La rue Didouche Mourad tombe littéralement en ruine sans que rien de concret ne soit fait pour y remédier. L'antique Russicada, avec ses arcades centenaires, datant de l'ère coloniale, tombe littéralement en ruine sans que les autorités ne se décident à mettre les moyens nécessaires pour y remédier pendant qu'il est encore temps. Ainsi, les magnifiques arcades au niveau de la principale artère de la wilaya, sinon la seule, à savoir l'avenue Didouche Mourad, tombe-t-elle littéralement en ruine, menaçant la vie de milliers de citoyens, ainsi que le cachet historique et civilisationnel de la ville. Un simple programme de «rafistolage», cherchant en quelque sorte à retarder d'inéluctables échéances, a simplement été mis en place. Il s'agit de poutres en fer placées sous les arcades environ tous les 20 mètres. Celles-ci, manquant d'esthétique, portent atteinte à la beauté de cette avenue marchande et, jadis, prisée par les promeneurs autochtones et les touristes. Les voûtes de ces arcades, en de nombreux endroits, sont à moitié effondrées, laissant apparaître des lamelles de bois, des monceaux de ciment et de plâtre. Cette situation montre à quel point il est urgent que quelque chose d'osé soit fait avant que l'irréparable advienne. Tous les citoyens qui fréquentent ces lieux s'accordent sur cette priorité, se demandant pourquoi rien de concret et de sérieux n'est encore fait. Or, du côté des autorités, le ton semble à l'attentisme. Des priorités autrement plus importantes nous attendent, tels le sauvetage de la corniche de Stora ou bien le lancement de nombreux projets de construction de logements et de cités, dans le cadre du plan de développement de la ville, et de réalisation du fameux plan de 800.000 logements en seulement 4 années. Nos sources, qui font référence au discours du président prononcé ce jeudi devant les cadres de la nation, à commencer par les 48 walis du pays, admettent volontiers «l'existence de nombreux problèmes, dont la vétusté de la ville n'est pas le moindre». Or, pour y remédier, de grands moyens sont nécessaires, à commencer par des études sérieuses, visant à dresser un état des lieux détaillé, avant de définir un plan d'attaque viable, qui ne dénature pas le cadre bâti en question. Sans doute, faudra-t-il attendre plusieurs années avant que cela ne soit accompli. En attendant, les citoyens se tiennent simplement le ventre et prient pour que cette si belle et accueillante ville ne leur tombe simplement sur la tête.
