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Les paris audacieux d'Emmanuel Macron
LE CHEF D'ETAT-MAJOR PIERRE DE VILLIERS CÈDE LA PLACE AU GENERAL FRANÇOIS LECOINTRE
Publié dans L'Expression le 20 - 07 - 2017

Macron a donné le ton lors de sa première visite aux troupes engagées dans le Sahel
«Si quelque chose oppose le chef d'état-major des armées au président de la République, le chef d'état-major des armées change», avait averti le président français.
C'est en pleine polémique sur les réseaux sociaux autour de la déclaration du chef de l'Etat français qui a amalgamé l'antisionisme et l'antisémitisme en recevant le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu pour des commémorations de la rafle du Vél d' Hiv, que le chef d'état-major des armées Pierre de Villiers, en conflit avec le président Macron à cause des coupes prévues dans le budget défense, a jeté sa démission sur le tapis, anticipant une probable fin de fonction prévue lors d'une rencontre qui devait avoir lieu demain à l'Elysée. Il s'agit là d' une décision sans précédent qui constitue la première crise d'ampleur du quinquennat. «Dans les circonstances actuelles, je considère ne plus être en mesure d'assurer la pérennité du modèle d'armée auquel je crois pour garantir la protection de la France et des Français», a écrit le général de Villiers en signifiant son départ, dans un communiqué. Ce départ faisait les choux gras de l'opinion publique et des médias depuis plusieurs jours, mais pas seulement. Intra muros, l'armée qui n'a pas digéré le «recadrage» du chef d'état-major par le président Macron bruit de mille commentaires, tous enflammés tant le rappel à l'ordre du général 5 étoiles avait été brutal et ressenti comme une offense dans les casernes de France et de Navarre. Sans doute, le président Macron avait-il des raisons de donner libre cours à son ire car les critiques du général de Villiers étaient sévères quant aux 850 millions d'euros extirpés du budget de l'armée dans le budget étatique de 2017 qui ambitionne des coupes à hauteur de 4,5 milliards d'euros. Mais fallait-il le faire un 14 juillet, devant tout l'aréopage de chefs militaires interloqués tant les mots étaient durs à l'égard de leur pair! Une sortie «indigne», avait-il clamé, qui plus est «sur la place publique» en martelant: «je suis votre chef». «Si quelque chose oppose le chef d'état-major des armées au président de la République, le chef d'état-major des armées change», avait averti Emmanuel Macron dans le Journal du Dimanche. Un message apparemment reçu cinq sur cinq. Le personnage visé avait déjà pris les devants sur sa page Facebook où il livrait une sorte de testament en concluant que «parce que tout le monde a ses insuffisances, personne ne mérite d'être aveuglément suivi». C'est un fait notoire que les chefs de l'armée reprochent aux politiques un budget insuffisant par rapport aux engagements actuels des forces miliaires, présentes au Sahel (4000 hommes), au Proche-Orient (1200) et sur le territoire (7000), sans compter la mobilisation générale contre la menace terroriste. En donnant un coup de pied dans la termitière, le président Macron a mis en colère tout l'essaim et il devra compter tôt ou tard sur un esprit de corps qui ne s'est jamais démenti depuis des lustres. On est loin des promesses du candidat qui faisait alors les yeux doux à une armée à laquelle il avait réservé les premiers de ses déplacements pour bien montrer qu'il entend être «le chef» mais dans un sens de compagnonnage devenu désormais obsolète. Cela est d'autant plus malvenu que dans la même foulée, un autre impair a déclenché une vague d'indignation sur les réseaux sociaux. Recevant le Premier ministre de l'Etat sioniste, Benjamin Netanyahu, dans le cadre des commémorations de la rafle du Vél d' Hiv, le président français a déclaré, péremptoire: «Nous ne céderons rien à l'antisionisme, car il est la forme réinventée de l'antisémitisme.» Les commentaires les plus acides circulent sans arrêt depuis, à la fois en France et dans tout le monde arabe où le fait sioniste est vécu avec le sentiment profond d'une injustice profonde qu'il faudra un jour ou l'autre assumer. Jusqu'ici, on était habitué à ce genre de surenchères politiciennes de la part de l'ancien Premier ministre, Manuel Valls, dont on connaît les motivations profondes, mais Macron? Décidément, depuis la fin du septennat du président Jacques Chirac, la politique arabe de la France est vraiment à la dérive, pour ne pas dire qu'elle a fait long feu.


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