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"J'écris parce que ça donne du sens à ma vie"
KAMEL DAOUD AU CAFE LITTERAIRE DE BEJAIA
Publié dans L'Expression le 26 - 08 - 2017

L'auteur a été chaleureusement accueilli par ses fans en Béjaïa
Une Salle Archicomble, visiblement exiguë pour contenir les fans de l'écrivain Kamel Daoud, un échange de haut niveau ponctué d'analyses, une parfaite osmose entre générations.
L'écrivain et journaliste Kamel Daoud a été fortement applaudi et chaleureusement accueilli par ses fans à Béjaïa, pour une vente-dédicace à l'occasion de la sortie de son nouveau roman «Zabor ou les psaumes», qui transporte comme sur un tapis volant, celui ou celle qui le lit, vers le désert et le monde de la liberté.
«Zabor ou les psaumes» a suscité dès sa publication beaucoup d'interrogations chez les lecteurs, qui, saisissant sa présence au café littéraire de Béjaïa, n'ont pas manqué de le faire savoir à l'écrivain lui-même. Aux lecteurs qui n'ont pas assimilé le choix du titre «Zabor ou les psaumes», «pourquoi avoir détourné l'oeuvre de David», et «pourquoi il a fait un saut dans le passé», l'écrivain répond en racontant que tout a commencé, il y a deux ans, lorsqu'il écrivait une chronique, intitulée «Zabor», soulignant qu' un «proverbe marocain est à la base de ses inspirations «Lman Tahki Zaborak Ya Daoud?» «à qui racontes-tu ton Zabor Daoud?» pour raconter ses croyances et transporter ses milliers de fans dans un univers de l'imagination. «Ecrire, c'est se libérer, lire c'est rejoindre ou embrasser et imaginer», lit-on sur sa fiche de présentation. Les passionnés de la littérature vont voyager dans le désert, ils vont découvrir le personnage de Daoud car le livre traduit la pensée de l'écrivain. Dans chaque page du roman, les lecteurs vivront une aventure hors du commun avec Zabor, le jeune orphelin d'une mère, rejeté par son père puis élevé par sa tante et son grand-père. Le jeune Zabor découvre par la suite son don extraordinaire d'écrire pour prolonger la vie des autres «celui ou celle qu'il enferme dans les phrases de ses cahiers gagne du temps de vie» lit-on encore dans sa fiche de présentation. La culture est un quatrième pouvoir qui n'a pas de «passeport», à travers une plume et des feuilles l'écrivain s'engage dans la libération de son pays sans la guerre et pour l'écrivain Kamel Daoud, le livre est sacré et l'être humain aussi. « La culture est importante, j'écris parce que ça donne du sens à ma vie. Ce que pense Zabor je le pense moi aussi», déclare l'écrivain avant d'ajouter «écrire et lire c'est un exercice libre, ça permet de vivre mille vies. On voyage et on part à la découverte d'autrui. Le livre m'a permis de déchiffrer le monde, découvrir le corps de la femme et la culpabilité».
Devant ses fans qui sont venus en masse pour débattre sur sa sacralité et ses croyances en tant qu'écrivain et intellectuel, Kamel Daoud a insisté sur le fait de vivre, se libérer de toutes les chaînes du passé et de la colonisation qui nous empêchent d'avancer et de vivre dans le bonheur. La conférence n'aurait pas de sens pour l'écrivain et ses fans sans parler sur la femme et évoquer la torture à laquelle la gent féminine est soumise à cause de son corps. «On culpabilise la femme pour ce qu'elle est c'est-à-dire une femme, on criminalise les donneuses de la vie à cause de leurs corps au nom des valeurs. Tant que la femme n'est pas libre, moi je suis prisonnier», affirme-t-il sur un ton élevé. Pour clôturer la conférence, l'écrivain a abordé l'état de la culture en Algérie qui est selon lui «en bonne santé». «Il y a beaucoup d'écrivains algériens qui sont lus et vendus dans le reste du monde, et beaucoup d'entre eux sont en train d'écrire. Je pense que cette année, il y aura une belle liste de livres qui vont être publiés comme Chawki Amari, Adelan Medi et d'autres. Je suis optimiste pour l'avenir. Les écrivains, qu' on les aime ou non, sont là», termine Kamel Daoud.


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