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Crucial dilemme pour l'Algérie
REUSSIR LES REFORMES OU ALLER VERS LE FMI EN 2020
Publié dans L'Expression le 30 - 09 - 2017


Le siège du FMI
Malgré les tensions budgétaires et les bouleversements géostratégiques qui s'annoncent dans la région, l'Algérie a toutes les potentialités pour remporter la bataille.
Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a annoncé qu'un décret présidentiel allait éclaircir les missions de la commission de contrôle au vu de la modification de l'article 45 de la loi sur la monnaie et le crédit, L'Exécutif ne devant pas être juge et partie,(voir notre interview au quotidien gouvernemental Chaab et TV Chorouk 28/09/2017) si l'on veut asseoir la crédibilité de cette mesure et surtout que ce décret devrait préciser la nature des réformes structurelles à mener qui doivent accompagner cette modification. Il ne faut pas avoir une vision de sinistrose, que je ne partage pas, car étant confiant en l'avenir de mon pays. Beaucoup de réalisations, mais des insuffisances qu'il s'agit impérativement de corriger, l'Algérie ayant un répit de trois ans afin d'éviter d'aller au FMI 2019-2020
1.-Face aux tensions budgétaires en Algérie et aux bouleversements géostratégiques qui s'annoncent au niveau de la région, à la fois militaire, politique et économique, je suis convaincu que l'Algérie a toutes les potentialités pour remporter la bataille de la relance économique et consolider sa place dans la compétition mondiale grâce à la bonne gouvernance et sa capacité à innover. Cela suppose un langage de vérité loin de toute sinistrose, des sous-intégrations régionales, une visibilité et cohérence dans la démarche des réformes et une nette volonté politique de changement. Il y va de la Sécurité nationale. Les décennies qui ont marqué la vie politique et économique de bon nombre de pays du Tiers-Monde, qui malgré des ressources naturelles considérables, n'arrivent pas à asseoir une économie diversifiée dans le cadre des valeurs internationales, dont l'Algérie, me réconfortent aujourd'hui dans ma conviction, qui consiste à dire que le développement n'est pas une affaire de quincaillerie industrielle, de signes monétaires, tant par l'importance des réserves de changes, ou de dépenses monétaires, sans se soucier de la bonne gestion - dépenser sans compter. Cela doit concerner avant tout la bonne gouvernance, intiment liée à la moralité des institutions et des personnes chargées de gérer la cité. Cela conditionne la lutte contre la corruption, qui prend des proportions alarmantes, la considération du savoir, le respect et la promotion de la femme, la symbiose des apports de l'Orient et de l'Occident grâce au dialogue des cultures, qui a fait la prospérité du monde arabe et musulman à une certaine période historique. Cela passe par une visibilité et une cohérence dans la démarche, une politique socio-économique cohérente, permettant de concilier l'efficacité économique et l'amélioration du pouvoir d'achat de la majorité en tenant compte des nouvelles mutations du monde où toute nation qui n'avance pas recule.
2.-La bonne gouvernance se conjugue toujours au présent, se chante selon les hymnes des cultures et se vit comme une harmonie entre la force et la politique. La bonne gouvernance se vérifie dans la vision et les convictions des vrais acteurs et leurs capacités réelles à entreprendre les actions appropriées et engager la société dans la voie de l'efficacité et de la modernité fécondes et intelligentes. La transition démocratique réussie sera sans doute difficile, avec des interférences de forces occultes locales liées à la rente pour faire échouer ce processus. Le régime algérien doit s'engager dans une transition démocratique pacifique. Comme le notait le brillant économiste indien et prix Nobel d'économie, A. Sen, il ne peut y avoir de développement dans le temps sans démocratie, tenant compte des anthropologies culturelles des sociétés, l'Etat de droit pouvant être une étape intermédiaire. Espérons pour les générations futures, pour les intérêts supérieurs du pays, que l'on tienne compte des profondes pulsions de la société algérienne qui aspire à plus d'efficacité économique et à une profonde justice sociale, les sacrifices futurs devant être partagés. Cette transition démocratique, pour plus de développement, plus d'espaces de liberté, suppose de nouveaux réseaux qui dynamiseraient celles conservatrices, les actuels montrant leurs inefficacités, car vivant du transfert de la rente des hydrocarbures, incapables de mobilisation et de sensibilisation. Cela se traduit par le divorce Etat-citoyens et laissant face à face, en cas de manifestations, la population aux services de sécurité, ce qui est nuisible à la sécurité du pays, qui est l'affaire de tous. La vérité est que toute Nation ne peut distribuer que ce qu'elle a préalablement produit quitte à aller vers la dérive politique, sociale et économique. L'on doit éviter toute illusion monétaire, devant dans toute politique économique fiable, synchroniser la sphère réelle et la sphère financière, la dynamique économique et la dynamique sociale. Tenant compte de cette hypothèse, il existe des liens dialectiques entre la cotation du dinar, le taux de change et le processus inflationniste qui a un impact tant sur les taux d'intérêts bancaires, donc sur le secteur productif (taux de croissance, taux d'emploi) que sur le niveau du pouvoir d'achat. Dire la vérité ne saurait signifier entretenir un climat de psychose. Le grand danger pour l'Algérie est que les agents économiques (entreprises et ménages) dominés par des discours de sinistrose et l'incertitude du lendemain, anticipent l'inflation qui risque de bloquer l'investissement productif qui a besoin de visibilité et qui ne peut se faire qu'à moyen et long terme et conduire le pays dans une spirale inflationniste sans limite.
3. -«Ne nous trompons pas de cibles», pour paraphraser le langage militaire. L'on devra différencier stratégie et tactique en ce monde turbulent et instable supposant des stratégies d'adaptation tant internes que géostratégiques avec la quatrième révolution mondiale économique qui s'annonce entre 2020 et 2030, et donc approfondir impérativement les réformes, non des replâtrages, douloureuses à court terme, mais porteuses d'espoir à moyen et long terme, et ce, afin d'éviter notre isolement. Dans l'histoire récente de l'Algérie, la question des réformes, qu'elles soient économiques ou politiques, a donné lieu, en raison des enjeux qu'elles représentent, à l'élaboration de stratégies antagoniques qui oeuvrent à la défense et à la promotion de ces dernières ou, au contraire, à leur blocage et, à défaut, à leur perversion ou à leur ralentissement. L'Algérie doit profiter de ses réserves de changes qui se termineront certainement entre 93/97 milliards de dollars fin 2017 contre plus de 194 fin 2014 avec une dette extérieure inférieure à 5 milliards de dollars. La sortie de devises du fait de l'incompressibilité de certaines dépenses, 70% des besoins des entreprises publiques et privées (taux d'intégration inférieur à 15-20%) provenant de l'extérieur en devises et directement et indirectement avec les dérivées, les entrées de devises à 97-98% provenant des, hydrocarbures, variera (biens-ser- vices transferts légaux de capitaux) entre 55-60 milliards de dollars) contre 60 milliards de dollars en 2016. Le financement non conventionnel ne concerne que la partie dinars et non la partie devises L'Algérie n'a pas d'autres choix que d'accélérer les réformes structurelles, microéconomiques et institutionnelles, condition de la stabilité macroéconomique, si elle ne veut pas épuiser ses réserves de changes et aller au FMI horizon 2020.


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