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«Les lycéens sont la première cible»
JOURNEE MONDIALE DE LA LUTTE CONTRE LA TOXICOMANIE TIZI OUZOU
Publié dans L'Expression le 27 - 06 - 2005

Le phénomène de consommation de drogue est un phénomène relativement nouveau à Tizi Ouzou.
Il inquiète tout le monde, familles et villageois ainsi que les autorités. C'est ainsi que la consommation de haschich ou de drogues douces est désormais un phénomène des plus répandus. Des sources policières affirment que des collégiens et surtout des lycéens sont entrés dans ce cercle infernal. Approché, M.Amar Louni, un éducateur sociologue de formation et exerçant en première ligne soit dans une structure de la jeunesse, dira que «même s'il est difficile d'avoir des chiffres sur ce phénomène, la drogue existe, il est difficile d'avoir des chiffres fiables. Les seuls en notre possession sont ceux qui parviennent des structures de désintoxication». Pour ce sociologue, qui parle en connaissance de cause, «on peut donner une approximation, soit environ une cinquantaine de personnes en période de soins, et il faut souligner que ces personnes sont en phase, non pas de prévention, mais carrément en plein cycle terminal. La drogue est un tabou en Kabylie, et les personnes n'en parlent pas, hélas! D'où justement l'impossibilité ou la difficulté de réaliser une étude sérieuse sur le sujet». Selon lui, «toutes les tranches d'âges sont sujettes au fléau. Cependant, ce sont surtout les jeunes chômeurs généralement célibataires et oisifs qui sont les plus exposés. Ceci, poursuit M.Louni, est la résultante de l'absence d'écoute, notamment au sein de la cellule familiale et aussi l'absence de perspectives qui renforcent les rangs de cette délinquance». L'on note que «malheureusement, quelques collèges et surtout les lycées sont devenus des cibles pour les dealers. Les jeunes gens sont des proies faciles pour les prédateurs. Certains vont même jusqu'à initier les scolaires, on leur sert des drogues (joint, morceau de zetla, etc.) gratuitement pour en faire des habitués après, et quand ces jeunes n'ont plus d'argent pour se ravitailler, on leur propose de devenir des revendeurs afin d'avoir gratuitement leurs doses personnelles». Membre d'une cellule d'écoute, notre interlocuteur dira que «les filles sont pour le moment du moins immunisées face à ce phénomène. Les consommatrices, et il y en a, sont tout de même assez peu nombreuses. La Kabylie et sa culture font que le nombre de dépendantes de cette drogue est insignifiant». Plus que la répression, il dira que la prévention est une phase importante dans la lutte. Mais les structures de prévention que sont les maisons de jeunes et surtout les points d'écoute ne sont pas relayées par les écoles, les collèges et les lycées. Les établissements scolaires ne réservent pas de créneau important pour cette lutte, sans doute submergés par le programme éducatif assez chargé. Il y a lieu aussi de penser à éradiquer la source et les causes du fléau: le chômage, l'oisiveté, l'absence de lieux de loisirs et d'écoute pour la jeunesse et aussi l'absence totale d'espaces permettant aux jeunes gens de se débarrasser de leur angoisse. Selon le sociologue qui se coltine avec cette quotidienneté dans son métier attaché à la maison de jeunes de Larbaâ Nath Irathen, «la consommation de drogue dans la wilaya peut se résumer à la consommation de haschisch et aussi de cannabis, même si ces derniers temps, la drogue dure commence à faire son apparition dans certains milieux». Enfin et à propos des régions qui se signalent le plus dans cette consommation, M.Louni dira que «personne n'est actuellement en mesure de donner cette information faute d'enquête sérieuse. Cependant et de façon empirique, on peut dire que ce sont les régions touchées par la violence terroriste qui sont à la pointe de la consommation. On peut ainsi citer les régions qui vont de Draâ El Mizan à Ouadhias, et aussi les villes comme Tizi Ouzou, Draâ Ben Khedda et ailleurs». La drogue ou la consommation de drogue a connu une certaine hausse depuis notamment le Printemps noir. Les services de répression étant appelés à travailler sur d'autres fronts, ont quelque peu négligé ce problème, ce dont profitent évidemment les dealers. Des dealers qui apparemment s'alimentent dans des réseaux qui vont chercher leurs «marchandises» jusque dans l'Oranie. Les services de répression semblent cependant en mesure désormais de mener à bien leur tâche avec une Kabylie qui renoue petit à petit avec le calme et la sérénité.

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