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"Houna Qassentina est l'exemple à suivre"
NOURI NESROUCHE, JOURNALISTE, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 22 - 06 - 2017

img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P170622-06.jpg" alt=""Houna Qassentina est l'exemple à suivre"" /
Responsable du bureau constantinois de notre confrère El Watan, Nouri Nesrouche est, à la ville, un mélomane averti et notamment l'un des animateurs de l'expérience alors inédite d'une grande manifestation culturelle portée par la société civile. Il avait été invité à rendre compte de l'aventure de «Dimajazz» chez «Les zinzins du café riche». Il revient ici, sur cette rencontre et ses enseignements.
L'Expression:
Vous aviez été l'un des premiers à soutenir l'initiative commune de Numidi Arts et des Editions du Champ libre. Qu'est-ce qui détermine ce soutien?
Nouri Nesrouche: En tant que journaliste, mon devoir est d'être à l'écoute de la moindre pulsion de la société, et l'initiative portée par l'association Numidi-Arts et les Editions du Champ libre traduit parfaitement cet élan qu'il faut impérativement capter, suivre et mettre en valeur. Les zinzins du café riche, ont su saisir le déficit local en espaces culturels pour y répondre avec pertinence. La qualité du produit en est la preuve alors qu'on est seulement à trois éditions.
Maintenant, en tant qu'acteur culturel et simple citoyen jaloux de sa ville, il m'est tout aussi naturel d'aller vers les actions culturelles locales à la recherche de nourriture spirituelle pour moi-même et aussi pour apporter ma contribution.
L'argumentaire de «Houna Qassentina» met en exergue l'état de déshérence du champ culturel constantinois. Partagez-vous ce sentiment?
Je partage entièrement ce constat et comme vous dites, la double initiative «Houna Qassentina» ne peut que mettre à nu cette réalité locale. D'autres espaces culturels, et ils sont rares, fonctionnent aussi comme un miroir de la vérité où viennent se briser les discours et les bilans officiels. La vie culturelle est réduite à sa plus simple expression à Constantine en dépit des moyens et des objectifs tracés dans le cadre de «Constantine, capitale de la culture arabe». La wilaya n'a vu naître aucune dynamique à la suite de cette manifestation gigantesque, à croire que cela n'a servi à rien. Avec la crise économique et la réduction sévère des budgets de la culture, les professionnels et les militants associatifs doivent compter sur eux-mêmes et leur ingéniosité. C'est là où «Houna Qassentina» devient un exemple à suivre. Nous sommes déjà dans le «nouveau modèle culturel» prôné par le gouvernement. Si les projets culturels sont formulés intelligemment et réussissent à mobiliser des mécènes, comme c'est le cas pour cet espace, le paysage va changer radicalement.
«Dimajazz» a déjà une longue histoire. Qu'aviez-vous ressenti à en exposer les grandes étapes et les véritables enjeux?
J'avais besoin de parler au public constantinois et faire part des enjeux actuels. Naturellement, j'ai ressenti beaucoup d'émotion à le faire, mais j'ai découvert aussi une grande sensibilité chez l'assistance à l'égard de la problématique exposée. Ce festival est un patrimoine collectif, un bien commun à toute la population constantinoise, et je dirais même algérienne, et c'est notre devoir de faire part des situations difficiles. Dimajazz est une exception s'agissant d'un festival émanant de la société civile et devenu un fleuron du grand spectacle en Algérie. C'est ce qui explique sa relation forte avec la ville et son public en général. Ce que j'ai ressenti ce soir ne fait que confirmer cette idée.
Comment avez-vous reçu les témoignages spontanés de solidarité de l'assistance lors des débats?
Je n'ai pas douté un instant de la solidarité du public constantinois à l'égard du Dimajazz et je crois à la sincérité et la force de toutes les offres et les propositions. Les nombreux témoignages exprimés lors de cette rencontre confirment mes convictions, mais interviennent aussi à un moment où nous avons besoin de la mobilisation de tous pour empêcher des scénarios catastrophes et déjouer la menace de disparition qui pèse sur le festival. Et je crois que les Constantinois nous ont clairement signifié que nous ne serons pas seuls dans notre combat pour la pérennité du festival.
Justement, où en est Dimajazz aujourd'hui et qu'en est-il exactement du feuilleton du financement?
La situation est assez compliquée. En 2016 notre dotation ministérielle a été divisée par quatre ce qui a sérieusement impacté l'édition. Pour 2017, nous attendons de notre tutelle davantage de soutien.
Il faut savoir que dans sa catégorie, celle des festivals internationaux, Dimajazz bénéficie, depuis le début, de la plus modeste des dotations, et malgré cela, nous avons pu réaliser des éditions de haute facture artistique et technique. Ceci dit, des coupes sévères vont assurément nous renvoyer à nos débuts et gâcher la position acquise.
Le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi, a rassuré que les festivals internationaux sont la vitrine de l'Algérie et que par conséquent, l'Etat ne va pas les lâcher. Nous espérons que c'est le cas pour Dimajazz qui a toujours honoré ses contrats et avec l'Etat et avec son public. Nous en sommes à la quinzième édition de notre festival et nous avons réussi à lui tailler une réputation que nous envient de nombreux organisateurs dans des pays qui ont de l'avance dans le domaine. Quand nous participons à des rendez-vous internationaux d'organisateurs de festivals, nous y allons la tête haute, parce que notre expérience est connue et respectée. Une réputation que nous avons forgée par la passion, le savoir et le savoir-faire. Renoncer aujourd'hui à ce festival équivaut à un suicide culturel, et l'abandonner de manière brutale risque, en tout cas, de lui être fatal.
A quand et où devrait se tenir la prochaine session?
En attendant la stabilisation de la situation et un retour du Dimajazz au printemps autour de la Journée mondiale du jazz, l'édition 2017 est prévue pour la fin d'année. Quant au lieu, nous manquons encore de visibilité en attendant de connaître l'engagement du ministère et celui des autorités locales. Nous espérons que cet acquis produit de la passion et du don de soi, irrigué au sang de ses deux membres décédés, Aziz Djemame et Adel Merrouche, ne soit pas perdu. D'ailleurs, cette année nous comptons rendre hommage à Adel Merouche, disparu voilà dix ans lors d'une mission pour le festival.


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