Le réalisateur et scénariste algérien Sid Ali Fettar, décédé dernièrement à l'âge de 82 ans, a été inhumé samedi en fin d'après-midi au cimetière d'El-Kettar à Alger. Arrivée en fin d'après-midi à l'aéroport international "Houari Boumediène" d'Alger, la dépouille de l'artiste -décédé le 11 juillet à Rome (Italie)- a été accompagnée à sa dernière demeure par des artistes et compagnons de route du défunt, en présence du ministre de la Culture et des Arts, Zouhir Ballalou. S'exprimant à cette occasion, le ministre de la Culture et des Arts, a déploré la perte d'"un des pionniers du cinéma et de la télévision" à travers des œuvres qui ont, a-t-il dit, "décrit et représenté à l'écran la société algérienne avec réalisme, honnêteté et sincérité". Né en 1943 à Tissemesilt, Sid Ali Fettar a fait partie de la première promotion de cinéastes algériens avec Lamine Merbah, Merzak Allouache et Sid Ali Mazif, diplômés de l'ex-Institut du cinéma (INC, Alger), où il a poursuivi des études dans le 7e Art de 1964 à 1966. En 1971, il obtient sa licence en sciences de la communication et de l'information, puis un diplôme en management en 1974. Le défunt a poursuivi, ensuite, une formation à l'Ecole supérieure de Cinéma, de Théâtre et de Télévision à Lodz (Pologne), avant d'intégrer, à son retour au pays, la RTA en réalisant de nombreuses émissions et plusieurs longs métrages. Prolifique, le défunt a légué une riche filmographie avec plusieurs longs métrages de fiction, documentaires, téléfilms et feuilletons télévisés comme "Réflexion sur la guerre du Vietnam" (1967), "Ingratitude" (1969), "Koulchi rah" (1970), "Coulisses" (1971), "Rai" (1988), "Amour interdit" (1993), "Les voisins" (1994), "Ahlam wa awham" (Rêves et illusions, 2005), "Makatib" (Destinées, 2007) ou encore "Les Tourments" (2015), dont il a écrit lui-même le scénario.