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"L'unité nationale est une ligne rouge"
MOHAMED HADJ DJILANI, PREMIER SECRETAIRE DU FFS, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 30 - 11 - 2017

img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P171130-08.jpg" alt=""L'unité nationale est une ligne rouge"" /
Le premier secrétaire du Front des forces socialistes, Mohamed Hadj Djilani, se dit optimiste et satisfait des résultats des élections locales, mais il relève un constat qui démontre que les dépassements et les irrégularités ont bel et bien existé et que la fraude s'est fait sentir lors du scrutin du 23 novembre dernier.
L'expression: Quelle lecture faites-vous des élections locales du 23 novembre? Etes-vous satisfait en tant que parti des résultats de ce scrutin?
Mohamed Hadj Djilani: Pour le moment on attend les résultats finaux qui vont être entérinés par la commission électorale. Pour nous, pour ainsi dire, le Front des forces socialistes est optimiste par rapport aux résultats obtenus. Dire que nous sommes satisfaits, ce n'est pas tout à fait le cas, parce que le pouvoir a mis en place ses instruments pour ne pas permettre au FFS d'avoir une représentation et une présence au niveau de tout le territoire national. Parmi les instruments utilisés, c'est cette loi électorale qui exige la collecte des signatures et par voie de conséquence nous avons rencontré beaucoup d'entraves de la part de l'administration.
Cette loi électorale a été mise en place et en oeuvre pour encourager les groupes de «la chkara», et de l'argent sale pour entrer en force sur l'échiquier électoral et pour s'emparer davantage des communes et de sièges lors des élections locales. Cette loi électorale vise dans sa substance à barrer la route aux partis politiques qui véhiculent des programmes et des projets politiques comme c'est le cas pour le FFS. C'est aussi pour priver les Algériens de s'impliquer dans la dynamique politique et électorale. D'ailleurs, c'est simple, nous avons remarqué cela lors des élections précédentes où la participation était très faible et le taux d'abstention était considérable. Pour nous, cette situation créée par cette loi électorale nous la considérons comme une entrave pour le processus électoral et la pratique politique en Algérie.
Dans ce sens, quelles sont les propositions du FFS pour réhabiliter la pratique politique comme vous le dites et est-ce que le seuil des 4% est la vraie entrave qui affecte le processus électoral et la pratique politique?
Non, bien sûr, pour nous la problématique n'est pas posée de la sorte, c'est-à-dire par rapport au seuil de 4%. Il y a plusieurs facteurs qui empêchent les Algériens et les Algériennes d'accéder à la pratique politique. D'ailleurs, la participation du FFS dans toutes les joutes électorales précédentes et d'aujourd'hui s'inscrit dans cette logique de rendre à la politique ses lettres de noblesse et réhabiliter le politique.
Si j'ai bien compris, l'une des entraves qui se dressent par rapport à l'implication des Algériens dans le processus électoral, c'est bien ce phénomène de la dépolitisation de la société?
Effectivement, pour ce faire, il va falloir déverrouiller et ouvrir le champ politique à tous les Algériens et à toutes les Algériennes pour qu'ils puissent exprimer leur choix politique de celui qui devrait les représenter. Nous avons à maintes reprises demandé à ce qu'il y ait une ouverture du champ politique pour tous les Algériens afin de participer de façon active dans la vie politique, mais le pouvoir ne veut pas tenir compte de ces demandes, ce qu'il cherche, c'est juste le maintien et la pérennité de ses intérêts.
Au-delà de cette réalité politique qui caractérise le pays, nous pouvons dire que le FFS a récupéré ses fiefs lors de ces élections des locales et nous valorisons ce qui a été fait comme résultats. Nous disons que les listes qui ont été engagées dans ces élections, sont des listes à caractère militant et populaire et surtout des listes où les jeunes étaient très représentés. Il faut rappeler que le FFS a gagné la plupart des communes dans la capitale, dans des régions connues pour leur caractère populaire, à l'image de Bab El Oued, Oued Korich, Bouloghine, Bab Ezzouar etc.
On dit que le FFS a parrainé des listes de citoyens connus pour leur proximité dans leurs régions, et que cela s'est fait en dehors même de la ligne politique et idéologique du parti. Est-ce vrai et comment expliquez-vous cette démarche politique?
