La mercuriale s'est faite douce hier au premier jour du mois sacré. Elle était aussi douce que le vent du jour. Même l'affolement traditionnel dans les comportements n'était pas au rendez-vous. Les prix, qui ont baissé ces derniers jours avant le Ramadhan, sont restés les même avons-nous constaté hier. Et c'est loin d'être le fait d'une action des pouvoirs publics dans le contrôle des prix et encore moins la disparition de la spéculation sous toutes ses formes; il semble que les choses soient déjà bien parties. Les prix des fruits et des légumes restent, en effet, stables, comme pour la courgette, fortement prisée au mois de Ramadhan. Elle est proposée au marché entre 70 et 80 DA, alors que la laitue est cédée entre 50 et 80 DA le kg. Le prix de la tomate de saison connaît une stabilité et varie entre 40 et 50 DA le kg, notamment sur les marchés populaires. Les prix des autres produits se sont également stabilisés, dont la carotte, vendue entre 40 et 60 DA le kg. Quant à la pomme de terre, elle est cédée entre 40 et 50 DA, alors que le prix du citron oscille entre 100 et 150 DA le kilogramme. Pour les fruits secs, à la base de beaucoup de plats durant le mois de Ramadhan, les pruneaux sont à 400 DA/kg en moyenne, alors que le prix des raisins secs varie entre 450 et 900 DA/kg, l'abricot séché étant cédé à 600 DA/kg. Pour les fruits, la pêche et l'abricot sont entre 120 et 300 DA/kg, tout dépend de la qualité, sachant qu'exception faite de la banane, les fruits présentés hier sur les marchés étaient tous de production nationale. La pastèque valait hier entre 40 et 50 DA tandis que le melon frôle les 170 DA en partant à la base avec un prix de 120 DA. Alors que la datte est cédée entre 500 et 800 DA/kg, selon la qualité proposée, la banane est cédée entre 300 et 360 DA. Au rayon boucherie, la viande bovine est à 1000 DA alors que la viande ovine dépasse les 1200 DA/kg. La volaille est vendue entre 300 et 320 DA le kilogramme, en nette hausse après des prix très bas des mois de mars et avril derniers durant lesquels elle a même été cédée entre 220 et 240 DA/kg. La disponibilité et les «assurances» des responsables semblent avoir freiné les agissements incompressibles des «piranhas» qui se frottent les mains à la moindre occasion sans trop se soucier du pouvoir d'achat des citoyens qui peinent à joindre les deux bouts, sachant que les deux mois d'été seront les plus onéreux avec la fête de l'Aïd, les vacances, le fêtes familiales et la rentrée sociales, qui coïncidera avec la fête de l'Aïd El Adha. Autant d'événements, qui ne permettent pas aux ménages de souffler. L'importation de viande bovine congelée se traduira-t-elle par le recul des prix affichés pour les viandes fraîches. Cet apport pour répondre à la forte demande sera-t-il efficace? La douceur qui s'est affichée hier, sera-t-elle de longue durée. L'attente animait encore hier les ménages qui gardent l'espoir que cette accalmie soit la plus longue possible.
