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Tebboune : Dangereuse sortie de piste
REÇU HIER PAR EDOUARD PHILIPPE À MATIGNON
Publié dans L'Expression le 08 - 08 - 2017

L'alpha et l'oméga de la vie politique réservent parfois des surprises indécentes, surtout lorsque le masque qui tombe livre brutalement le visage déloyal du Premier ministre. On reste pantois devant un comportement qui ne peut s'apparenter qu'à de la pure félonie.
M.Abdelmadjid Tebboune, notre Premier ministre, a été reçu hier à Matignon par son homologue français, M.Edouard Philippe.
Pour le commun des mortels ignorant les soubassements de ces conciliabules, cela relève du domaine de l'info. Mais le diable, on le sait, se niche dans la banalité des faits. Sinon, comment expliquer dès lors cette rencontre inopinée lorsque l'on sait que le Premier ministre algérien était censé être en congé officiel à Paris pour se reposer. Descendu dans le très chic hôtel Meurice, établissement de renommée internationale, prisé des chefs d'Etat étrangers, il apparaît évident que M.Tebboune avait inscrit à son agenda cette rencontre bien avant de boucler sa valise et de prendre le chemin de l'aéroport. Puisqu'il était en vacances personnelles, qui réglera la faramineuse note de frais? Ensuite, qui a sollicité cette entrevue?
M.Tebboune ou M.Edouard Philippe? Il est difficile de croire a priori que ce soit son homologue français qui ait pris de son propre chef cette initiative en apprenant ipso facto qu'à l'hôtel Meurice résidait un Algérien du nom de Tebboune et ayant comme profession: Premier ministre. Cela même si quelque responsable proche de l'entourage de M.Tebboune a cru nécessaire de télécommander une dépêche de l'Agence de presse nationale indiquant que cette rencontre entre les deux personnalités a eu lieu suite à l'invitation de M.Edouard Philippe. Il est difficile de croire à une telle entourloupe.
En quittant Alger, M.Tebboune n'a avisé personne de ses discussions programmées à Paris avec un quelconque dirigeant français. La dépêche dictée hier par ses services à l'APS n'est en fait qu'un habillage de dernière minute pour masquer le vrai motif de sa visite à Matignon. Il est de tradition que l'agenda du Premier ministre en déplacement à l'étranger soit impérativement communiqué à la Présidence pour information et même au ministère des Affaires étrangères. Or cette fois-ci, ce ne fut guère le cas.
Quel est le dossier si important et si urgent qui a poussé Tebboune à fouler le gazon de Matignon, une matinée du mois d'août, le préférant à l'attrait du farniente de mise en cette période de l'année?
Et pour quelles raisons, a-t-il jugé utile de se passer des directives d'usage du Président ou de ses collaborateurs avant que ces derniers ne l'apprennent comme tout le monde par le canal de l'APS? Une telle attitude heurte l'entendement dans un Etat aux institutions normales.
Paranoïa ou mégalomanie politique? Tout exhale ici de forts relents de déloyauté politique dans cette «cachotterie» d'un Premier ministre à l'égard de son Président. Un acte grave tout aussi envers ceux qui l'ont propulsé à son poste.
Son extravagance qui a été déjà marquée par plusieurs «faits d'armes» au cours de ces dernières semaines atteste bien de ses ambitions politiques démesurées. En vérité, à Alger on est convaincu que son rendez-vous parisien a été «calé» depuis quelques semaines. Et ses véritables motifs sont inavouables parce que l'on a tout fait pour que la discrétion soit de mise jusqu'à la dernière minute. Pour demeurer au pouvoir, Tebboune est-il naïf à ce point pour croire que Paris pourrait faire son bonheur en lui assurant son ascension en 2019?
La félonie est une vieille maladie. Et toutes les recettes médicales du monde ne pourraient y remédier parce qu'elle conduit toujours à l'acte de trahison lui-même. Ce scénario mis au point avec l'attente inespérée d'impliquer l'ancienne puissance colonisatrice dans le destin de la Nation est une insulte à tous les Algériens. Elle est inacceptable! Cette trahison a une seule et unique explication. Un seul but. Arracher le «quitus politique» de l'Elysée pour conquérir le palais d'El Mouradia, foulant ainsi aux pieds la souveraineté nationale et l'honneur de quarante millions d'Algériens qui conservent à ce jour en mémoire les crimes commis sous la colonisation. De telles méthodes sont révolues de l'Histoire. Alger n'a pas pour habitude de plier ou de se faire dicter ses positions par des puissances étrangères ni de permettre à quiconque de venir se mêler de ses affaires intérieures. Aux pires moments du terrorisme, dans les années 90, les dirigeants algériens n'ont jamais accepté une quelconque intrusion de pays, d'organisations internationales ou d'ONG dans la gestion de nos affaires.
Qui ne se souvient de cet épisode demeuré historiquement significatif de notre esprit d'indépendance lorsque le Président Zéroual face à la condescendance et aux conditions irrecevables d'un Jacques Chirac au summum de sa notoriété, avait décliné avec panache la rencontre qui devait les réunir au siège de l'ONU à New York?
A suivre son comportement incohérent, M.Tebboune est-il atteint à ce point d'amnésie pour avoir osé jusqu'à piétiner notre orgueil national et faire fi de tous les commandements de notre lutte de libération?
Cela rappelle étrangement aussi un douloureux souvenir avec la France coloniale lorsque des officiers supérieurs de la Wilaya IV historique, à leur tête le colonel Si Salah Zamoum, décidèrent de négocier la fin de la guerre avec le général de Gaulle sans l'aval du GPRA. On sait la suite tragique réservée par les dirigeants de la Révolution à cette entrevue mort-née sous les lambris dorés du palais de l'Elysée. Tebboune ne devrait-il pas méditer un peu plus, en ce moment, ce que cet acte de trahison a laissé comme cicatrice dans la mémoire du peuple algérien?
La conduite de notre Premier ministre pose problème. N'a-t-il pas commencé par mettre le feu aux poudres par un comportement incivique avec ses principaux partenaires avant de porter un coup sérieux à la stabilité sociale et économique du pays en encourageant une option d'austérité et de privation tous azimuts pour les couches sociales défavorisées? La fracture sociale qu'il voulait accentuer s'est vite traduite par de premières pénuries en produits de tous genres, qui se sont déjà installées dans nos marchés. A qui profite, ce «crime» dirions-nous?
Ses trois mois de gestion gouvernementale ont déjà donné un avant-goût amer de ce que deviendrait la situation sociale en Algérie dans les tout prochains mois si cet homme venait à demeurer un peu plus de temps aux affaires.
Le Président Bouteflika ayant pris acte de tous ces graves manquements lui a adressé tout récemment un sévère rappel à l'ordre par écrit avec compilation et transmis par M.Ahmed Ouyahia, directeur de cabinet, aux ministres régaliens du gouvernement.
Cette «escapade» parisienne, avec tout ce qu'elle pourrait impliquer de secrets, signe en grosses lettres la déloyauté du Premier ministre envers le président de la République. Et cela implique un prix à payer.
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