Il y a plusieurs facteurs qui rentrent en jeu, parmi ces facteurs il y en a un, où nos candidats et militants se sont engagés à respecter le contrat politique du parti, surtout celui de la probité et celui de dire la vérité et toute la vérité au citoyens sans faire recours aux promesses mensongères et illusoires. Il y a aussi un autre facteur qui consistait à adopter un discours politique réaliste et qui ne sombre pas dans des illusions ou qui relève des rêves qui ne tiennent pas la route quant à la réalité dans laquelle est empêtré le peuple algérien. Donc, notre discours émanait du quotidien de l'Algérien et non pas un discours qui fait dans des promesses qui frisent l'invraisemblable. Notre discours s'inspire de notre réalité économique et sociale, nous avons toujours dit que nous sommes conscients de la profondeur de la crise du pays, une crise multidimensionnelle, et notre parti à lui seul ne pourra en aucun cas faire sortir le pays de cette crise profonde d'où notre appel à tous les Algériens et les formations politiques toutes tendances confondues à se rencontrer autour d'un table pour discuter et aborder la question du consensus national.
D'ailleurs, c'est le slogan de votre campagne électorale des locales «Solidarité locale et consensus national», quel lien existe entre les deux?
C'est juste, la solidarité est le vecteur, voire le ciment des Algériens dans leur quête pour un véritable consensus national. Ce n'est par hasard que le FFS fait recours à la solidarité en général et au niveau local en particulier.
Cela nous renvoie aux précédentes expériences et aux étapes décisives qu'avait connues le pays, comme c'était le cas lors de la guerre de libération où, grâce à cette solidarité, le peuple a fait sortir le colonialisme français qui était considéré parmi les quatre puissances qui régentaient le monde à cette époque-là.
Pour nous, nous avons vraiment besoin que cette solidarité retrouve son chemin au sein de la société algérienne et surtout au niveau local pour faire asseoir les jalons de la cohésion sociale et pour construire ensemble un vrai consensus national. Mais cela ne veut pas dire que nous devons développer un discours comme celui du pouvoir qui dit qu'il faut consolider et encourager la démocratie participative, ce discours nous le considérons comme une sorte de slogan creux et de phraséologie pompeuse. Notre approche repose sur la participation de l'ensemble des Algériens dans les Assemblées communales et de wilayas, surtout leur donner les instruments de contrôle de ces élus.
Que pensez-vous alors des prérogatives des élus comme les prévoit la révision prochaine du Code communal et de wilaya?
La problématique est autrement vue par le FFS, il faut donner au citoyen le droit de contrôle de la gestion locale étant donné que l'élu n'est pas le représentant de l'Exécutif, l'élu est responsable devant ceux qui l'ont mandaté, c'est-à-dire qu'il a été choisi par les citoyens. Mais nous savons qu'il y a presque 1000 communes qui sont déficitaires, ce n'est pas un secret de Polichinelle, pour que les communes évitent des situations de déficit et de blocage, nous avons instruit nos militants qui sont aussi des élus qu'ils ne devraient en aucun cas être source de blocage ni d'impasse au sein de leurs assemblées lors des délibérations en rapport avec les intérêts directs des citoyens, surtout que la crise économique et financière est là et qui montre des signes d'une situation intenable concernant le citoyen. Tout compte fait, nos élus sont tenus par le respect de leur mandat avec les citoyens. Le citoyen doit être consulté, c'est ce qui lui donne le pouvoir de contrôler, pour ne pas dire que seul ce contrôle démocratique pourrait être le garant efficace de la gestion transparente des communes et autres institutions élues.
En ce qui concerne le Code communal, nous avons une vision propre à nous, d'abord il faut insister sur l'idée que l'élu doit avoir plus de prérogatives, ça c'est évident et certain. Mais ce qui est sûr, ce Code de la commune, comme nous venons d'entendre certaines voix émanant des responsables de l'Exécutif, s'il sera conçu de manière unilatérale, cela va nous maintenir dans ce cercle vicieux qui consacre le statu quo et qui travaille pour plus de maintien du régime en place. Plus que ça, le régime vise par là, de faire croire aux citoyens qu'à travers ce qu'il appelle un changement n'est que de la poudre aux yeux. Donc, pour être clair, la révision du Code communal et de wilaya n'aura pas d'importance ni d'efficacité s'il ne donne pas plus de prérogatives aux élus et aussi plus de contrôle démocratique aux citoyens pour que cet élu ne soit pas tenté par la corruption et le détournement des deniers publics et autres convoitises. En somme, s'il doit y avoir un changement, c'est dans le sens de conforter la position des citoyens en leur donnant des moyens et un instrument démocratique de contrôle de ses élus.
