Il était connu sous le nom de guerre de Chtirou. Natif d'Ichouhrène près de Draâ El Mizan, où il avait vu le jour en 1903, le chahid Saïd Toursel a été élevé dans une famille nombreuse d'une fratrie de 11 membres. Il s'appelle Saïd Toursel. A l'instar de centaines de milliers d'autres martyrs de la révolution algérienne, il a payé de sa vie son engagement pour la libération de son pays, l'Algérie, en combattant jusqu'au dernier souffle l'oppression du colonialisme français. Lui, c'est le chahid Saïd Toursel. Hier donc, c'est à Saïd Toursel qu'a été consacrée cette nouvelle escale de la série de journées d'évocation et d'hommages aux martyrs et moudjahidine de la glorieuse lutte de Libération nationale, qu'organise le très dynamique Musée régional du moudjahid de la wilaya de Tizi Ouzou. Ce dernier est en effet devenu très actif, particulièrement durant ces deux dernières années. Des rencontres sur l'histoire de la guerre d'Algérie visant principalement les jeunes ayant soif de connaître leur passé, y sont régulièrement organisées. C'est dans ce sillage d'ailleurs qu'a eu lieu l'hommage rendu, hier, à Saïd Toursel, tombé au champ d'honneur, le 28 août 1956. Hier, donc, rendez-vous a été donné pour revisiter le parcours de combattant de ce martyr, fils du village Ichoukrane, commune de Aïn Zaouia dans la daïra de Draâ El Mizan, dont l'apport à la révolution de Libération nationale est incommensurable et incontestable. En plus des moudjahidine ayant connu le chahid Saïd Toursel, des membres de la famille de ce dernier étaient également présents à cet hommage dont son fils qui a beaucoup apprécié ce geste de la part du musée régional du moudjahid, qui a inscrit cette activité dans le cadre des festivités commémoratives des symboles de la guerre de Libération nationale. Le martyr Saïd Toursel, qui a fait les maquis de la Kabylie jusqu'à ce qu'il tombe au champ d'honneur, était un compagnon d'armes de Krim Belkacem, Amar Ouamrane, Ali Mellah, Moh Touil et tant d'autres hommes valeureux ayant permis, grâce à leur courage et engagement, de libérer les Algériens et l'Algérie de l'injustice du colonialisme français, qui n'a cessé de persécuter le peuple algérien, depuis l'invasion de 1830. Le chahid Saïd Toursel était connu sous le nom de guerre de Chtirou. Natif d'Ichouhrène près de Draâ El Mizan, où il avait vu le jour en 1903, le chahid Saïd Toursel a été élevé dans une famille nombreuse d'une fratrie de 11 membres. Les témoignages d'hier ont rapporté qu'il émigra en France où il fut embauché comme ouvrier dans une usine de transformation d'aluminium à Lyon. En 1926, son esprit nationaliste s'éveilla déjà puisqu'il décida d'adhérer à l'Etoile nord-africaine (ENA). Il y milita jusqu'en 1936 où il adhéra au Parti du peuple algérien (PPA). Il y activa jusqu'en 1937. «Traqué puis arrêté plusieurs fois par les autorités françaises, il endura les tortures et les sévices à la prison de Draâ El Mizan. A sa sortie de prison, il regagna les maquis de l'ALN. Il connut ses premiers maquis en compagnie de Krim Belkacem, Amar Ouamrane, Ali Mellah, Si Moh Touil et bien d'autres compagnons de la région», ont indiqué les participants ayant pris part aux interventions au Musée du moudjahid. Avant le déclenchement de la guerre de Libération nationale, Saïd Toursel faisait de la propagande et de la vulgarisation en faveur des idéaux du parti PPA-MTLD à travers la distribution du journal clandestin Algérie libre, notamment au marché hebdomadaire de Draâ El Mizan. Elément du 1er Novembre 1954, Saïd Toursel participa au déclenchement de la guerre de Libération nationale par le FLN et l'ALN dans sa région, Draâ El Mizan. Il poursuivit son action et son combat jusqu'à cette fatidique journée du 28 août 1956, où il tomba au champ d'honneur après un accrochage avec l'ennemi près d'un abri qu'il avait aménagé au lieudit Oudhrou. Mais sa mort n'a pas été vaine. Son rêve fût exaucé six ans plus tard. L'Algérie devint libre et indépendante.