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«Le système bancaire algérien manque de rigueur»
JOËL JARRY PRESIDENT DU DIRECTOIRE À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 09 - 06 - 2005

Le président de Société Générale Algérie compte faire de cette banque un exemple en matière de pratique financière saine et transparente. Il évoque dans cet entretien certaines conditions sur lesquelles doit se baser la réforme bancaire en Algérie. Comme il a tenu à faire état des objectifs que s'est assignée la Société Générale depuis son installation en Algérie.
Voilà déjà cinq années depuis que vous vous êtes installés en Algérie, que comptez-vous apporter de plus à votre clientèle?
Nous sommes avant tout une entreprise et nous comptons développer nos activités en direction des particuliers. C'est notre coeur business, car un particulier a besoin de crédits, de placer son argent dans le cadre de l'épargne.
L'Algérie est un marché nouveau, et qui dit marché nouveau dit nécessité de comprendre ce marché. C'est aussi un pays où le marché financier est dominé par les cinq ou six banques publiques, et la plupart des salariés ont l'habitude de domicilier leur comptes au niveau de ces banques.
Ce qui par conséquent exige de nous d'aller vers les entreprises pour leur proposer nos services et les mettre en confiance. L'objectif étant de leur proposer des conditions d'accueil et des conditions de paiement et de crédit améliorées par rapport à nos concurrents.
Peut-on savoir quels sont les produits qui sont déjà sur le marché et ceux que vous comptez lancer?
Le prêt automobile a été le premier prêt que nous avons proposé aux particuliers. Nous allons bientôt lancer les crédits liberté et bien-être, qui ont vocation à répondre à une autre demande immédiate des ménages. Cela peut être soit un mariage, un baptême, une circoncision , un voyage, l'acquisition d'un appareil électroménager ou la réalisation de travaux domestiques.
Par ailleurs et en matière de services, nous avons lancé, il y a deux années la carte express, qui donne la possibilité aux clients d'aller et retirer leur argent dans les distributeurs, non seulement de la Société Générale, mais de toute les banques de la filière Satim. Malheureusement en Algérie, nous souffrons toujours du problème de fiabilité de nos lignes téléphoniques et plus souvent encore ces distributeurs ne sont pas opérationnels. La deuxième chose c'est le lancement très prochainement de la carte de paiement en dinars.
Vous êtes partie prenante de l'emprunt obligataire de Sonelgaz, est-ce que vous êtes sollicités dans d'autres initiatives de ce genre?
Je tiens à rappeler dans ce cadre que Société Générale a été la seule banque privée à être assise autour de la table de Sonelgaz et nous avons à cette occasion pris un ticket de risque dans la société.
Cependant, contrairement à la récente opération, le premier emprunt, n'était pas destiné au grand public. Même si nous savons pertinemment que ce ne sont pas les quelques agences de Société Générale qui peuvent modifier sensiblement les chiffres de Sonelgaz, mais nous avons voulu que ce message soit fort pour deux raisons: primo, que la Société Générale était très proche de sonelgaz pour participer à la distribution de cette obligation.
Il est donc clair que si nous associons notre nom à la Sonelgaz, c'est que nous avons une confiance absolue et totale en l'émetteur. Secundo, cette opération est aussi pour nous une occasion de commencer d'impliquer nos équipes de vente et nos clients dans le marché financier.
Quelles difficultés rencontrez-vous et quelles sont les imperfections du système bancaire algérien?
La grande difficulté aujourd'hui en Algérie c'est l'absence de compensation nationale. Pour nous, acteurs, que nous soyons banquiers ou commerçants, c'est un véritable problème, car nous ne pouvons pas aujourd'hui accélérer les circuits d'encaissement, qui sont actuellement trop lents. Il faut ajouter à cela l'absence de rigueur en matière de délai de rejet du chèque.
