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Sacré carré d'as!
LA CHRONIQUE JUDICIAIRE
Publié dans L'Expression le 12 - 03 - 2005

Une rude bataille juridique est livrée autour de deux histoires d'émission de chèques sans provision de onze milliards de centimes.
Lorsqu'un juge a sous les yeux un chèque sans provision, la première question qu'il pose à l'inculpé: «Est-ce que c'est votre chèque?», vite suivie par: «Est-ce votre signature?». Ce lundi, Kamel Djebarni n'a pas le temps d'aller vers les us et coutumes...
Contre toute attente, c'est Me Ouarti qui ouvre les hostilités en effectuant une sortie que même le juge n'attendait pas. Alors que Kamel Djebarni, le président, invitait à la barre l'inculpé d'émission de chèques sans provision d'un montant de six milliards de nos centimes, l'avocat premier de la victime jette dans un silence de cimetière: «M. le président, la défense a un témoin ici présent dans la salle d'audience à proposer au tribunal», le juge est pris de court: «Mais, Me, nous avons une affaire d'émission de chèque sans provision. Nous ne voyons pas pourquoi le tribunal se voit obligé d'entendre un témoin».
Me Ouarti remet ça sous le regard de Maîtres Gasmi et Benaki, les conseils de l'inculpé: «Non, M. le président, il s'agit d'un scénario mis en place par l'inculpé en vue d'échapper au jugement.» La question préjudiciable du duo d'avocats, Maîtres Ksentini-Ouarti entraîne une rapide intervention de Aroui, le PR: «Il n'y a aucun article de loi qui prévoit l'audition d'un témoin quel qu'il soit», marmonne-t-il depuis le siège. Le président intervient: «Est-ce que ce témoin était présent lors de l'émission des chèques?». Tout le monde parle en même temps.
Cela suffit pour que Me Benaki salue le PR. Puis balance, les yeux mi-clos. «La citation directe vaut ce qu'elle vaut. La signature des chèques n'est pas conforme. Nous allons le montrer lorsqu'on ira au fond», dit-il avant d'ajouter que «Me Ouarti nous a devancés car il y a - en parallèle à ce procès - une instruction, à propos d'un vol de chèques». Puis, c'est Me Gasmi qui se mêle au «match». «Notre estimé et aimé Me Ourati n'a pas répondu à la question du juge». L'avocat persiste et parle de fuite en avant. «J'ai le coeur plein. Nous sommes surpris d'entendre que la signature n'est pas conforme. C'est faux. La victime détient une attestation de défaut de provision», crie presque le défenseur qui est vite relayé par Me Benaki qui évoque une lettre de la Badr et nous... L'avocat n'ira pas à la fin de sa mise au point. C'est le brouhaha, on parle de plaintes, on avance des dates : 09/01/2005, 08/01/2005, on parle de caution, 10/01/2005, dépôt de plainte avec constitution de partie civile pour vol de chèques.
Me Ouarti fait de l'esprit: «On drible, puis on arrête d'évoluer balle au pied», Me M.F. Ksentini est silencieux jusque-là. Il est constitué dans les deux affaires contre le seul inculpé. Il n'interviendra que pour mettre en garde le juge: «Attention, M. le président. Les manoeuvres de l'inculpé vont mener les débats le plus longtemps possible, le temps d'user les victimes». Djebarni sourit et rassure tout ce beau monde: «Ici, il y a la justice, pas les manoeuvres.» C'est encore Me Ouari qui créé l'événement du moment: «On veut stopper le procès d'émission de chèques sans provision pour attendre que le juge d'instruction inculpe la victime pour vol de chèques et copie frauduleuse de signature». Puis le conseil prie instamment le juge de rejeter la demande de l'inculpé dont l'avocat crie qu'il n'est pas question de marcher dans cette machination. Me Ouarti dit le mot: «Certitude». Me Benaki lui réplique «supposition». «Le carré d'as» d'avocats va se taire.
Djebarni remet de l'ordre dans la «maison» et décide de renvoyer les débats au 21 mars 2005 en vue de statuer sur le développement de toutes ces exclamations.
La victime est hors d'elle. Elle parle toute seule. «Nous irons là où il faut aller», menace-t-il avant que son avocat ne le rappelle à l'ordre: «Non, respectons la décision du tribunal. Nous sommes, jusqu'à preuve du contraire, victimes», conclut-il avant de rejoindre Me Benaki pour le saluer car, Me Ouarti allait quitter la salle d'audience avec la satisfaction du devoir accompli, en n'oubliant pas que l'inculpé avait crié face au juge qu'il était prêt à casquer le double des frais pour l'expertise de sa signature...


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