Air Algérie: réception de nouveaux avions à partir de septembre prochain    Chaib et Ouadah participent à une rencontre organisée par le consulat d'Algérie à Nice sur l'entrepreneuriat au service des porteurs de projets issus de la diaspora    Tous les moyens mobilisés pour la réussite du déroulement des examens du baccalauréat dans les wilayas du Centre    Le ministre de la santé rencontre à Tunis son homologue omanais    Emission d'une série de timbres postaux intitulée "femmes et hommes de théâtre"    Baccalauréat 2025 : le ministre de l'Education donne le coup d'envoi des épreuves à partir du lycée El Idrissi à Alger    Plus de 878 mille candidats entament ce dimanche les épreuves du baccalauréat    L'Etat et la société mobilisés    La France reporte la conférence internationale sur la Palestine    Une fin de saison en toute sportivité    Ce qu'il faut savoir sur la Coupe du monde des clubs    Poumon du développement, améliorer la gestion de la politique des transports en l'Algérie    Les zones de prédilection de corruption dans les marchés publics    « L'Algérie a réussi un exploit stratégique »    Le Monde au chevet de l'armée d'Israël ou comment on fabrique l'innocence    La folie fatale de Netanyahou qui le rapproche de sa fin !    Des chercheurs ont créé un outil pour repérer les ouvrages toxiques    L'ONSC salue la position de l'ANC en faveur de la cause sahraouie    Activités variées à l'Ouest du pays à l'occasion de la Journée nationale de l'artiste    Tour du Cameroun: l'Algérien Islam Mansouri nouveau maillot jaune    Béjaïa: le FFS plaide pour la préservation de l'unité nationale    Meeting International de Seine-et-Marne: les Algériens Bouanani et Hocine en Or    Les établissements audiovisuels priés de cesser l'exploitation illégale des œuvres protégées par des droits d'auteur    Chargé par le président de la République, le Premier ministre préside la cérémonie de remise du Prix du Président de la République pour les jeunes créateurs    Le chef de l'AIEA appelle l'entité sioniste à la plus grande retenue après ses attaques contre l'Iran    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 55.297 martyrs    Décès de l'ancien photographe de l'APS Mahrez Amrouche : le ministre de la Communication présente ses condoléances    Foot/Tournoi amical (U17) /Algérie-Tunisie : la sélection algérienne poursuit sa préparation à Blida    Lundi 30 juin 2025, dernier délai pour soumettre les candidatures    La saison 2024/2025 sélectionne son champion    L'Ensemble ''Senâa'' de musique andalouse rend hommage à Mohamed Khaznadji    Des maisons de jeunes mobilisées pour accueillir les candidats durant la période d'examen    Début de la campagne moisson-battage dans les wilayas du nord, indicateurs annonciateurs d'une récolte abondante    L'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel met en garde    L'Algérie est en mesure de relever toute sorte de défis !    Une série d'accords signés entre l'Algérie et le Rwanda    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les ultras rattrapés par l'Histoire
COMMEMORATION DES MASSACRES DU 17 OCTOBRE 1961
Publié dans L'Expression le 18 - 10 - 2017


Des pratiques criminelles
La déclaration de Abdelkader Messahel ne souffre d'aucune ambiguïté quand il s'agit de relater cette période qui rime avec des pratiques criminelles relevant de génocides perpétrés par la France coloniale.
L'Algérie célèbre la journée de 17 Octobre 1961 dans la dignité en hommage à ses martyrs victimes du massacre commis par la France coloniale dans la métropole.
Cette commémoration est chargée, voire teintée d'histoire qui n'arrive pas à s'affranchir de ses non-dits, pour ainsi dire, elle reste otage d'un bégaiement sciemment entretenu par les ultras et les politicards français qui font de cette période sensible de l'histoire une sorte d'ineptie qui s'approche d'une sornette en plein désuétude.
Ce massacre et cette répression féroce sont réécrits aujourd'hui de façon claire par l'Algérie à travers son ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, qui qualifie ce massacre «des compatriotes, forts de leur droit à la dignité et nourris à l'école du patriotisme, sont sortis dans la rue pour marquer, de façon pacifique, leur rejet des mesures vexatoires et discriminatoires prises par les forces coloniales contre la communauté algérienne en France», affirme-t-il.
Messahel qui aborde ce volet aussi sensible et important de l'histoire du Mouvement de libération nationale, considère que cette page «demeurera à jamais gravée» dans la mémoire de l'Algérie. Le message de l'Algérie officielle à travers les déclarations de Abdelkader Messahel se veut comme une attitude qui rejette d'emblée l'approche qui fait de l'amnésie une sorte d'histoire remplaçant les faits indélébiles d'une période faite de répression sans scrupules et de crimes contre l'humanité par un pays qui s'est érigé en chantre des droits de l'homme, voire l'incarnation des valeurs universelles.
