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Les hésitations coûteuses du gouvernement
INDUSTRIE AUTOMOBILE
Publié dans L'Expression le 20 - 09 - 2017

Dans le véhicule de tourisme, Tahkout Motor Company et Sovac ont promis de respecter le cahier des charges
Youcef Yousfi brandit un cahier des charges qui n'en finit pas d'être imminent. En attendant, le bourgeon d'industrie mécanique risque de se faner, par manque d'irrigation.
L'industrie automobile nationale, bien que bourgeonnante, donne la nette impression d'être entre des mains encore hésitantes. L'épisode Mahdjoub Bedda a mis en exergue la fragilité de cette industrie, mais également celle du processus en lui-même. Le gouvernement Ouyahia, qui a remis les pendules à l'heure en mettant un terme au «délire» d'un ministre de l'Industrie qui allait tout bloquer, a néanmoins maintenu le curseur au niveau où l'a laissé le gouvernement de Abdelmalek Sellal. Les propos du nouveau ministre de l'Industrie et des Mines, Youcef Yousfi, donnent l'impression de couper la poire en deux. Il semble, à bien lire entre les lignes, que l'Exécutif ne veuille pas massifier l'expérience de l'assemblage, telle qu'elle a été engagée par les quelques opérateurs nationaux, dont les projets ont vu le jour avant la fin de mission du gouvernement Sellal.
Dans le véhicule de tourisme, Tahkout Motor Company et Sovac ont promis de respecter le cahier des charges et monter en intégration pour atteindre, voire dépasser les 40% prévus sur cinq ans. Chaque investisseur déploie son propre business plan. Alors que TMC fait des annonces «surprenantes» sur des usines de pièces détachées et d'emboutissage à courte échéance, le représentant algérien de Volkswagen parle de conclure des accords avec des équipementiers, avec en prime, la perspective d'exporter la pièce de rechange grâce au partenariat stratégique qu'il a conclu avec le géant allemand de l'automobile.
Les deux démarches, autant que les unités d'assemblage mises en place, ont fait l'objet d'une avalanche de critiques et chaque «expert» y est allé de son analyse pour démontrer leur inefficacité. L'ambiance de suspicion qui est née de cette polémique a eu un effet freinant sur l'industrie automobile. Celle-ci s'est arrêtée aux quelques projets initiés, notamment dans les véhicules lourds où de grands groupes internationaux ont ouvert des usines d'assemblage dans plusieurs wilayas du pays. En tout, le parc mécanique assemblé en Algérie devrait allègrement dépasser, à la fin de l'année en cours, les 100 000 unités, toutes catégories de véhicules confondues.
Mais cette production n'est que le quart de ce qui était dans le Pipe, il y a à peine quelques mois. Et pour cause, plus d'une demi-douzaine de projets de montage étaient en instance d'études auprès du ministère de l'Industrie et des Mines, du temps de Abdessalem Bouchouareb. Le potentiel de production total exprimé par les opérateurs est à un niveau digne d'une nation dont l'industrie automobile est florissante. Mais compte tenu des facilités douanières et fiscales, l'entrée en service de toutes ces usines coûterait au pays plusieurs milliards de dollars d'importation d'intrants, sans espoir de rentabilisation sur plusieurs années. D'où l'hésitation de l'Exécutif Ouyahia à poursuivre sur la dynamique actuelle qui pourrait vider les caisses avant de voir venir les fruits des investissements. Victime de son succès, le cahier des charges obligeant les concessionnaires à investir dans des unités industrielles en contrepartie de licences d'importation de véhicules ne répond plus aux exigences de l'heure. Les concessionnaires, organisés dans l'Association des constructeurs et des concessionnaires automobiles en Algérie (AC2A), crient à l'agonie de nombreuses entreprises et accusent le gouvernement de manquer à ses engagements en n'autorisant pas les investissements industriels et ne délivrant pas de licences d'importation. Sur la question des importations, l'AC2A interpelle le ministre de l'Industrie et des Mines dans une lettre rendue publique, hier. «L'absence de lignes claires quant aux périodes d'attribution des quotas, mais aussi aux volumes attendus, plonge nos entreprises dans une situation précaire inédite. Au-delà de nos propres intérêts, ce sont des dizaines de milliers d'emplois et des centaines d'entreprises qui sont touchés. En effet, l'ensemble de notre réseau de distribution est impacté et malheureusement nous ne pouvons qu'assister à la fermeture continue de nos entreprises», écrit l'AC2A.
Et de poursuivre: «Les orientations industrielles, légitimes, auxquelles nous nous devions de souscrire, pour la majorité, n'ont pas été autorisées et alors que des investissements importants ont été consentis». La critique est donc fondée et le Premier ministre qui défend le principe de la stabilité juridique est indirectement interpellé. «La situation de blocage actuelle aura pour conséquence de définitivement faire fermer nos entreprises. Sans oublier l'impact négatif pour nos clients et notamment la nation de service après-vente et de garantie», prévient l'AC2A. Un important patrimoine matériel et des compétences professionnelles sont donc menacés de disparition en raison des hésitations du gouvernement.
Pour toute réponse, Youcef Yousfi brandit le cahier des charges qui n'en finit pas d'être imminent. En attendant, le bourgeon d'industrie mécanique risque de se faner, pour manque d'irrigation.


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