Le système bancaire en Algérie est aussi confronté à l'absence d'une base de données, permettant de mieux apprécier les fluctuations du marché financier. Il est aussi impératif de mettre en place un certain nombre d'outils pour nous permettre d'assumer pleinement nos engagements.
Le rôle de la commission bancaire en cas de mise en faillite ou de retrait d'agrément à une banque n'est pas clairement défini dans la loi sur la monnaie et le crédit. Cela constitue-t-il une entrave pour vous?
C'est une bonne chose, d'autant plus que nous pensons à la Société Générale que le pouvoir de prononcer la sanction doit réellement exister et la sanction doit être prononcée à l'encontre de tout contrevenant. Ce qui a d'ailleurs fait défaut au cours des dernières années c'est l'absence de rigueur et de contrôle. Il est clair que la transparence est dans l'intérêt aussi bien des pouvoirs publics, des banques que des clients. Il faut que l'arbitre, fasse montre d'impartialité et agite le carton jaune, sur certaines opérations bancaires. L'assainissement de notre profession arrange en fait tous les intervenants dans le secteur, à partir du moment que nous travaillons sur des bases solides et transparentes.
Je pense que vous ne pouvez pas être un arbitre si vous êtes soumis à des influences. De notre part nous estimons que seul un arbitre qui jouit d'une indépendance intellectuelle peut être impartial.
Dans le cadre de la réforme du système bancaire l'Algérie vient de renforcer les conseils d'administration des banques par l'installation d'un comité d'audit chargé d'anticiper sur le risque bancaire? comment appréciez-vous le rôle de cette nouvelle structure?
C'est là aussi une bonne initiative. Cependant à Société Générale Algérie, nous disposons dès notre installation des systèmes de contrôle et d'audit internes, qui nous permettent d'asseoir notre activité sur de bonnes bases. Ce sont des mesures normales qui rentrent dans le cadre de notre culture bancaire. Il est clair que pour nous, pour éviter le pire, il faut parer à tout imprévu, grâce au contrôle et à la transparence des opérations bancaires.
La Société Générale doit aussi ses performances à sa composante humaine. Quel est justement le profil des employés que vous comptez recruter pour les besoins de vos agences?
Nous sommes une entreprise de services. Notre capacité dépend en premier lieu de notre matière première, à savoir les ressources. Aujourd'hui nous avons quelque 300 employés, dont une dizaine de cadres expatriés. Donc, tout l'encadrement est algérien. La moyenne d'âge est de 32 ans. Pour la plupart ce sont d'ex-employés de banques publiques ou privées, qui, en raison de difficultés sont revenus chez nous. Et puis nous avons des universitaires, qui en côtoyant les seniors, arrivent à acquérir un savoir-faire, notamment le sens commercial et relationnel.
Peut-être un dernier mot?
D'abord Société Générale Algérie se porte bien. Nous venons de boucler notre cinquième année, c'est pour moi une première marche que nous venons de monter.
Cela nous a permis de consolider nos structures, car vous savez bien que pour lancer une banque, il faut un certain nombre de dispositions. Nous avons parlé d'audit, de relations humaines, d'organes de contrôle...ainsi que d'un certain nombre de services, qui sont des fondations absolument indispensables pour notre développement structurel. Nous avons un capital entièrement détenu par notre maison mère et qui va être augmenté.
Ce qu'il nous faut, aujourd'hui ce sont des équipes motivées; je les ai. Nous avons un centre de formation interne qui a commencé à fonctionner, nous avons des clients qui nous font confiance.
Comme nous entretenons d'excellents rapports avec les autorités publiques, avec lesquelles nous travaillons en pleine confiance, malgré les turbulences qu'a connues la banque privée.
Enfin je tiens à signaler une difficulté majeure: c'est celle interdisant aux fonds publics de venir se loger dans des banques privées. Nous aimerions qu'aujourd'hui cette barrière soit levée, parce qu'il n'y a pas de raison que nous soyons écartés.


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