Vous êtes plongés dans les procédures de recours, une fois que l'administration tranchera cette question, quelle sera l'approche des alliances que vous allez adopter avec les autres partis?
Nous, au FFS, nous n'utilisons pas le concept des alliances, nous sommes favorables beaucoup plus au concept de la coordination. Nous coordonnons avec nos partenaires politiques sur la base du règlement des problèmes des citoyens. Maintenant, quant aux recours, nous avons entamé une procédure dans ce sens, nous pouvons affirmer qu'il y a eu beaucoup d'exactions et d'irrégularités dans beaucoup de centres de vote, nous avons constaté que l'argent sale s'est fait inviter avec force lors de l'opération électorale.
A suivre vos dires, on comprendra qu'il y aurait eu de la fraude. Avez-vous des preuves tangibles?
C'est aussi simple que cela puisse paraître, quand on fait dans l'achat des consciences, cela relève de la fraude. Au FFS, nous sommes responsables, nous parlons pas dans le vide, nous avons déposé des recours dans 11 wilayas, par rapport à ces wilayas il y a des recours par rapport à des dépassements palpables. A titre d'exemple, la commune de Constantine, le ministère de l'Intérieur avait annoncé que le FFS avait eu 10 sièges au niveau de cette commune et la commission électorale nous a enlevé tous nos sièges. Cet imbroglio montre la gravité des dépassements et les irrégularités qui ont caractérisé l'opération électorale des locales. Nous espérons que la commission électorale saura faire dans le droit en nous rendant nos voix comme c'est le cas à Chélif aussi. Ce qu'il faut dire aussi, dans le même sillage, que même les partis au pouvoir ont parlé de cette fraude et des dépassement. Donc, les dépassements existent bel et bien. Tout compte fait, notre participation est un prolongement de notre lutte et comme acte militant dans les assemblées élues. Notre participation s'inscrit dans une perspective qui vise la réhabilitation de la pratique politique et non pas pour avoir des strapontins et autres privilèges politiques.
Vous avez tout le temps dit que votre participation répond à une démarche qui vise la sauvegarde de l'unité nationale face aux multiples menaces qui viennent de l'intérieur, de ceux qui alimentent le discours de la séparation ou de ceux de l'extérieur qui visent la recolonisation, à l'image de ce qui se passe dans les pays des semblants «printemps arabes», que dites-vous sur ce plan?
Evidemment, nous disons que le FFS vise un changement démocratique pacifique et l'unité nationale du pays est une ligne rouge au niveau du FFS. Plus que ça, le FFS a affirmé plusieurs fois que nous défendons et nous militons pour la sauvegarde de l'Etat et non pas le système politique en place, notre souci c'est la stabilité de l'Etat-national. En ce qui concerne ceux qui appellent à l'autonomie et au séparatisme, il faut dire que il y en a plusieurs et ne se limitent pas au niveau de la Kabylie, ces mouvements existent même dans d'autres régions du territoire national. Nous disons comme a toujours dit le regretté Hocine Ait Ahmed, nous ne marchandons pas l'unité nationale et nous luttons pour la stabilité du pays. C'est pour cette raison que nous disons que nous sommes contre tous les mouvements d'autonomie et séparatistes, pas unique celui du MAK que vous venez de citer.
Il y a un autre enjeu majeur qui se profile à l'horizon, celui de l'élection présidentielle de 2019; est-ce que vous pensez d'ores et déjà à un candidat propre ou vous allez soutenir un candidat en dehors de votre parti?
Sincèrement, le FFS n'est pas pour le moment dans cette optique, nous, nous essayons de nous impliquer dans la dynamique politique qui donnera aux citoyens l'espoir politique en luttant pour plus d'ouverture politique et pour la mise en place d'un véritable consensus national sans exclusion. L'élection présidentielle est le débat des clans du pouvoir aujourd'hui, nous au FFS nous sommes dans la construction du consensus avec toutes les forces du pays pour consolider l'unité nationale et la stabilité du pays.


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