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L'anthropophagie gagne les islamistes
L'UNION D'ENNAHDA-JUSTICE-BINAA S'EFFRITE
Publié dans L'Expression le 29 - 05 - 2017

L'islamisme politique est encore dans sa phase infantile et infantilisante qui n'obéit à aucun critère digne d'une pratique politique des plus basiques.
Le mouvement de dissidence gagne la famille islamiste après sa piètre prestation durant les élections législatives du 4 mai dernier. La mouvance islamiste est dans de sales draps, elle fait face à une situation politique des plus menaçantes à cause des divisions qui rongent l'union d'Ennahda-Justice-Binaa, une sorte d'alliance qui a été créée la veille des élections législatives, cette alliance se voulait comme une tactique permettant aux partis de la mouvance d'éviter de vivre le spectre de l'échec qui frise l'humiliation.
D'ailleurs, le phénomène des alliances au sein de la famille islamiste est totalement nouveau, ce qui renseigne sur l'état piteux dans lequel se trouve cette dernière, alors que si on remonte le temps à 2011, cette même mouvance islamiste affichait un comportement qui faisait dans le matamore le plus burlesque, même le vocable d'alliance était considéré comme une espèce d'approche hybride qui n'a point de rapport avec la tradition politique des islamistes de par leur histoire en leur qualité d'entité d'islam politique. La cassure se fait sentir de façon concrète de cette union faite d'une manière intempestive et dans l'urgence pour répondre juste à une conjoncture qui leur rapporte une offre alléchante en termes d'objectifs juteux, voire vénaux. Sinon, qu'est-ce qui motive le parti Ennahda membre de l'alliance/union à la veille des législatives pour qu'il se retire après le déroulement de ces élections qui ont vu le résultat obtenu par toute la mouvance islamiste, y compris celle qui s'exprime au nom de l'alliance du Msp-Fc, respectivement de Abderrazak Makri et Abdelmadjid Menasra la plus chaotique de leur histoire politique avoisinant les 50 sièges?
La dernière sortie fracassante d'Ennahda qui affiche haut et fort sa position consistant à rejeter d'emblée l'union, montre on ne peut plus clairement que l'islamisme politique est encore dans sa phase infantile et infantilisante de par cette attitude qui n'obéit à aucun critère digne d'une pratique politique la plus basique.
Ce rejet qui est assumé par Ennahda et al Binaa vise à discréditer l'aile dominante au sein de cette union, en l'occurrence l'aile de Abdellah Djaballah le président du Front de la justice et du développement (FJD). Ce dernier est considéré comme une personnalité rigide sur le plan personnel et aussi comme quelqu'un de clivant et d'autoritaire dans la gestion des questions organiques et politiques.
La dissidence au sein de la famille islamiste est arrivée à un stade où le linge sale se lave en public et au vu et au su de tout le monde, cette fois-ci les prises de bec se sont faites autour d'un dîner en l'honneur d'un candidat appartenant au parti al Binaa que préside un ancien membre de la direction du MSP Ahmed Dane, et ceux qui sont derrière ces palabres voire ces rixes, sont les éléments d'Ennahda qui exigent le départ du secrétaire général Mohamed Douibi considéré comme favorable et fervent défenseur de l'union, voire de l'unité de la mouvance islamiste pour qu'elle puisse retrouver son «image de marque» qui vient d'être ternie encore une fois par cet échec cuisant aux dernières élections législatives. Cette image que donnent les islamistes sur leur mouvement, montre davantage à certains crédules et néophytes en politique la vraie réalité de cette mouvance qui utilise la religion comme un étendard pour cacher ses dessins inavouables en politique.
L'islam politique ou l'islamisme pour ainsi dire, est dans sa phase déclinante en Algérie et dans le Monde arabe en général. Toutes les factions et les courants de l'islamisme, à commencer par les Frères musulmans et les wahhabite ne croient nullement en l'alliance politique, dans la mesure où elle est étrange à leur pratique qui se réfère à la notion de l'allégeance au commandeur des croyants qui exprime l'incarnation de ce qui est sacral du point de vue religieux.
Tout compte fait, l'islamisme en Algérie vient de subir un sérieux coup politique durant les dernières élections législatives. Il a été laminé par les citoyens qui ont préféré ne pas leur octroyer leurs voix aux candidats islamistes. C'est dire que cette mouvance est pestiférée par presque une quasi-majorité des citoyens.
Les islamistes vivent la période de l'anthropophagie politique, ils s'attaquent à leurs semblables pour justifier une situation opportuniste susceptible de leur permettre d'atteindre leurs objectifs du pouvoir et d'enrichissement par tous les moyens possibles. La situation au niveau régional et dans le Monde arabe est pour beaucoup dans le déclin et la descente aux enfers de l'islam politique. Le semblant «printemps arabe» a dévoilé la vraie nature des courants islamistes qui ont vite affiché leur projet politique qui n'est autre que l'application de «la chari'a» sans pour autant remettre en cause les menaces avérées et réelles de l'ingérence des puissances étrangères.
Cette nouvelle réalité a permis d'illustrer ce que les islamistes réservaient à leurs pays respectifs sans se soucier de la question de la souveraineté ni d'indépendance nationale. Cette nouvelle donne a précipité la chute des islamistes dans le Monde arabe en général et en Algérie en particulier.
Le discours des islamistes bien de chez nous a bel et bien changé de tonalité, ce n'est plus l'ère où Makri, le président du MSP se permettait de dire que «nous serons au pouvoir en 2017». C'était la période où les Frères musulmans et Ennahda de Ghannouchi en Tunisie avaient le vent en poupe.
Mais l'expérience a fini par montrer explicitement que la réalité des islamistes est loin d'être claire, elle est jonchée de beaucoup de paradoxes et de coups de poignard dans le dos contre leurs frères et contre leurs adversaires.
Ce qui est sûr, les islamistes algériens vont entrer en rangs dispersés dans les joutes électorales des locales prochaines, ce qui va les affaiblir davantage. C'est le signe d'un déclin et d'une régression spectaculaire de la variante islamiste dans le pays.


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