Litham et D'zaïr prendront part prochainement à ce festival dédié aux musiques du monde... Du 21 au 26 mars se tiendra, au Théâtre municipal de la ville de Tunis, la seconde édition du Festival méditerranéen de la guitare. Une vingtaine de groupes de différentes nationalités prendront part à ce prestigieux événement qui donnera la part belle aux différentes sonorités, rock, blues, world, jazz, jazz manouche, métal, classique ou flamenco... Au programme, on peut citer Testa Gianmaria et Mirbassi Gabriele d'Italie, Antonio Chainho du Portugal, Ali Mechri Quartet, Zanzana, Les Garby's, Aymen Ben Attia, Fouzi Chekili de Tunisie, Trio Reinhardt et Sylvain Luc de France, Watykan de la Suisse, Martin Casha de Malte...Parmi cette flopée de groupes, on peut distinguer les groupes D'zaîr et Litham, qui, à force de persévérance, ont pu s'affirmer sur la scène ici et, tout doucement mais sûrement, ailleurs. Contacté par nos soins, Hakim, le chanteur du groupe de rock D'zaïr, nous livrera ses impressions quant à sa participation à ce festival. «C'est la première fois que l'Algérie prend part à ce festival. On s'est préparé à fond. Pour nous, c'est une occasion de prouver nos capacités. Etant un festival à thème, ce sera pour nous une occasion de rencontre d'une grande richesse musicale : jouer et apprendre en même temps. Une sorte de test pour mesurer notre savoir-faire et exprimer notre musique algérienne». Influencé par le rock progressif des années 1970 comme les groupes Yes, Pink Floyd ou Marillion, la musique de D'zaïr intègre un rock électrique, modulé au son du synthétiseur et les envolées de guitare, le tout enveloppant un chant mélodieux dans un esprit authentiquement algérien. Car le groupe allie l'esprit rock soft, Fm à des textes en arabe dialectal. C'est ce qui constitue son originalité et qui a poussé peut-être, les organisateurs de ce festival à les choisir. Leur talent s'est encore confirmé avec la sortie, l'année dernière, de leur second opus Hizia, un véritable hymne à la femme leur leitmotiv. Dans un autre registre, plutôt métal, le groupe Litham s'est imposé ces dernières années comme l'un des doyens avec Atakor du hard rock. Ses débuts remontent à l'année 1994 quand Redouane, le chanteur et leader ainsi que Yacine, se réuniront pour faire du death métal dans une formation existante sous le nom de Néandertalia. En septembre 1995, Sabri adhère à cette formation. Mais en juillet 1996, les trois mousquetaires quittent ce groupe pour fonder Litham. Le groupe intègre un 4e membre : Lamine. Aujourd'hui, Litham est revenu à la formule du trio. Durant les 45 mn que durera leur prestation scénique à Tunis, Redouane, Sabri (batterie) et Nassim (guitare), interpréteront notamment Madness gate, El Meknine zine, Djemra ou encore In the Burial. Pour Redouane, cette invitation au Festival méditerranéen de la guitare «est une sorte de reconnaissance à nos efforts fournis il y a un bout de temps, une récompense pour notre travail». Le groupe Litham a culminé sur la scène algéroise avant de sortir l'album Dhal Ennar, 1er album consacré au métal algérien. Le groupe a entamé l'année dernière une tournée exclusive en Belgique qui fut un réel succès. Il enchaînera les prestations, notamment en participant à la 6e édition du Boulevard des jeunes musiciens qui s'est déroulé du 28 au 30 mai dernier, à Casablanca au Maroc, avec une audience de plus de 20.000 spectateurs. En juin 2004, Litham a enregistré le titre Madness gate, exclusivement promotionnel et qui apparaît sur le premier volume de la compilation Lelahel métal, titre aussi de la 3e édition du rock métal en Algérie, dont il est l'instigateur. Avec ses nouvelles compositions, Litham nous dévoile un e nouvelle facette de son évolution musicale en explorant des pistes musicales dans le patrimoine national algérien (chaâbi, targui...). Redouane, par ailleurs, compte organiser prochainement le Festival Tizi Rock, un festival national de musique rock et de hard rock avec les plus grands groupes de rock du moment, à l'image d'Atakor, Arac, D'zaïr en sus des groupes locaux de la wilaya de Tizi Ouzou.