Ça gaze à la Sonelgaz des Hammadites La nouvelle de la révocation définitive et sans indemnisation des six délégués syndicaux a renforcé la détermination des travailleurs de la Sonelgaz. Le Syndicat national autonome des travailleurs de l'électricité et du gaz (Snateg), affilié à la Cgata (Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie) est revenu hier à la charge dans une marche qui a mobilisé des centaines, voire des milliers de travailleurs venus des quatre coins de la wilaya et même des régions limitrophes. La nouvelle de la décision de révocation définitive et sans indemnisation prise par le Groupe Sonelgaz à l'encontre des six représentants syndicaux, suspendus il y a une quinzaine de jours, a renforcé la mobilisation et la détermination des travailleurs frondeurs, alors que même l'entrevue avec le chef de cabinet de la wilaya est sous-estimée. «Les méthodes esclavagistes utilisées par les dirigeants du groupe» et «l'amélioration du cadre de travail», ainsi que'«une augmentation des salaires» étaient au menu de cette manifestation qui s'est ébranlée de l'esplanade de la Maison de la culture «Taos Amrouche» jusqu'au siège de la wilaya. Dans une organisation parfaite, la procession des marcheurs a brandi et scandé des slogans fustigeant le Groupe qui les emploie. Les travailleurs de l'ex-Sonelgaz ne veulent pas lâcher du lest. Ils tiennent depuis quelques jours un sit-in permanent devant le siège de la direction pour réclamer la réintégration de six délégués syndicaux suspendus par la tutelle. Hier, des revendications auxquelles la direction nationale ne veut pas répondre ont été soulvées. Selon les représentants des travailleurs, les abus et les atteintes au droit syndical, dans la société, ont été de nouveau mis en avant par les travailleurs frondeurs. «Les campagnes de répression menées par le groupe Sonelgaz rappellent l'âge de la pierre taillée quand la loi du plus fort dominait», écrivent les syndicalistes dans leur communiqué, indiquant également «avoir pris la décision de déposer plainte contre le Groupe pour faux et usage de faux». Les travailleurs de la Sonelgaz réclament également une augmentation de salaire de l'ordre de 50%, la fixation des primes de risques pour une certaine catégorie de travailleurs, les promotions à partir de trois années d'exercice. Arrivée devant le siège de la wilaya, une délégation est invitée à discuter de la situation. A la sortie, l'heure n'était pas à l'enthousiasme. «Les autorités continuent de se contenter des promesses qu'elles ne tiendront jamais», affirme Nabil Ferguenis, de la Cgata, ajoutant: «Nous demeurerons mobilisés jusqu'à la satisfaction de nos revendications.» Sur ce, les marcheurs se sont dirigés vers le siège de la SDE pour poursuivre le sit-in quotidien en vigueur depuis plus de 15 jours maintenant;