Pour un investissement de 112 milliards de dinars, ces microentreprises ont généré 178.000 emplois. Les différents dispositifs d'aide à la création de microentreprises mis en place par l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej) ne cessent de susciter un intérêt grandissant parmi les jeunes chômeurs. Ainsi, jusqu'à la fin du mois de mai dernier, quelque 63.000 micro-entreprises sur un potentiel de 200.000 projets, sont déjà opérationnelles. Ce chiffre a été donné par le directeur de cette agence, M.Mebarek, hier à l'hôtel Aurassi, lors de la journée d'étude sur les opportunités de création de microentreprises au profit des jeunes universitaires. Le directeur de l'Ansej a en outre ajouté que ces micro-entreprises avaient nécessité un investissement de 112 milliards de dinars. Cette somme injectée dans la création de ces projets a en effet porté ses premiers fruits. Les 63.000 projets déjà opérationnels ont créé pas moins de 178.000 emplois directs. Cela pour dire le rôle que joue l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes dans la résorption du chômage qui, selon les chiffres officiels, a atteint le taux de 13%. Durant les cinq premiers mois de l'année en cours, 5000 projets ont été créés, alors que durant la même période de l'année 2004, ce chiffre ne dépassait pas 2000 projets. D'autre part, dans sa stratégie, l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes mise énormément sur les jeunes universitaires. Plusieurs projets visant à encourager ces jeunes à créer leur petites entreprises ont été initiés. Pour ce faire, des journées portes ouvertes sont organisées à longueur d'année au niveau des différentes universités du pays. Cela afin de fournir à ces jeunes avant la fin de leurs cursus, l'information et l'orientation pour les préparer à «envisager leur avenir professionnel autrement que par le salariat, en s'engageant dans le domaine de l'entreprise». D'autant plus que plusieurs facilitations ont été introduites en vue d'aider les jeunes à l'acquisition du crédit. On cite dans cette optique les avantages fiscaux et parafiscaux au titre de la réalisation et de l'exploitation de leurs projets (franchise TVA sur les biens d'équipement, taux réduits de droits de douane, exonération d'impôts au titre de l'exploitation de 3 à 6 ans). En sus, le secteur de l'énergie a, lui, enregistré un certain engouement de la part des jeunes promoteurs. Le nombre de microentreprises créées s'élève à 617 pour un investissement de l'ordre de 980 millions de dinars et la création de 2100 emplois directs. La rencontre d'hier a en effet permis aux deux parties, l'Ansej et le ministère de l'Energie et des Mines, de signer plusieurs accords de partenariat importants avec les entreprises du secteur de l'énergie sur la base d'un programme d'actions pluriannuel. En ce sens, il faut rappeler que l'entreprise Naftal a déjà engagé avec l'Ansej une convention de partenariat dans le cadre de la création de micro-entreprises au profit de jeunes chômeurs. Selon le secrétaire général du ministère de l'Energie et des Mines, M.Fayçal Abbas, «138 microentreprises pilotes, réparties sur 26 wilayas, sont en voie de création avec Naftal selon un programme évalué à 490 microentreprises qui devront permettre de créer 1896 emplois directs». De son côté, la Société nationale d'électricité et de gaz, Sonelgaz, a déjà concrétisé d'importantes actions dans ce domaine. «On enregistre à la fin 2004, la création de nombreuses microentreprises dans le gaz et l'électricité, lesquelles ont permis de porter le nombre d'emplois créés à 10.325 en 2004 contre 3 185 en 1999, soit un accroissement de 224%» a déclaré M.Abbas. Ce dernier a enfin indiqué que l'entreprise Sonelgaz «prévoit le renforcement de ses structures par le recrutement à partir de 2006 de près de 9000 agents».
