On trouve la très convoitée pomme de terre qui tourne en moyenne autour de 40 dinars Après la flambée du début d'année, le gouvernement a mis en place un plan spécial pour stabiliser les prix durant la période sensible qu'est le mois sacré. Pour le moment, cela semble fonctionner mais... Pas d'effet Ramadhan sur la mercuriale? C'est en tout cas l'espoir que suscitent ces derniers jours les prix affichés au niveau des marchés du pays. En effet, depuis plus d'une semaine les prix des produits alimentaire, notamment les fruits et légumes, ont atteint un prix raisonnable, alors qu'ils avaient connu une forte hausse durant le premier trimestre de l'année. Ainsi, on trouve par exemple la très convoitée pomme de terre qui tourne en moyenne autour de 40 dinars le kilogramme alors qu'elle flirtait avec la barre des 100 dinars. La tomate, qui se vendait il y a à peine quelques jours, à 120 DA, est désormais disponible à... 40 DA. Que dire alors des prix de l'oignon et la courgette qui ne dépassent pas 40 dinars, voire 30 dinars le kg alors qu'on ne pouvait espérer les «goûter» à moins de 150 dinars le kg. La même diminution est enregistrée du côté des fruits. La cerise qui vient de faire son apparition est cédée entre 300 et 400 dinars le kg, alors que d'habitude à la même période, elle n'est pas cédée moins de 700 dinars le kg. Le prix des nèfles, lui, est autour de 120 dinars, alors que la pastèque voit ses prix se réduire de jour en jour en passant sous la barre des 100 dinars à certains endroits. Même la fameuse banane commence à revenir à son prix habituel, étant vendue à 230 dinars le kg dans certains commerces du pays. Que dire alors des prix du kilogramme de poulet qui est en moyenne de 240 dinars, il a même atteint les 190 dinars à certains endroits! Le prix de la viande rouge est le seul qui reste relativement élevé, étant cédé en moyenne à 1300 dinars le kg, néanmoins cela représente une baisse par rapport aux 1500 dinars qu'il avait atteint il y a quelques semaines. Mais pas de panique, les prix de ces viandes devraient diminuer encore plus avec l'arrivée sur le marché des 30.000 tonnes de viande rouge congelée importées par les autorités à l'occasion du mois sacré du Ramadhan. Avec ces importations, le gouvernement s'est donné comme objectif d'offrir de la viande à 700 dinars le kg aux Algériens durant ce mois de la «rahma». Il faut dire que cette stabilisation du marché n'est pas un hasard, mais elle est le résultat du plan «Ramadhan paisible et sans flambée des prix» qu'a mis en place le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, sous la direction du président de la République Abdelaziz Bouteflika. Ayant constaté que les spéculateurs étaient en train de «déplumer» les citoyens avec une mercuriale qui a atteint des records, le chef de l'Etat a chargé son Premier ministre de trouver des solutions rapides. Sellal a pris le taureau par les cornes en élaborant un plan spécial dont il a chargé ses ministres de l'exécution immédiate. Il a élaboré une liste de produits bien ciblés, suivant des critères très stricts qui devraient être rigoureusement contrôlés afin que les citoyens puissent les acquérir à des prix raisonnables. Il a aussi mis en place une commission de régulation des prix et de contrôle du marché dans le but de protéger le consommateur et de juguler la flambée des prix à l'approche du Ramadhan, où les commerçants augmentent presque automatiquement les prix des produits alimentaires. Une pratique devenue une constante nationale que les pouvoirs publics n'arrivaient pas jusque-là à endiguer. Mais il semblerait que cette fois-ci ils aient trouvé la solution miracle. Pourvu que ça dure...!