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Makri louvoie
PARTICIPATION DU MSP AU GOUVERNEMENT
Publié dans L'Expression le 14 - 05 - 2017

«La place naturelle du MSP, qui n'a pas gagné les élections, est dans l'opposition», a déclaré Makri avant de décider subitement de soumettre l'option de la participation au gouvernement au madjlis echourra de son parti...
Depuis son élection à la tête du MSP, Abderrezak Makri n'a jamais cessé de revendiquer un statut d'opposant. Cette revendication, il lui a donné son plein sens en s'engageant dans la Coordination pour les libertés et la transition démocratique et sa participation active à l'élaboration de la Plate-forme de Mazafran qui représente, jusque-là, le deuxième document le plus important fait par l'opposition algérienne après le contrat de Rome. Jusque-très récemment, y compris durant la campagne électorale, il ne s'est pas renié. Bien au contraire, c'est dans une perspective d'accélération du processus de changement qu'il dit avoir inscrit la participation de son parti aux législatives. S'agissant de la participation du MSP au gouvernement, l'option a certes été envisagée, mais les conditions posées par Makri étaient telles qu'aucune possibilité ne pouvait s'offrir à ce parti pour une quelconque participation au gouvernement. «Si les élections ne sont pas propres et transparentes et que nous n'en sortons pas vainqueurs, nous ne participerons pas au gouvernement», a déclaré Abderrezak Makri dans une vidéo postée le 16 avril dernier sur sa page Facebook sous l'intitulé
«Le MSP prendra-t-il part au prochain gouvernement?» Dans cette même vidéo, le président du MSP a aussi indiqué que son parti pourrait éventuellement participer à un gouvernement d'union nationale, mais à condition que les négociations se fassent en fonction des programmes et des personnes à même de le mettre en oeuvre. «Nous avons parlé de deux scénarii quant à notre démarche post-électorale. Le premier est positif. Il se cristallise dans la transparence et l'honnêteté des élections qui conduisent à un gouvernement d'union nationale qui se fixe comme objectif d'engager une transition politique vers la démocratie et une transition économique vers une économie productive. Le deuxième scénario, c'est le fait qu'il y ait une fraude électorale qui affaiblit les institutions. Un tel scénario peut conduire le pays à l'effondrement ou l'installer dans des crises cycliques. Si le premier scénario se réalise, le MSP va participer à un gouvernement d'union nationale dont les deux principaux objectifs devraient être la transition économique et la transition politique. De plus, pour précision, le MSP va participer au gouvernement uniquement si les élections sont transparentes et que nous réussissons dans ces élections. Il faut ajouter aussi que notre participation au gouvernement, même dans ces conditions, se fera à la base de négociations qui porteront essentiellement sur les programmes et les hommes. En dehors de ce cadre, il n'existe aucune possibilité de participation au gouvernement», a expliqué Abderrezak Makri en précisant que «dans le cas où c'est le deuxième scénario qui se produit, le MSP restera dans l'opposition». Mieux, Makri a ajouté que, dans l'opposition, «le MSP aura deux rôles à jouer: empêcher la colère populaire de se transformer en violence, sensibiliser et encadrer les Algériens afin qu'ils puissent construire une alternative pacifiquement».A l'annonce des résultats des législatives, ayant obtenu seulement 33 sièges après avoir tablé, durant toute la campagne sur une victoire tonitruante, le MSP a haussé le ton parlant «de fraude électorale massive». «Ce scrutin a été une atteinte majeure à la volonté du peuple. Il y a eu une immense fraude au profit du FLN et du RND et le MSP en est la seule et unique victime», a fulminé le président du MSP qui dit que les fiefs traditionnels de son parti ont été particulièrement ciblés par ces grandes opérations de fraude qui ont profité au FLN et au RND. Interrogé sur une éventuelle participation du MSP au prochain gouvernement, il a indiqué que «la place naturelle d'un parti qui ne gagne pas une élection est dans l'opposition». «Notre place est dans l'opposition. Le parti qui se considère vainqueur de cette élection a appelé à des alliances, mais il a posé «l'application du programme du président de la République» comme une ligne rouge. Or, dans une alliance gouvernementale, il doit y avoir des négociations, précisément sur le programme du gouvernement. Par conséquent, on ne va pas faire d'alliance. On ne peut pas cautionner un projet autre que le nôtre», a-t-il expliqué. Ces éléments, conjugués les uns aux autres, laissent clairement comprendre que l'option de la participation du MSP au gouvernement est exclue. Mais c'est compter sans l'influence de Abdelmadjid Menasra. En effet, connu pour sa fidélité insondable au «participationisme» hérité de la période Nahnah, celui-ci ne s'encombre d'aucune considération, de quelque nature qu'elle soit, quand il s'agit du pouvoir. Abdelmadjid Menasra veut exercer le pouvoir et il ne le cache jamais et sa vision, sans être la plus partagée, représente néanmoins une tendance assez lourde au sein du MSP. Ainsi, le fait que le parti de Abderrezak Makri ait répondu à l'appel de Sellal pour «une éventuelle participation au gouvernement» ne peut pas être rangé dans le registre de la simple galanterie politique.
Il s'agit nettement d'une position politique qui balaie d'un revers de la main les discours moralistes et moralisateurs de Abderrezak Makri qui jurait par tous les dieux que, en cas de fraude et de non-victoire», son parti ne participerait pas au gouvernement et resterait dans l'opposition». Jusque-là, sa participation officielle n'est pas avérée, mais le fait que l'option soit éligible à la discussion au sein des instan ces du parti représente un reniement flagrant de ses positions. C'est dire que le MSP, qui se présentait durant toute sa campagne pour les législatives comme un parti responsable et respectueux de ses promesses, ne fait pas de ses engagements envers ses électeurs une priorité et ne semble même pas se soucier de ce qu'ils vont penser. Décidément, «el koursi iddewekh» (le pouvoir donne des vertiges), même quand on ne l'a pas.


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