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El Bahia ou la cité de l'arme blanche
LA GENDARMERIE ET LA LUTTE CONTRE LA CRIMINALITE
Publié dans L'Expression le 17 - 07 - 2005

Ils s'attaquèrent presque naturellement au couple qui était dans la voiture.
A l'aide d'une pierre, un groupe de malfrats, et ce n'est que peu dire, brisa sans scrupule le carreau d'une Kangoo stationnée dans un endroit suspect, déserté du «monde » où il n'y avait pas signe de vie humaine - en plein forêt - à l'heure du crépuscule. Ils s'attaquèrent presque naturellement au couple qui était dans la voiture. Ce sont là des faits qui ne sont en aucun cas extraits d'un scénario hitchcockien et non plus d'une scène d'angoisse du cinéma hollywoodien. Il s'agit bel et bien d'une triste réalité qui témoigne de l'ampleur qu'a pris le fléau de la violence, se manifestant par le recours notamment à l'arme blanche dans la ville d'Oran, une des principales mégapoles du pays.
Les faits remontent à mercredi dernier. Il se sont produits au lieudit Cap Lindasse, non loin de la forêt El Ahrache, au piémont d'un massif montagneux surplombant la baie oranaise. Les détails de cette agression, on le saura le lendemain, jeudi, auprès de la brigade de la Gendarmerie nationale relevant de la commune d'El-Ançor, toujours dans la wilaya d'Oran. C'est là que les quatre individus incriminés dans cette affaire à traiter dans la catégorie des crimes et délits contre les personnes, ont été mis en détention en attendant leur présentation devant le procureur de la République. Il ont donc été arrêtés, et ce, après une course poursuite, précise le chef de brigade de la commune d'El-Ançor, qui ne s'attendait assurément pas à recevoir dans son siège un parterre de journalistes, en déplacement ce week-end à Oran dans le cadre des activités de lutte contre la criminalité initiées par la Gendarmerie nationale.
L'intervenant fera remarquer d'emblée que les éléments sous son autorité ont été alertés de cette agression par un citoyen empruntant la CW91 reliant la localité de Aïn Turk au quartier des Andalouses. Ce citoyen, semble-t-il, venait d'assister en direct à cet assaut perpétré par quatre criminels à l'encontre d'un couple sans défense.
Le chef de la brigade d'El-Ançor dira ensuite que les assaillants étaient munis, en sus d'une arme blanche, d'une corde et d'une trique. D'ailleurs, les deux victimes (Ndlr, le couple sus-cité) ont été ligotés, et ce, avant que l'une d'entre elles, «le monsieur qui était avec la dame» pour paraphraser les propos de l'orateur, se voit atteint d'une grave blessure au niveau de la jambe gauche ayant nécessité son admission d'urgence au CHU d'Oran. Quant aux agresseurs qui constituaient une bande de malfaiteurs, parmi eux un étudiant de 3e année sciences commerciales ainsi qu'un mineur de 17 ans, ces derniers sont mis hors d'état de nuire.
Ainsi, à travers cette histoire, Oran confirme, une fois de plus, sa réputation de ville du crime embourbée dans une spirale de violence et de brutalité. En Algérie, la ville d'Oran est un peu comme celle de New York aux Etats-Unis où un crime se commet chaque cinq minutes, selon des statistiques avérées.
Un bébé de 18 mois violé
Les actes de violence perpétrés ici et là à Oran offrent quotidiennement matière à discussion aux Oranais qui attablés autour d'un café, se rencontrent au bord de la plage ou bien dégustent une bière fraîche à l'intérieur d'un des débits de boissons innombrables implantés partout dans le territoire de la wilaya. Et pour preuve, ce qui se raconte actuellement sur les lèvres de la population d'Oran, et là une information qui a vite fait le tour de la ville comme une traînée de poudre, c'est l'histoire d'un bébé de 18 mois assassiné de la façon la plus ignoble qui soit. En effet, à l'origine du meurtre du bébé, il s'agit, indique le lieutenant-colonel Ben Naâmane, commandant du groupement de la gendarmerie de la wilaya d'Oran, d'un acte de pédophilie perpétré par une personne adulte, il y a de cela quelques jours au quartier les Planteurs. La police judiciaire s'est saisie de cette affaire, a ajouté M.Ben Naâmane au cours d'un point de presse qu'il a animé jeudi en son siège pour faire part de l'état des lieux de la criminalité, recensée au deuxième trimestre de l'année en cours. Le conférencier admet volontiers que le phénomène fait rage à Oran. Lequel phénomène qu'il tente d'expliquer par l'augmentation du taux de chômage qui, selon lui, s'élève à 27% sur l'ensemble de la population de l'Oranie.
