qui réclame notamment l'ouverture de centres de rétention pour les personnes radicalisées ou la création d'une cour spéciale antiterroriste. Pour le président Hollande, «l'imagination» de la droite et du parti d'extrême droite Front national «prend des tours inquiétants».
Le très impopulaire chef de l'Etat s'est posé en garant de l'état de droit face à la «surenchère» de l'opposition, dans un discours de rentrée aux accents préélectoraux. Au delà des questions de principes, il s'agit surtout pour l'exécutif d'afficher des réussites, avec des annonces tous les jours. «On a déjoué un attentat», s'est ainsi félicité le chef de l'Etat après l'arrestation de femmes jihadistes qui, selon les autorités, s'apprêtaient à commettre une nouvelle attaque. «Nous obtenons des résultats» a également plaidé ce week-end le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, en faisant état de 300 arrestations en lien avec «des filières terroristes» et de 19 expulsions d'étrangers «radicalisés» depuis janvier. «Tous les jours, les services de renseignement, la police, la gendarmerie, tous les jours, déjouent des attentats, démantèlent des filières irako-syriennes», a ajouté dimanche le Premier ministre Manuel Valls, en évoquant quelque 15.000 personnes «suivies pour radicalisation». «Ces chiffres ne signifient pas forcément quelque chose», note l'historien Christian Delporte, spécialiste des questions de communication. Au-delà de l'effet d'annonce, les ministres restent souvent vagues sur les raisons des arrestations et les suites judiciaires. «Mais cette communication permet de montrer concrètement que l'on agit», ajoute ce professeur à l'université de Versailles, en rappelant que Nicolas Sarkozy fut l'un des premiers à s'adonner à la «culture du résultat», avec les statistiques de la délinquance présentées lors de grandes conférences de presse ritualisées.
Pour l'expert, cette stratégie n'est «pas anxiogène» car les Français ont déjà «intériorisé» l'existence d'une menace. Mais elle pourrait s'avérer coûteuse en terme d'image pour le pays, relève Philippe Moreau Chevrolet, consultant en communication. «C'est un choix de privilégier en année électorale le fait de ne pas laisser la parole à l'opposition», remarque-t-il. «Mais c'est un choix désastreux à l'étranger: ça construit l'image d'un pays intolérant et constamment en état de siège. Pour le tourisme, c'est redoutable».


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