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Un remake du scénario Saddam
L'OPPOSITION ANTI-KADHAFI S'ORGANISE À LONDRES
Publié dans L'Expression le 28 - 06 - 2005

Le même phénomène, disent les observateurs, avait précédé le renversement de l'ancien dictateur irakien.
Sale temps pour le régime libyen. Kadhafi a beau faire montre de la meilleure volonté du monde, il semble bel et bien qu'il ait été pris pour cible par Washington et Londres. Ainsi, le règlement de l'épineux dossier de Lokherbie, ainsi que les multiples signes et appels du pied lancés en direction des Américains, ne semble avoir servi à rien.
Kadhafi, dernier rescapé des anciens dirigeants arabes qui osaient tenir tête au pôle occidental durant les années 70, est bel et bien dans l'oeil du cyclone.
C'est, du moins, la lecture que font les analystes à la suite de la réunion tenue samedi et dimanche par l'opposition libyenne en exil. Celle-ci, réunie à Londres sous la direction du détenteur légitime du trône, Rédha Senoussi, a clairement affiché sa détermination à se débarrasser du colonel Kadhafi par des moyens pacifiques.
Comme si ces opposants savaient déjà que leur démarche serait prise au sérieux par les grands décideurs de ce monde, ils mettent en avant leur «refus» de «l'idée de revenir à Tripoli sur des chars américains».
Si ces opposants prennent la peine de poser ce genre de conditions, c'est que le renversement de Saddam avait lui aussi commencé par une simple rencontre à Londres des opposants exilés dans le but de légitimer politiquement l'intervention militaire dont les conséquences continuent de faire la une de tous les journaux du monde.
Kadhafi, qui n'a jamais été en odeur de sainteté auprès des Occidentaux, a déjà fait l'objet de plusieurs tentatives de renversement, menées par des services secrets, avec l'aide d'opposants plus ou moins crédibles.
La Libye avait même été bombardée une fois, en avril 1986, par une escadrille américaine. Le raid avait visé la demeure de Kadhafi dans le but manifeste de l'éliminer. Sa fille adoptive, qui aurait eu 35 ans aujourd'hui, y avait trouvé la mort.
C'est dire que les Occidentaux avec à leur tête les Américains, prennent au sérieux la question du renversement du régime de Tripoli, dernier «vestige» du «socialisme tiers-mondiste» et du soutien à la lutte des peuples contre l'oppression. Toujours est-il que la rencontre de ce week-end a été très largement couverte et commentée par les médias du monde entier. Achour Ben-Khaial, le président de cette rencontre, a souligné à sa clôture, «la nécessité d'établir la démocratie en Libye via des moyens pacifiques, en encourageant le peuple à descendre dans la rue».
«Le Proche-Orient est prêt pour le changement», a pour sa part affirmé M.Ben-Khaial, membre de l'Alliance nationale libyenne, ajoutant que «cette tendance est déjà à l'oeuvre en Egypte».
En effet, c'est une sorte de «remake» de l'action «kifaya» que cette opposition tente de rééditer en Libye avec, toutefois, très peu de chance de réussir, sachant qu'en Libye, les libertés sont muselées d'une manière quasi hermétique.
Ali Tarhouni, qui se définit lui-même comme étant sans étiquette politique et qui a fait partie des quelques 300 délégués venus prendre part à cette conférence de Londres, a lui aussi insisté de son côté sur le refus de l'opposition de toute solution militaire pour forcer Muammar Kadhafi au départ: «Nous ne voulons pas d'une solution comme en Afghanistan ou en Irak, nous ne voulons pas revenir dans notre pays sur des chars américains».
Insistant sur la nécessité d'un régime constitutionnel en Libye, tous les intervenants ont estimé lundi que la condition sine qua non de l'instauration de la démocratie était le départ du colonel Kadhafi.
Dans son programme, qui semble bel et bien amorcer le processus d'une «révolution de velours», l'opposition libyenne prévoit l'installation d'un gouvernement transitoire qui ne devra pas rester en place plus d'un an et dont la première tâche sera de réviser la Constitution de 1951, abandonnée par le colonel Kadhafi, et de la soumettre à référendum.
Puis il lui faudra assurer un système de transfert pacifique du pouvoir, au sein d'un régime respectant le pluralisme politique.
Pas question cependant de fixer de calendrier précis pour ce processus: «Cela pourrait prendre quelques mois ou des années», a quand même admis Achour Ben-Khaial.


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