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Simple suspicion ou haine justifiée?
ERREURS MEDICALES LES CLINIQUES PRIVEES DECRIEES À ORAN
Publié dans L'Expression le 05 - 05 - 2005

Il y a quelques jours, disparaissait la petite Fahsi Djihane après avoir subi des soins dans une clinique privée de la ville d'Oran.
Ce décès qui avait jeté l'émoi parmi les citoyens et sa famille a remis sur le tapis le sujet des erreurs médicales, courantes nous dit-on, dans les cliniques privées. Oran compte près d'une centaine de cliniques qui y ont vu le jour après la libéralisation du secteur. Cette prolifération, décriée par certains et saluée par d'autres, continue d'être perçue avec suspicion par des citoyens qui refusent de leur reconnaître le droit d'existence dans un pays où la médecine publique a encore de beaux jours devant elle. Certains citoyens parlent de médecins dans certains hôpitaux qui rabattent de la clientèle pour des cliniques privées, d'autres n'hésitent pas à parler de matériel détourné des établissements publics vers des cliniques privées. La suspicion est totale et faute de preuve, les deux parties continueront à se regarder en chiens de faïence avec des yeux où colère et méfiance se mêlent. Aujourd'hui, nous présentons à nos clients le cas le plus récent déclaré à Oran et qualifié d'erreur médicale, un prétexte pour plonger dans les profondeurs d'une carte sanitaire à Oran qui malgré ses carences, rend d'inestimables services aux citoyens. Des citoyens affirment que les choses s'amélioreront le jour où le nouvel établissement sanitaire sera opérationnel, mais d'ici là, «combien de citoyens seront-ils victimes d'erreurs médicales fatales», dira la famille Fahsi.
Mais de quoi est morte la petite Djihane?
Djihane était belle, fraîche. Elle ne souffrait d'aucune pathologie cliniquement décelable pouvant mettre ses jours en danger, selon un certificat médical établi par le médecin de l'école qui l'avait auscultée quelques jours seulement avant son décès. Sa tête était pleine de rêves, les rêves dorés d'une petite fille de 10 ans qui venait tout juste de souffler, entourée de sa famille et de ses camarades de classe, sa dixième bougie. Mais le sort a transformé la joie de vivre de la famille Fahsi en cauchemar et en un long fleuve de tristesse. Elle est morte, et on ne sait pas comment ni pourquoi. Elle est morte alors qu'elle ne souffrait de rien.
Le 03 mars dernier, elle avait poussé son dernier soupir sur un lit du pavillon de la chirurgie infantile de l'hôpital d'Oran où elle avait été évacuée après que les médecins de la clinique où elle était soignée, ont déclaré leur impuissance devant son cas. Inconsolable, sa famille soutient qu'elle est morte à la suite d'une erreur. Elle met en cause les compétences des médecins qui l'avaient prise en charge lors de son admission à la clinique pour de banales douleurs gastriques.
Elle dépose plainte auprès du parquet d'Oran contre le médecin traitant et la clinique pour homicide volontaire. «Volontaire, parce qu'ils n'ont respecté aucun protocole médical connu. Ils devaient procéder à des bilans, des analyses et s'assurer avant de conclure qu'il s'agissait d'une appendicite nécessitant une intervention chirurgicale», dira sa tante. Djihane prise de douleurs gastriques, sa tante décide de l'amener pour une banale consultation dans une clinique privée installée à Oran.
Le médecin qui l'avait auscultée, conclut à une crise d'appendicite et décide de l'opérer. «Sans le respect des procédures d'usage (bilan, analyse, entretien avec le patient et sa famille), il prescrit des drogues que l'anesthésiste s'empresse d'inoculer à la petite», avouera sa tante. A partir de ce moment, c'est le début du calvaire pour la petite et pour sa famille. Constatant qu'elle ne répondait pas aux drogues qu'il lui avait prescrites, le médecin traitant décide de lui injecter un autre type d'anesthésiant pour la préparer à l'intervention chirurgicale, du Diprivan en perfusion. «Nous avons attendu de 20 heures à minuit sans que la petite ne soit opérée», précisent les membres de sa famille.
Laissés dans l'ignorance et inquiets, les proches de Djihane décident de faire appel à un cousin médecin. Il se rend au chevet de la petite et l'ausculte. Constatant qu'elle était cyanosée et dans le coma, il recommande à sa famille de la transférer vers l'hôpital pour une meilleure prise en charge. Elle n'est confiée au service de la pédiatrie du CHUO que le lendemain vers les coups de 8 heures du matin où elle décédera. Sur place, la petite fille est admise dans un état de coma végétatif.
Les médecins ne sachant quoi faire en l'absence de documents mentionnant les actes médicaux réalisés sur la petite décident de contacter leurs confrères de la clinique privée d'où elle avait été transférée. «Le drame est que la lettre envoyée au médecin traitant n'a reçu aucune réponse. Bien au contraire, ils ont laissé les médecins de l'hôpital dans l'ignorance parce qu'ils savaient qu'ils avaient fauté», dira sa tante. La petite Djihane finira par décéder après une atroce agonie qui avait mis en émoi sa famille et ses camarades de classe. Le médecin légiste précise dans son rapport de constat de décès que la mort est due à des causes indéterminées. Sa famille consternée et abattue décide alors de déposer une plainte, pour homicide volontaire, avec constitution de partie civile auprès du parquet d'Oran qui ordonne une autopsie.
Morte après d'atroces douleurs
Au cours de cette opération, on découvre des dents de la malheureuse dans sa trachée et une partie de sa gencive tailladée. Sa famille s'interroge alors, comment expliquer ce fait alors que la petite est censée avoir reçu des drogues en perfusion. L'appareil de ventilation a-t-il été installé dans la bouche de la petite avec violence au point de lui occasionner des profondes blessures à la gencive et lui desceller des dents? Sa famille soutient que la petite Djihane a fait une réaction de rejet aux drogues qui lui ont été administrées sans test préalable.
«Comme vous pouvez le constater sur le certificat établi par le médecin de la médecine scolaire qui l'avait auscultée quelques jours auparavant, il n'avait rien décelé d'anormal chez elle. Le médecin qui l'avait prise en charge voulait à tout prix lui faire une appendicectomie sans lui faire subir au préalable des tests pour et un bilan médical», dira sa tante. Sa famille met en cause les compétences et du médecin et de la clinique où elle a été auscultée. «Nous avons déposé une plainte pour homicide volontaire auprès du procureur de la République et nous avons saisi le Conseil de l'ordre pour que les médecins qui l'ont tuée ne restent pas impunis», dira sa tante.
L'affaire aujourd'hui pendante devant la justice a donné lieu à mille et une supputations et remis sur le tapis le sujet des erreurs médicales en vogue ces dernières années. Des cliniques privées à Oran sont désignées du doigt et qualifiées de simples locaux commerciaux créés pour amasser de l'argent. «L'acte médical, ils n'en ont cure, ce qui les intéresse c'est l'argent», une sentence assénée par des citoyens rencontrés dans l'hôpital de la ville.


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