L'APN n'a pas adopté la proposition d'introduire des amendements pour inclure le 8 mai, le 24 février, le 22 mars et le 12 janvier dans cette liste. Le 12 janvier ( Yennayer) ne sera pas inclus dans la liste des fêtes nationales légales. La commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de la chambre basse n'a pas adopté la proposition d'introduire des amendements pour inclure le 8 mai 1945, le 24 février, le 22 mars 1963 et le 12 janvier dans cette liste. Le projet qui a été présenté aux députés et adopté à l'unanimité porte un seul changement ayant trait à la suppression du 19 juin de la liste des fêtes nationales «légales en vue de parachever le processus de réconciliation nationale et de s'adapter à l'évolution politique que connaît l'Algérie conformément aux principes du pluralisme politique consacrés par la Constitution. Dans son rapport, la commission a souligné que le rejet des amendements s'inscrit dans le cadre de «la consécration de la démarche de réconciliation nationale globale initiée par le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, sans élargir le champ des fêtes pour d'autres considérations et pour ne pas vider le texte de sa teneur». La commission indique en outre que «l'augmentation du nombre de fêtes nationales chômées et payées, actuellement supérieur à 10, n'est pas conforme, d'un point de vue pratique et objectif, aux orientations économiques du pays, en prévision notamment de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC et de l'accord d'association avec l'Union européenne» ajoutant que «l'importance de ces fêtes et de leur célébration même si elles ne sont pas incluses dans la liste des fêtes nationales légales, la célébration de la fête de la Révolution nationale et de l'Indépendance nationale réunit en soi la majorité des étapes historiques du pays.» Par ailleurs, le projet a maintenu l'appellation de la date du 5 juillet «fête de l'indépendance». La position de la commission parlementaire pose néanmoins un certain nombre d'interrogations et pourra susciter de vives polémiques dans les prochains jours. Et pour cause, Belaid Abrika, le porte-parole de la délégation des archs a confirmé à l'occasion de sa dernière conférence de presse animée le 16 mars au Palais du gouvernement que ««yennayer sera chômée et payée dés l'année prochaine». Il a, à ce sujet, ajouté que «cette décision a fait l'objet d'un accord conclu entre le gouvernement et les archs» ce même gouvernement qui a une majorité absolue à l'APN. Ouyahia veut-il temporiser et pour quelle raison ? Et pourquoi Abrika s'est-il précipité à faire cette annonce alors qu'au vu de l'évolution des événements, rien ne semble encore acquis. Pour les observateurs avertis, le gouvernement voudrait garder l'exclusivité dans le traitement des problèmes de la Kabylie, prenant le soin de ne pas dissocier le dossier et de le gérer dans sa globalité afin de régler une fois pour toutes une crise qui n'a que trop duré. Ce qui est certain, néanmoins, c'est que les déclarations des archs ne sont pas à remettre en cause, sachant qu'aucun démenti officiel n'est venu contredire l'information annoncée par Abrika. Dans ce sens, il n'est pas écarté de recourir à une ordonnance présidentielle pour décréter comme «convenu» yennayer fête nationale . En fait, ce report témoigne encore une fois de la complexité de la crise et que la page n'est pas encore tournée. A rappeler que la loi définissant la liste des fêtes nationales avait fait auparavant l'objet de deux amendements, le premier datant de 1966, instituant la journée du 19 juin comme fête légale, le deuxième introduit en 1968, fixait la durée de l'Aïd El Adha à deux jours au lieu d'un seul