Les communes situées sur les hauteurs du Djurdjura sont en grande partie alimentées en gaz permettant aux populations de vivre des hivers plus doux que par le passé. Avec un taux actuel de pénétration de 73%, le gaz de ville rend visiblement la vie plus clémente aux populations des montagnes. Les dernières tempêtes de neige tombée sur les villages de la wilaya de Tizi Ouzou n'ont pas eu le même effet calamiteux que celles de février 2012. Et, c'est vraisemblablement le raccordement de la majorité de ces villages à cette source d'énergie qui leur a permis de passer un hiver au chaud mais surtout à l'abri des affres de la pénurie des bonbonnes de gaz butane. En effet, contrairement à l'année 2012, la panique ne s'est pas emparée des populations à la vue des premiers flocons de neige. Bien au contraire, la disponibilité de cette source d'énergie a en grande partie fait disparaître les longues files devant les dépôts de gaz. En fait, les efforts consentis pour raccorder les villages aux réseaux de gaz vont se poursuivre jusqu'à l'achèvement de tous les programmes. Selon les données statistiques, la wilaya atteindra un taux record au niveau national de 98% à l'achèvement de toutes les enveloppes inscrites à ce chapitre. Cette cadence dans la réalisation des réseaux dépasse le sort des villages situés sur les cimes de la misère des hivers glaciaux. Aujourd'hui, pratiquement, tous les villages situés sur les hauteurs exposées chaque hiver à la neige sont raccordés. Les communes situées sur les hauteurs du Djurdjura sont en grande partie alimentées, permettant aux populations de vivre des hivers plus doux que par le passé. Un passé pas très lointain d'ailleurs. L'hiver 2012 est à cet effet gravé dans la mémoire collective locale. Plus de deux mois passés dans le froid. A cette époque, une grande partie de ces villages n'étaient pas encore raccordés au gaz. Le pire des cauchemars, durant ces périodes, était de tomber malade durant la nuit. Quand la neige tombe, posséder une voiture ne met pas à l'abri face aux cas d'urgences de maladies. Coincés chez eux, les gens prient Dieu de ne pas tomber malades eux ou un membre de leur famille. Ni les ambulances ni les voitures des voisins ne peuvent faire raccourcir la route vers l'hôpital. Cette fois, par contre, beaucoup de communes ont pris leurs dispositions pour ouvrir les routes. Par ailleurs, les améliorations ne concernent pas que l'alimentation via les réseaux mais aussi les prestations liées à l'électricité. Contrairement à 2012, les coupures n'ont pas été nombreuses, bien au contraire, elles ont rarement été signalées. Même dans les cas de coupures, le rétablissement a été prompt. Même après le raccordement de 73% des foyers au gaz, une grande proportion de la population continue de se chauffer à l'électricité. Dans un passé pas si lointain, les soirées des populations sont tout le temps noircies par les coupures dues à la surconsommation de cette source d'énergie. Les chutes de tension ont toujours accompagné les hivers glaciaux des hautes montagnes.Cependant, il y a lieu de mettre un bémol à cette symphonie car les villages et malgré le gaz et l'électricité, souffrent des routes fermées. Ce ne sont pas les neiges qui sont derrière mais juste les pluies. Les malfaçons dans le travail apparaissent dès les premières pluies. A Boudjima, à titre d'exemple, le chemin communal, bitumé il y a juste quatre semaines, est déjà dans un état lamentable. Dans certaines communes dans le versant Nord surtout et au Sud-Ouest comme à Boghni et à Mechtras, les routes sont abandonnées aux décharges sauvages.