Messahel n'épargne pas la France sur cette question relevant de l'histoire récente du pays, il souligne dans ce sens que «sans ménagement aucun et sans nul égard pour les droits attachés à la personne humaine, ils ont été victimes d'une répression autant brutale qu'aveugle et beaucoup d'entre eux devaient y laisser leur vie», martèle-t-il. Le chef de la diplomatie algérienne tranche avec le discours diplomatique quant à l'histoire douloureuse qu'avait subi notre communauté à l'étranger en indiquant que «le 17 octobre 1961, Journée de l'émigration, demeurera à jamais gravé dans la mémoire de notre nation en ce qu'il représente, avec d'autres pages écrites du sang de tous ces martyrs tombés au champ d'honneur, le lourd tribut payé par la communauté nationale à l'étranger à la lutte du peuple algérien pour le recouvrement de son indépendance», note-t-il.
La déclaration de Abdelkader Messahel ne souffre d'aucune ambiguïté quand il s'agit de relater cette période qui rime avec des pratiques criminelles relevant de génocides perpétrés par la France coloniale.
Dans le même sillage, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel s'attarde sur la symbolique et le message que les nouvelles générations doivent retenir pour capitaliser cet événement historique qui n'est pas le seul dans le registre de l'Algérie combattante en précisant que «ces évènements dramatiques, dont le peuple algérien garde encore les stigmates, sont commémorés, chaque année, dans la dignité et en hommage à nos compatriotes, hommes, femmes et enfants, emportés par cette violence inhumaine», et d'ajouter que «les nouvelles générations sauront, comme celles qui les ont précédées, se rappeler de ce déchaînement de violence et entretenir, dans une trajectoire intergénérationnelle, le souvenir des sacrifices consentis par le peuple algérien pour la réappropriation de sa souveraineté nationale, de tous ces chouhada tombés au champ d'honneur et dont il convient, aujourd'hui, d'honorer la mémoire», rétorque-t-il.
Ce volet de l'histoire, paradoxalement commun avec l'ancienne puissance coloniale, fait sombrer les historiens laudateurs et écuyers de la France officielle dans le révisionnisme et le négationnisme incongrus puisque au sein même de cette France il y a des historiens dotés de conscience et d'objectivité qui remettent en cause les vétilles construites à l'emporte- pièce de ces nostalgiques et ces ultras champions en calomnies et impostures.
D'ailleurs, ces historiens libres, à l'image de Gilles Manceron, interpellent à nouveau l'Etat français pour revoir sa copie par rapport à ses errements et exactions qui ont été couverts par le «mensonge d'Etat».
Le collectif du 17-Octobre 1961 a demandé au président Macron de condamner officiellement les crimes commis par la France en ce 56è anniversaire de ces massacres commis à Paris. Ce collectif s'inscrit dans la même logique du Vidal- Naquet et autres historiens qui voulaient et veulent toujours que la France reconnaisse ses crimes en Algérie non pas pour faire dans le folklore politique, mais c'est une forme de repentance pour faire sortir la France de son passé jonché d'une période obscure et ténébreuse.
On se rappelle de la déclaration du candidat Macron lors de la présidentielle française à propos des crimes commis par la France à l'encontre de l'Algérie durant la période coloniale. Dans ce sens, le candidat Macron avait souligné que «La colonisation fait partie de l'histoire française. C'est un crime, c'est un crime contre l'humanité, c'est une vraie barbarie. Et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face, en présentant nos excuses à l'égard de celles et ceux envers lesquels nous avons commis ces gestes», a-t-il déclaré lors de sa visité en Algérie dans le cadre de sa campagne électorale en sa qualité de candidat à la présidentielle française. Le collectif dirigé par l'historien Gilles Manceron interpelle encore une fois Emmanuel Macron en sa qualité de président de la République pour qu'il annonce une position claire et sans ambages quant à ces crimes d'Etat commis par la France surtout celui qui a été commis en plein jour à Paris le 17 octobre 1961 en indiquant que «n'a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu'elle a menées, - en particulier la guerre d'Algérie - non plus que dans le cortège de drames et d'horreurs qu'elles ont entraînés, comme ce crime d'Etat que constitue. (...) On ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations. Après plus d'un demi-siècle, il est temps: que le président de la République, au nom de la France, confirme, par un geste symbolique, la reconnaissance et la condamnation de ce crime d'Etat. Que l'Etat français reconnaisse sa responsabilité dans l'internement arbitraire, pendant la Guerre d'Algérie, d'Algériens dans des camps. Que la liberté d'accès aux archives soit effective pour tous, historiens et citoyens. Que la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant», précisé le communiqué de ce collectif.
C'est dire que la guerre des mémoires n'est pas l'apanage de la politique qui s'arc-boute sur des mensonges concoctés pour servir une conjoncture qui est appelée à être rattrapée par la sentence de l'Histoire.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.