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A visages découverts
LE DUEL TELEVISE EMMANUEL MACRON - MARINE LE PEN A LIEU CE SOIR
Publié dans L'Expression le 03 - 05 - 2017

Emmanuel Macron en meeting à Arras le 26 avril dernier
Après les grands meetings où les diatribes étaient énoncées à distance, le ton s'est brusquement durci depuis quarante- huit heures, avec l'approche du débat qui les opposera ce soir, programme contre programme.
59% contre 41%, c'est le rapport de voix estimées en faveur des deux candidats à la présidentielle française, à quatre jours du scrutin. Tandis qu'Emmanuel Macron perd
5 points, Marine Le Pen en gagne 5 par rapport au sondage Elabe du 24 avril dernier et, du coup, l'écart se resserre, de sorte qu'il ne reste plus qu'une seule carte à jouer ce soir, à l'heure du débat qui doit les départager.
Si le report de voix des partis traditionnels, laminés au premier tour, montre que les électeurs socialistes misent à 76% pour Macron, ceux qui ont soutenu François Fillon au nom des Républicains sont à 46% en sa faveur contre 34,8% dans le camp des insoumis. Ces derniers optent à 36% pour le vote blanc et à 29% pour l'abstention, les résultats de la consultation apportant la confirmation des analyses tributaires de l'attitude de Jean- Luc Mélenchon qui a sans cesse refusé de se prononcer en faveur du candidat d'En Marche.
A la veille du duel télévisé qui doit achever, aujourd'hui à 21 heures, d'éclairer les électeurs indécis, le candidat centriste et sa rivale d'extrême droite multiplient les sorties et les déclarations dans une ambiance électrique pour tenter de l'emporter au sprint final lors de cette dernière ligne de la campagne présidentielle.
D'une part, le porte-étendard «de la finance» Emmanuel Macron et, d'autre part, l' «héritière» de la «famille Le Pen» se sont livrés à des attaques virulentes l'un contre l'autre, échangeant coup pour coup tout en recevant des volées de critiques de plusieurs bords, notamment lors des traditionnelles manifestations du 1er mai.
Après les grands meetings où les diatribes étaient énoncées à distance, le ton s'est brusquement durci depuis quarante-huit heures, avec l'approche du débat qui les opposera ce soir, programme contre programme. Sur ce plan, beaucoup attendent, avec une certaine curiosité, Emmanuel Macron auquel ils reprochent de ne pas être suffisamment clair sur sa feuille de route, alors que nombreux sont ceux qui pensent qu'elle s'inscrit dans la droite ligne du programme néolibéral de François Hollande et de Manuel Valls. Le fait même que parmi les «figures» du PS engagées en sa faveur, on trouve des fidèles du président sortant et en particulier Mme Ségolène Royal contribue à accréditer cette thèse, justifiant du même coup les réticences, voire même les mises en garde de la gauche radicale et de sa jeunesse militante.
En 2002, Jacques Chirac avait refusé de croiser le fer avec Jean-Marie Le Pen, père de la candidate Marine Le Pen, passé au second tour au détriment du socialiste Lionel Jospin. Cette fois, Emmanuel Macron ne pouvait se risquer à rééditer le coup tant les conséquences pouvaient s'avérer fatales pour lui.
Et pour cause, si en 2002 l'accession au deuxième tour du Front national avait constitué une énorme surprise, sinon un cataclysme, en 2017 la banalisation de l'extrême droite et son essor remarquable aux élections locales et régionales lui ont conféré une «normalité» telle que les instituts de sondage n'ont pas cessé de marteler comme un fait inéluctable la présence de Marine Le Pen au deuxième tour, même s'ils l'ont donnée battue contre n'importe quel autre candidat.
C'était parier sur le vote «républicain» mais un pari audacieux s'il en est! Malgré les prises de position unanimes à droite comme à gauche sur la nécessité de «barrer la route à l'extrême droite», malgré la montée au créneau de François Hollande, de son Premier ministre et de plusieurs membres du gouvernement, malgré les appels et mises en garde de la société civile, la partie semble encore incertaine même si la différence donnée par les instituts de sondage reste appréciable.
Il faut dire que la candidate du FN a très astucieusement mis beaucoup d'eau dans son vin, rétropédalant sur la sortie de l'UE ressassée pendant des mois et des mois, ouvrant grands les bras à Dupont-Aignan qui lui a apporté une once de crédibilité au sein de la famille de la droite et notamment catholique et n'hésitant pas à verser avec d'âpres accents dans le gaullisme de circonstance. C'est l'argument massue qu'elle emploie pour séduire les «patriotes» qu'elle oppose aux «mondialistes» incarnés par Emmanuel Macron. Du coup, la famille du général, à commencer par son petit-fils, Yves de Gaulle, est montée au créneau pour dénoncer «ceux qui masquent leurs petites médiocrités sous l'étendard du gaullisme qui appartient à l'Histoire, c'est-à-dire à tout le monde»...
Le candidat du mouvement «En Marche!» va devoir forcer la décision dès ce soir pour confirmer que «le projet de l'extrême droite, c'est la réduction des libertés, la négation des différences» et que le FN «porte la haine et la division du pays». Marine Le Pen qui avance masquée, avec un visage avenant et des crocs retroussés, usant et abusant des mots d'amour en direction des ouvriers et des laissés-pour-compte de la mondialisation, ne résistera pas à sa passion atavique, clouer au pilori l'immigration et l'islam toujours stigmatisés par les dirigeants du Front national.


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