M.Ben Naâmane annonce par la suite que le nombre de crimes et délits contre les personnes, enregistré au courant du second trimestre de l'année en cours est de 514 affaires traitées, et à l'issue desquelles pas moins de 490 personnes on été arrêtées. Il met en exergue la résolution au courant de la même période par la gendarmerie d'Oran de six affaires de meurtre, en sus d'un parricide. Il évoquera aussi l'arrestation de plus d'une quarantaine de personnes impliquées dans la prostitution. M.Ben Naâmane soulignera également à l'occasion de la tenue de sa conférence de presse, la détermination de ses services à enquêter profondément sur le détournement de quelque 4.010 EAC et EAI dans le sillage de la lutte contre le bradage du foncier dans la wilaya d'Oran. Le conférencier a énuméré, en outre, les quartiers chauds de la wilaya où les actes de violence sont régulièrement signalés. Il s'agit entre autres de Haï Essabah, Haï El Hassi, et des douars de la commune de Sid El Bachir. Tous ces quartiers ont fait l'objet d'une virée nocturne opérée le soir de jeudi par la gendarmerie d'Oran en collaboration avec les éléments de police judiciaire relevant de la troisième Sûreté urbaine de cette wilaya. Cette opération jumelée à deux corporation de sécurité est une première à l'échelle nationale.
Opération jumelée entre la police et la gendarmerie
C'est une véritable opération coup de poing enclenchée ce jeudi à Oran contre les adeptes de la criminalité et qui n'a laissé indifférent aucun habitant de cette ville notamment le procureur de la République qui s'est enquis de cette action auprès du premier gendarme d'Oran. Des dizaines de gendarmes et de policiers ont sillonné ce soir-là les ruelles obscures des trois quartiers sus-cités, soit en brigade pédestre, soit à bord d'un convoi de Nissan de couleur verte. Quelque 350 interpellations ont été effectuées sur des individus suspects. Beaucoup d'entre eux ont été aussitôt arrêtés pour consommation de drogue, appartenance avérée au sein des réseaux de banditisme ou bien parce qu'ils font l'objet de mandats d'arrêt où de mandats de recherche lancés par la justice d'Oran. Notons que les quartiers inspectés sont les plus avilis et sont la proie d'une misère ineffable. Exemple: au lieudit Douar El Hammour, dans la commune de Sidi El Bachir, la population affirme ne pas voir l'eau couler dans leurs robinets depuis au moins cinq mois. Les habitants des trois quartiers inspectés et même ceux qui étaient de passage au moment du contrôle exécuté par les gendarmes et les policiers portaient tous des armes blanches prohibées, quel que soit leur âge ou leur profession.
La raison du port de ces objets contondants - il ne faut être un grand clerc pour le comprendre - est qu'ils sont utilisés soit pour agresser soit pour se défendre. Au quartier Haï El Hassi, les habitants se sont insurgés avec hargne contre la caméra de Canal Algérie braquée sur eux. Ils se sont montrés étonnés de cette virée inopinée des éléments de sécurité qui ont envahi les lieux massivement. «On ne veut pas être filmés, on est innocents», clament-ils à l'unisson. C'est le cas de la plage Coralaise où les éléments de la gendarmerie ont eu à procéder à l'interpellation de trois jeunes individus qui se saoulaient à ciel ouvert, au milieu d'une multitude de familles. Sans vergogne et sans scrupule, ces jeunes ont étalé leurs boissons à la vue de tout le monde, et tellement ils étaient dans un état second, qu'ils ont totalement ignoré la présence des gendarmes sur la plage en train d'effectuer un contrôle de routine. S'agissant de la plage de Bousfer, des Oranais qu'on a eu à apostropher nous ont affirmé que celle-ci est vraisemblablement à l'image d'un bar à ciel ouvert. Certains de ces citoyens ont préconisé l'idée de fouiller tous les estivants au moment de leur accession aux plages et ce, pour aboutir à de meilleures conditions de sécurité.


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