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Femme en haïk dans sa nature
RACHID DJEMAI EXPOSE «ALGER, JE TE VOIS»
Publié dans L'Expression le 12 - 12 - 2016


La garante du temple algérois
Déclinées entre peintures de différents formats, sculpture et installation, les nouvelles oeuvres de ce célèbre artiste sont visibles jusqu'au 7 janvier.
C'est à la galerie Seen Art, sise à Dély Ibrahim que l'artiste plasticien a déposé ses oeuvres depuis le 9 décembre. Celles-ci déclinées entre peintures de différents formats, sculpture et installation, sont visibles jusqu'au 7 janvier.
Dans une préface signée Randa Tchukou, commissaire d'exposition, cette dernière souligne:
«Longtemps très influencé par l'impressionnisme, et ayant recherché la perfection dans ce genre qu'il affectionne depuis toujours, Rachid Djemai se revendique d'une expression académique basée sur le dessin et un usage de la couleur tempéré, qui lui sert à exprimer son lien avec la nature.
De ce fait, il met en scène un paysage en décomposition (souvent structuré), mais subissant cette nécessaire recomposition esthétique unifiée qu'impose le regard poétique posé par l'artiste sur ce qui l'entoure.»
En effet, à la première vue de ses tableaux peints en acrylique, l'oeuvre de Rachid Djemai découle de l'art abstrait et semi-abstrait, influencé par Monet dit-on sa nature est composée de ligne de fuite, d'horizon bien ordonné et une vue chatoyante faite de ciel, d'arbres mais aussi de branches, de fruits ou de silhouettes de femme en haïk. Celle-ci traverse quasiment toutes ses oeuvres, tantôt visibles ou suggérées, elle semble être le centre nodal autour duquel s'articule le paysage de Djemai. Si les couleurs relèvent de la grisaille par moment, elles sont rehaussées d'un trait rouge qui leur impulse vigueur et énergie, presque comme une illumination dans le ciel. C'est un peu comme ces femmes en haîk tenant un sac qui occupe la plupart de ces peintures comme pour témoigner d'un temps séculaire auquel l'artiste veut redonner espoir et sérénité. Dans d'autres tableaux, les couleurs prennent une nouvelle atmosphère chargée de brume et d'opacité, mais la silhouette de cette femme en haïk demeure là énigmatique comme une garante du temple. Elle reste omniprésente. Elle a souvent le pied levé comme pressant le pas, entrant dans une maison ou longeant la porte, avec des traits hachurés noirs l'envahissant par moment. Qu'il pleuve ou qu'il vente, elles sont là inondant les tableaux de Rachid Dejemai. Regard nostalgique? Mélancolique ou onirique? L'image d'Epinal de cette femme revêt un caractère presque envoûtant.
Les sculptures mettant à l'honneur ces silhouettes de femmes sont réalisées tantôt en béton, tantôt en hêtre, en électron, découpées dans la tôle ou illuminées d'ampoules.
Pour Djemaï, des femmes béatifiées et rehaussées presque au rang de saintes à l'instar d'un totem africain. Car elles sont bel et bien pour lui le symbole de la ville algéroise par excellence. Comme le souligne l'artiste même dans sa biographie: «Je suis un artiste plasticien âgé de 65 ans, j'ai fait les beaux-arts d'Alger, j'ai vécu aux USA de 1973 à 1979 où j'ai fait un passage au City College de San Fransisco; J'ai été invité par le ministère de la Culture de Chine en 2011 pour une résidence d'artistes. Je travaille sur le voile (d'Alger, le haïk) c'est mon outil plastique et le paysage avec le souvenir de Monet.»
Dans les années 1980, Djemai, à l'instar de nombreux autres artistes-peintres participe aux grands chantiers d'embellissement de la ville et son nom figure dans le groupe d'artistes qui réalise l'aménagement du musée central de l'armée, sous la direction d'Issiakhem. La période des années 1990 inaugure une nouvelle étape de création, l'artiste se lançant dans l'exécution de sculptures et d'installations.
Le Musée national des beaux-arts lui organise une expo rétrospective en 1992.
Il participe à plusieurs expo à l'étranger, notamment en France, au Portugal et en Chine invité par le ministère de la Culture en 2012 pour une résidence d'artiste et obtient plusieurs prix et récompenses.
En 2011, il expose au Mama. Ses oeuvres sont conservées dans différentes collections publiques et privées en Algérie et à l'étranger.


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