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Quand la France surfe sur le drame syrien!
Publié dans L'Expression le 06 - 10 - 2016


La tragédie syrienne interpelle le monde! Encore faut-il que les puissants admettent leur responsabilité dans le drame et ne le politisent pas ou ne se défaussent pas sur d'autres. Ce que tente de faire la France. Paris a proposé un projet de résolution au Conseil de sécurité qui devrait, selon elle, mettre un terme à la tragédie qui endeuille la Syrie. On veut bien! Toute initiative tendant à arrêter les tueries est la bienvenue. Or, la France est-elle sincère ou la mieux placée qui, d'emblée, brandit la menace de «complicité de crimes de guerre», contre les membres du Conseil qui ne «voteraient» pas la résolution? Aussi, la France qui n'a rien à se «reprocher» dans le drame syrien se pose comme juge et condamne, sans attendre, ceux qui n'obtempèrent pas à son oukase. Le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, sûr de son bon droit indique d'autre part: «Tout ceci confirme que le régime syrien, avec l'appui de la Russie et de l'Iran, est engagé désormais dans une guerre totale contre son peuple». «Contre son peuple»! Voici une antienne que l'on entend depuis 2011: ainsi, le régime syrien «tuerait» son peuple. Et M.Ayrault martial d'ajouter: «Nous ne laisserons pas faire qu'Alep devienne la Guernica du XXIe siècle.» Effectivement! Mais la Guernica bis, qui l'a rendue possible? N'est-ce pas la France [avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne] qui a été derrière l'avènement de la rébellion en Syrie? N'est-ce pas Paris qui a créé ce qu'elle a qualifié d'«Amis de la Syrie»? Où sont-ils ces «amis» au moment ou le peuple syrien se meurt? Allons! Allons, M. Ayrault, revenez un peu à la réalité des faits: la trêve obtenue par la Russie et les Etats-Unis en septembre, a été rompue par les rebelles et les jihadistes [rebelles que l'Occident soutient alors que la France, en particulier, estime que les jihadistes du Front al-Nosra (branche d'Al Qaîda) «font du bon boulot»] qui ont mis à profit le cessez-le-feu pour tenter de réoccuper les zones qu'ils ont perdues à Alep. Un couloir a été dégagé par l'armée syrienne - supervisé par l'armée russe - pour permettre aux rebelles de quitter les lieux habités soit de laisser partir les civils. Ce à quoi les rebelles se sont opposés. Si effectivement la France avait voulu épargner des vies innocentes, elle aurait dû inciter les rebelles à au moins quitter les zones peuplées. Paris, qui avait de l'influence sur les rebelles, ne l'a pas fait. Donc, la France - pour rester dans la logique de ceux-là qui se sont donné pour mission de dire le droit international - est, à tout le moins complice de la nouvelle violence qui s'abat sur Alep, contribuant grandement à rendre possible cette Guernica du XXIe siècle, que M. Ayrault déplore. La Syrie a été attaquée, et le droit international - du moins tel qu'il est énoncé - lui donne le droit de se défendre. Qu'aurait fait la France dans pareille situation? La réaction des autorités françaises aux attaques terroristes en France en dit long sur ce «droit de se défendre». Ce qui se passe présentement en Syrie est grave et est condamnable. Mais, la France - de même que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne - est-elle la plus qualifiée pour juger des actions de la Russie et de la Syrie? Or, la France est très mal placée, vraiment, pour donner des leçons de probité aux autres Etats. Faut-il rappeler le génocide du Rwanda en 1994, ou le chaos qui détruit la Libye depuis 2011 (pour nous en tenir à ces seuls crimes de masse qui choquent le monde) où la France y a tenu un rôle plus ou moins direct? Par ailleurs, que constitue une résolution d'une institution (le Conseil de sécurité) instrumentalisée par la troïka occidentale qui n'a pas condamné les crimes des Etats-Unis en Irak [ce qui se passe actuellement dans ce pays et en Syrie est une retombée directe de l'invasion criminelle de l'ancienne Mésopotamie, contre l'avis du Conseil de sécurité et, si notre mémoire est bonne, de la....France]. A juste titre, que vaut un Conseil de sécurité, impuissant à imposer le respect de la Charte de l'ONU aux détenteurs du droit de veto? Ses lois s'appliqueraient-elles uniquement aux pays faibles et sans grade? Or, c'est cette troïka (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne) qui a bouleversé la donne géopolitique mondiale depuis l'effondrement du bloc soviétique, et est, directement ou indirectement, responsable du drame syrien. Et c'est elle qui pointe du doigt, depuis près de six ans, un régime qui refuse de se soumettre à son diktat. Ce qui est vrai, aussi, est que ce sont ceux-là qui ont allumé le feu de la discorde en Syrie [en fait les véritables responsables de la tragédie syrienne] qui revêtent les habits de juges, se plaçant au-dessus des lois universelles, condamnant et frappant sans rémission. Et certes, la France se place parmi ceux qui donnent les ordres «faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais»! Cela est inacceptable!

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