NESDA: près de 9.900 projets financés en 2023    Centre national algérien des prestations numériques : jalon important pour réaliser la souveraineté numérique et l'indépendance technologique    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'élève à 34.356 martyrs    203e jour de l'agression sioniste contre Ghaza : coupure d'Internet et bombardements continus    Championnats d'Afrique individuels de judo : Dris Messaoud (-73 kg) et Amina Belkadi (-63 kg) sacrés    Accidents de la circulation : 44 morts et 197 blessés en une semaine    Festival du film méditerranéen d'Annaba : "Bank of Targets" inaugure les projections du programme Viva Palestine    Festival du film méditerranéen d'Annaba : lancement de la compétition courts-métrages    Festival du film méditerranéen d'Annaba : affluence exceptionnelle à la première projection publique du film "Ben M'hidi"    Championnat d'Afrique des clubs de Handball : les Angolaises de Petro Atletico battent Al Ahly d'Egypte et filent en finale    Pêche : le dossier de réouverture de l'exploitation du corail rouge en Algérie en bonne voie    Agrément du nouvel ambassadeur d'Algérie en Gambie    Chanegriha préside la 17ème session du Conseil d'orientation de l'Ecole supérieure de Guerre    Oran: ouverture du premier Salon dentaire MDEX avec la participation de 15 exposants    Le président de la République reçoit le président de la Chambre des communes du Canada    Agression sioniste: l'UNRWA épine dorsale de l'acheminement de l'aide humanitaire à Ghaza    Coupe d'Algérie - Demi-finale: le CRB élimine l'USMA aux tirs aux but (3-1) et rejoint le MCA en finale    Chanegriha impitoyable à la préparation au combat    Arkab examine avec le président du Conseil d'administration de "Baladna" les opportunités de coopération dans secteur de l'énergie    PIB et taux de croissance, inflation, taux de chômage, endettement, réserves de change, cotation du dinar    Le Bureau Fédéral de la FAF apporte son soutien à l'USMA    Son nom fait «trembler» le foot du Roi    Coupe d'Algérie : Le MCA écarte le CSC et va en finale    Ali Aoun inaugure une usine de fabrication de pièces automobiles et une unité de production de batteries    Le Président chilien Gabriel Boric a qualifié la guerre israélienne de « barbare »    Les autorités d'occupation ferment la mosquée Ibrahimi aux musulmans    Le directeur général des forêts en visite d'inspection    Trois membres d'une même famille assassinés    Dahleb donne le coup d'envoi d'une campagne de reboisement au Parc de Oued Smar    Les autorités d'occupation ferment la mosquée Ibrahimi aux musulmans    Transformer le théâtre universitaire en un produit commercialisable    Les médias conviés à une visite guidée du Centre de formation des troupes spéciales    L'Algérie participe à la 38e édition    Principales étapes de la résistance des Touaregs    La psychose anti-islamique obéit aux mêmes desseins que la hantise antibolchevique    Le ministre de la Justice insiste sur la fourniture de services de qualité aux citoyens    Témoignage. Printemps Amazigh. Avril 80        L'ORDRE INTERNATIONAL OU CE MECANISME DE DOMINATION PERVERSE DES PEUPLES ?    Le Président Tebboune va-t-il briguer un second mandat ?    L'imagination au pouvoir.    Le diktat des autodidactes    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    El Tarf: Des agriculteurs demandent l'aménagement de pistes    Ils revendiquent la régularisation de la Pension complémentaire de retraite: Sit-in des mutualistes de la Sonatrach devant le siège Aval    Coupe d'afrique des nations - Equipe Nationale : L'Angola en ligne de mire    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La Libye panse ses plaies
EN ATTENDANT LE SOMMET EXTRAORDINAIRE DE L'UNION AFRICAINE EN DECEMBRE
Publié dans L'Expression le 15 - 11 - 2017

Le terminal pétrolier et gazier de Melitah à l'ouest de la Libye avait été attaqué par des groupes islamistes
Cette réunion prévue le 14 décembre à Addis-Abeba permettra de faire le point sur un dossier auquel l'Algérie, les membres du groupe des pays voisins et l'UA attachent une importance primordiale, non sans déplorer de trop «nombreuses interférences»...
Un mois après la réunion de Tunis qui devait sceller les retrouvailles entre représentants du Conseil d'Etat de Tripoli (majoritairement composé de membres de l'ex-Conseil général national, Parlement de 2012) et leurs rivaux du Parlement de Tobrouk, la situation semble de nouveau enlisée comme si une fatalité pesait sur les rapports entre les différents camps libyens. Ces derniers assurent constamment de leur bonne volonté et de leur souci de parvenir à la réconciliation mais, comme à Tunis le 15 octobre dernier, il y a toujours une faction pour jouer les trouble-fêtes, à un moment ou à un autre, pour telle ou telle raison.
