Il compte s'appuyer sur le soutien du groupe parlementaire et des mouhafedhs contre ses détracteurs du comité central. Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, bat le rappel des troupes. Tous les mouhafedhs sont conviés à une rencontre qui se tiendra aujourd'hui au siège du parti à Hydra. L'évaluation des législatives, les élections locales seront au menu de cette rencontre. Après l'avoir fait avec les mouhafedhs, Ould Abbès veut leur faire signer un communiqué d'allégeance à toutes ses décisions et démarches entreprises depuis son intronisation à la tête du FLN, en octobre dernier. Le patron du vieux parti compte s'appuyer sur le soutien du groupe parlementaire et des mouhafedhs contre ses détracteurs membres du comité central qui réclame sa tête. «Nous les députés du FLN, saluons, à travers le communiqué sanctionnant la réunion avec le SG, toutes les actions et décisions de la direction nationale, à sa tête, Djamel Ould Abbès, et ce, depuis l'opération de sélection des candidats jusqu'au choix définitif de la composition des listes du parti aux législatives». «Oud Abbès n'a lésiné sur aucun effort pour préserver la stabilité au sein du parti, peut-on lire également. Et la victoire réalisée par le parti au scrutin du 4 mai 2017, traduit son ancrage au sein de la base militante et sa place de première force politique», est-il indiqué. Les députés ont aussi annoncé «leur total et indéfectible soutien au frère Ould Abbès, secrétaire général du FLN et l'assurent de leur mobilisation derrière lui, aujourd'hui plus que jamais», est-il réitéré. Des membres du comité central ont signé une pétition dans laquelle ils réclament le départ du secrétaire général Djamel Ould Abbès. Les contestataires qualifient les résultats réalisés par le parti lors des législatives du 4 mai dernier d'«échec», à propos duquel Ould Abbès doit rendre des comptes. Le FLN a perdu sa majorité confortable qu'il a acquis lors des législatives de 2012. La manière avec laquelle ont été choisis, les candidats sur les listes du parti a été remise en cause. Outre la violente contestation ayant marqué l'opération de la confection de liste, d'autres caciques du parti, à l'image de Ziari et Abada, ont vivement critiqué la direction du parti responsable du recul du FLN en matière de résultats obtenus. Le secrétaire général du FLN devait désigner hier le chef de son groupe parlementaire. La nouvelle APN, issue des élections législatives du 4 mai dernier, a tenu avant-hier sa première séance plénière, qui a vu l'élection de Saïd Bouhadja, candidat du FLN, à la présidence de la chambre basse du Parlement, par vote à bulletin secret dans un scrutin marqué par une pluralité de candidatures. Sans surprise, Saïd Bouhadja a été élu, ce mardi 23 mai, en début de soirée, président de l'APN avec 356 voix sur 462. Âgé de 79 ans, cet ancien porte-parole du FLN, a été élu député dans la wilaya de Skikda aux dernières élections législatives du 4 mai. Par ailleurs, de nombreux observateurs soulignent que les piques échangées entre les responsables du FLN et du RND tout au long de la campagne électorale pour les législatives sont liées à la présidentielle de 2019. Les querelles autour de la monopolisation filiale du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, trahissent des luttes sourdes opposant les deux partis en prévision de la prochaine présidentielle. Après le refus du MSP d'intégrer le gouvernement, la capacité de mobilisation et d'action de l'alliance présidentielle animée principalement par le FLN et le RND, risque de se heurter inévitablement à ce mur de divergences qui séparent ces deux formations.
