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Amours de... Me Lamouri
LA CHRONIQUE JUDICIAIRE
Publié dans L'Expression le 28 - 05 - 2005

Lorsqu'il plaide, Me Lamouri a trois amours, trois «dadas». Piocher dans les vices de forme des PV d'audition, tomber sur le réquisitoire et chercher des poux dans la tête de l'adversaire.
Me Lamouri a pris l'habitude de présenter un inculpé d'émission de chèques sans provision comme un... co-inculpé. «Oui, madame la présidente, où est la victime qui a accepté un chèque de garantie en 1998? En 2004, elle dépose plainte contre mon client qui faisait l'objet d'un mandat d'arrêt, fruit d'un jugement par défaut», s'interroge le conseil tout en sueur. La juge, Yamina Guerfi, tout comme le procureur, s'étonne que le détenu n'ait jamais pensé, durant sept longues années à régulariser sa situation. «Impensable», murmure-t-elle, soucieuse. L'inculpé reconnaît avoir signé trois chèques alors que son compte était à zéro centime. L'aveu le soulage. La demande d'une année de prison ferme, est effectuée par le parquetier. Me Lamouri préfère tomber sur la victime qu'il présente comme coresponsable de cette situation. «Son argent est dans la salle, dans la poche d'une proche du prévenu. Elle n'a même pas pris la peine de venir le réclamer. Rien. Elle a poursuivi juste pour la forme», s'est écrié l'avocat qui savait que son client avait vu juste en reconnaissant le délit car Guerfi aime ça. Elle aime que certains inculpés se mettent à table afin de faciliter le boulot du tribunal. Il arrive même que cette juge apprécie de telles attitudes et en prend compte dans son verdict. Et comme le chèque en bois, son émission plutôt demeure un casse-tête, Guerfi s'en tient à l'escroquerie même si l'avocat de l'inculpé en général détenu, sort de sa gibecière des cartouches qui font plus de bruit que de... blessures.
C'est pourquoi, en tombant sur l'adversaire de son client, Me Lamouri a surtout voulu faire comprendre que la victime avait une grosse responsabilité dans ce contentieux. «Le chèque est, vous ne l'ignorez pas, du liquide. On le reçoit lundi pour encaisser le plus tôt possible. Ce monsieur a attendu sept ans. Vous ne trouvez pas que c'est un peu provocant comme attitude?», s'indigne le défenseur qui a presque rigolé en entendant la victime répéter qu'il avait confiance en l'inculpé qui l'a réellement mené par le bout du nez et en bateau durant sept longues années.
Le PR, lui aussi, s'en tient au délit:
«Ce que nous avons sous les yeux, c'est un chèque dûment rempli et signé par l'inculpé. Ce dernier ne peut invoquer aucune excuse pour se cacher derrière», murmure-t-il avant de requérir un an de prison ferme, et une amende ferme. Pour le traditionnel dernier mot, l'inculpé sort une ultime feinte. «En prison, je ne peux réunir la somme due». Guerfi hoche la tête, l'invite à chercher un proche qui se fera un plaisir de le faire. La mise en examen donne: un an de prison ferme.


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