L'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU, Ghassan Salamé, aura mesuré réellement la difficulté de la tâche, lui qui espérait réussir rapidement ce que ses prédécesseurs n'ont pas obtenu malgré leurs efforts. Chercher à «unifier toutes les démarches de médiation» est une gageure car la route de la paix en Libye est longue, incertaine et semée de nombreuses embûches.
La diplomatie algérienne qui travaille sur ce dossier depuis plus de deux ans maintenant en sait quelque chose. Indifférente aux critiques et aux impatiences, elle poursuit opiniâtrement ses efforts, contextualisés dans le cadre du groupe des pays voisins et de l'Union africaine qui s'apprête à accueillir le mois prochain un sommet extraordinaire consacré à la Libye. Cette réunion, le 14 décembre à Addis Abeba, permettra de faire le point sur un dossier auquel l'Algérie, les pays membres du groupe des pays voisins et l'UA attachent une importance primordiale, non sans déplorer de «nombreuses interférences».
Auparavant, une approche méthodique de la place et du rôle des partisans de l'ancien Guide Mouamar El Gueddafi dont un des représentants a déjà rencontré, à Istanbul puis à Khartoum, le chef de file islamiste Abdelhakim Belhadj, devrait être débattue à Alger, preuve que la diplomatie algérienne travaille toujours, sans tambour ni trompette, à réaliser la réconciliation inter-libyenne, dans le cadre du dialogue strictement inclusif. La remise en liberté de Seif al Islam, fils de Mouamar El Gueddafi et porte-parole présumé des Gueddadfa, rend nécessaire cette approche, tant pour l'UA que pour l'ONU, partant du principe que les partisans de l'ancien Guide connaissent mieux le pays que les actuels protagonistes comme Khalifa Haftar, en exil doré aux Etats-Unis, ou les chefs islamistes.
L'échec de Tunis peut en partie s'expliquer par le fait que ses organisateurs ont cherché à mettre la charrue avant les boeufs, avec ces amendements à l'accord de 2015 qui a donné naissance au Conseil présidentiel et au gouvernement d'union (GNA) que conduit Fayez al Serraj. Presque deux ans plus tard, Fayez al Serraj, même appuyé par les milices de Misrata, n'est pas parvenu à étendre son influence au-delà de la Tripolitaine, et encore! Certes, il peut prétendre avoir vaincu Daesh à Syrte, mais la communauté internationale attend autre chose de lui. Quant aux autorités de l'Est, les milices de Zintan ainsi que de nombreuses tribus, elles cachent à peine leur méfiance à son égard, sans toutefois partager les mêmes ambitions. Parfois, c'est avec des futilités, comme cette exigence de «propositions écrites» que les deux délégations à Tunis se sont envoyées à la figure, que le processus de «dialogue» est volontairement torpillé. Preuve qu'il reste un immense travail à accomplir pour transcender tous les obstacles.
La mission de l'ONU en Libye (Manul), un temps réfugiée à Tunis, a repris le chemin de Tripoli avec le sentiment qu'il «reste beaucoup à faire». Des promesses ont été faites, qui laissent entendre que les deux camps, l'ex-CGN et Tobrouk, vont poursuivre les «consultations internes». On sait ce que de telles promesses signifient. Pourtant, il y a eu, en septembre, un regain d'espoir après qu'une annonce ait été faite par le médiateur onusien concernant un «accord sur la formation d'un Conseil présidentiel de trois membres et d'un nouveau gouvernement».
L'urgence d'une solution en Libye est devenue impérative avec les derniers évènements en Syrie et en Irak qui signalent la fin du groupe autoproclamé Etat islamique et sa probable atomisation en groupuscules disséminés dans d'autres pays et peut-être sous d'autres formes. Le Sahel, une poudrière à ciel ouvert, avec la présence de conseillers militaires américains, français, italiens et autres, peut ainsi s'embraser au moment où on s'y attendra le moins.
A cette heure, le regard des Libyens est concentré sur les puits de pétrole et sur les terminaux qui ont constitué, voici quelques mois, l'objet d'une guerre larvée, notamment entre l'armée du maréchal Haftar et les milices de Zintan. Depuis l'été dernier, une accalmie précaire mais réelle permet à la compagnie libyenne National Oil Corporation (NOC) dirigée par Mustapha Sanalla de travailler dans une relative sérénité. Il a déploré en septembre la perte de 180 milliards de dollars à cause des attaques et des entraves successives que les factions ont porté aux installations, depuis 2011. Même en situation de guerre, les Libyens ont, semble-t-il, compris qu'ils n'ont pas intérêt à porter préjudice à l'unique moyen d'alimenter le Trésor national, faute de quoi c'est tout le pays qui sombrerait dans une immense tragédie. La NOC ainsi que la Banque centrale sont devenues par-là même un instrument de paix que tous les Libyens s'évertuent à préserver coûte que coûte...


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.