Les chefs de la diplomatie tunisienne, algérienne et égyptienne se réuniront demain à Tunis pour discuter des moyens de mettre fin à la crise en Libye. Les ministres discuteront des conditions d'»une solution politique consensuelle à la crise» que connaît ce pays plongé dans une situation politique, sécuritaire et économique chaotique depuis 2011. Tunis, Alger et Le Caire se fixent pour objectif de tenter de «rassembler les dirigeants rivaux libyens autour de la table du dialogue».La Libye est divisée entre deux autorités politiques qui se disputent le pouvoir: le chef du gouvernement d'union nationale (GNA) Fayez al-Serraj, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale et un gouvernement contrôlant l'Est libyen basé à Al-Bayda qui soutient le maréchal Khalifa Haftar. MM. al-Serraj et Haftar devaient se rencontrer mardi au Caire à l'initiative de l'Egypte pour modifier l'accord inter-libyen signé en décembre 2015 sous l'égide de l'ONU et aux termes duquel le GNA a été créé. Mais selon M. al-Serraj, le maréchal Khalifa Haftar a refusé de le voir «sans justification ou raison». La Tunisie, l'Algérie et l'Egypte sont préoccupées par l'insécurité à leurs frontières avec la Libye, devenue un pays de transit à la fois pour des groupes terroristes, des trafiquants d'armes et de nombreux migrants souhaitant rejoindre l'Europe.
