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Rayhana ou le cri d'une femme
AVANT-PREMIÈRE MONDIALE AUX JCC DE À MON ÂGE JE ME CACHE ENCORE POUR FUMER
Publié dans L'Expression le 01 - 11 - 2016


Scène du film
Plein de tendresse et d'humour, malgré la violence sous-jacente qui le caractérise, ce film qui sonde l'intime, casse des tabous et se veut une belle bouffée d'oxygène pour les femmes, est d'un courage et d'une audace exemplaires à saluer bien bas.
Produit par Michèle Ray-Gavras, (qui produit également Maintenant ils peuvent venir de Salem Brahimi - Annab d'or au festival d'Annaba du film méditerranéen- tous deux en compétition dans la section première oeuvre) A mon âge je me cache pour fumer, long métrage de Rayhana Obermeyer, a été projeté en avant-première mondiale, dimanche soir, aux Journées cinématographiques de Carthage. Il s'agit en fait de l'adaptation sur grand écran de sa pièce de théâtre qui avait fait beaucoup de bruit lors de sa sortie valant à la metteuse en scène des agressions un soir à la suite de sa présentation en France. Mis en scène par Fabian Chappuis, le film est une comédie dramatique portée par un choeur de femmes évoluant toutes en huis clos, tel imaginé pour les planches. Sauf que cette fois, il est question d'un film, mais où la verve oratrice des comédiennes est tout aussi omniprésente que forte et chargée d'émotion. Le synopsis? Au coeur du hammam, loin du regard accusateur des hommes, mères, amantes, vierges ou exaltées islamistes, des fesses et des foulards au nom de Dieu se confrontent, s'interpellent entre fous rires, pleurs et colères, Bible et Coran... avant le sifflement d'un poignard et le silence de Dieu. Pour incarner cette histoire au relent subversif pour certains, mais des plus humanistes ou féministes pour d'autres, une brochette de comédiennes a été nécessaire pour rendre ce tableau vrai, même si cela est filmé dans un hammam en Grèce, avec des figurantes grecques, alors que cela se passe en Algérie, en l'année 1995. Mais ceci l'on comprendra aisément les raisons lorsqu'on regarde le film. Un décor oui, étonnant et un récit des plus poignants porté par la talentueuse Hiam Abbas qui confirme ici son grand talent de comédienne internationale. Elle est entourée pour ce faire de nombreuses autres comédiennes telles Fadila Belkebla, Nadia Kaci, Biyouna, Nassima Benchicou, Sarah Layssac, Maymouna, Lina Soualem et Faroudja Amazit. Le film qui s'insinue dans l'intimité de ces femmes à l'instar du célèbre film tunisien Halfaouine, brosse le portait psychologique de nombreuses femmes et leur penchant sociopolitique a fortiori durant ces sanglantes années de terrorisme. Si le film fait beaucoup rire, il interpelle aussi les esprits, tout en déridant les zygomatiques tant il permet aux femmes presque de se décomplexer de ce qu'elles sont vraiment. Au fond. Vous découvrirez ainsi les confidences de femmes comme vous les aurez rarement entendues au cinéma. C'est pourquoi ce long métrage des plus déculpabilisants pour elles paraît comme un miroir accusateur contre l'homme qui en prend pour son grade, présenté souvent sous un mauvais jour. Emouvant et rehaussé de scènes de confrontations entre plusieurs courants idéologiques, dont l'un est islamiste ainsi que de joutes verbales incessantes, mais cash, le film se veut résolument engagé de par un propos cohérent bel et bien assumé par la réalisatrice qui dépeint un sujet des plus audacieux, (son premier film qui plus est) et réalise une oeuvre prodigieuse d'une force et énergie incroyables et d'un courage exemplaire. Dommage qu'il ait été refusé par le Festival du film engagé d'Alger. Il est regrettable en effet de constater le grand écart au niveau de l'ouverture des esprits et des mentalités entre les deux publics (reflet de la société). Preuve qu'il reste encore beaucoup de choses à faire en Algérie. A commencer par une révolution au niveau des cerveaux. Ce n'est pas demain la veille, hélas! Surtout concernant les femmes, le regard et la notion de «liberté» au cinéma... Même si le côté théâtral (tragédie) domine dans certaines séquences, il reste que le film assène des vérités, par son langage vrai et ses quelques plans poétiques et ose lever le voile sur des choses cachées au sens propre et figuré de l'univers féminin. Et cela est tellement beau à voir et entendre enfin! Car ce que Dieu a créé ne devrait pas être invisible. Ne nous a-t-il pas créés en fait à son image?


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