L'ONSC salue la position de l'ANC en faveur de la cause sahraouie    In Amenas: arrestation de 3 étrangers armés et saisie de plus de 1,2 mn de psychotropes    Activités variées à l'Ouest du pays à l'occasion de la Journée nationale de l'artiste    Saihi présente à Tunis l'expérience de l'Algérie dans la mise en œuvre de l'approche "Une seule santé"    Prix du président de la République pour les jeunes créateurs Ali-Maâchi: Ballalou souligne l'attention particulière accordée par le président de la République à l'art et aux artistes    Tlemcen: organisation de la 3e Rencontre régionale d'Algérie Télécom avec les associations de protection du consommateur    Signature d'une convention de coopération entre l'APS et la Direction générale des archives nationales    Oran: plus de 2.000 visiteurs au Salon Algeria Rail Expo 2025    Les établissements audiovisuels priés de cesser l'exploitation illégale des œuvres protégées par des droits d'auteur    Meeting International de Seine-et-Marne: les Algériens Bouanani et Hocine en Or    Béjaïa: le FFS plaide pour la préservation de l'unité nationale    CHAN 2024: trois arbitres algériens retenus pour un stage au Caire    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 55.297 martyrs    Le chef de l'AIEA appelle l'entité sioniste à la plus grande retenue après ses attaques contre l'Iran    2.000 enfants issus d'Adrar et de Tamanrasset bénéficieront de séjours dans des villes côtières    Foot/Tournoi amical (U17) /Algérie-Tunisie : la sélection algérienne poursuit sa préparation à Blida    L'Algérie préside la Commission de l'application des normes internationales du travail lors de la 113 session de la Conférence internationale du Travail    Décès de l'ancien photographe de l'APS Mahrez Amrouche : le ministre de la Communication présente ses condoléances    Une équipe technique de la Sonelgaz en Syrie depuis avant-hier jeudi    Rima Hassane libérée !    La dépouille d'un jeune mort par noyade retrouvée    Lundi 30 juin 2025, dernier délai pour soumettre les candidatures    L'Algérien Mohamed Meridja réélu à l'exécutif    Comment la diplomatie peut-elle être une solution à l'immigration clandestine ?    La saison 2024/2025 sélectionne son champion    L'Ensemble ''Senâa'' de musique andalouse rend hommage à Mohamed Khaznadji    Des maisons de jeunes mobilisées pour accueillir les candidats durant la période d'examen    Début de la campagne moisson-battage dans les wilayas du nord, indicateurs annonciateurs d'une récolte abondante    La victoire était à la portée des Fennecs !    Les dockers du port de Marseille refusent de les embarquer !    L'AFC veut investir en Algérie    Mascara rend un hommage vibrant au martyr Ali Maâchi    L'Algérie est en mesure de relever toute sorte de défis !    L'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel met en garde    Une nouvelle ère de rigueur pour l'investissement    Une série d'accords signés entre l'Algérie et le Rwanda    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



7 Algériens seront expulsés
TONY BLAIR ETABLIT DE NOUVELLES RÈGLES DANS LE «LONDONISTAN»
Publié dans L'Expression le 13 - 08 - 2005

Abou Qatada est concerné par les «nouvelles règles du jeu» tandis que Omar Bakri est indésirable dans la capitale anglaise.
Il semble bien que Tony Blair soit décidé à aller jusqu'au bout de sa politique d'extrader les éléments qu'il juge «turbulents, suspects ou nuisibles», quitte à s'aliéner une bonne moitié des magistrats britanniques, très sourcilleux, malgré tout, de respecter les lois en vigueur. En affirmant, au lendemain des attentats du 7/7, que «les règles du jeu vont changer», Blair lançait un avertissement clair, qu'il a tout de suite mis en pratique.
Première conséquence: dix étrangers ont été arrêtés par la police britannique. Ces dix personnes, dont sept Algériens, ont été interceptées à Londres, Luton et Leicester. Pour le moment, on ne connaît pas encore le nom des Algériens, mais on devine qu'il s'agit d'anciens activistes du GIA et du Gspc résidant à Londres dont les noms ont été donnés par les autorités algériennes à Scotland Yard, dans le cadre des nouvelles actions de lutte antiterroriste et des protocoles de coopération en la matière.
Le coup de filet semble bien être le prélude à une mesure d'expulsion imminente. Pour le moment, le Home Office n'a donné aucun détail sur les personnes arrêtées et a refusé d'indiquer vers quels pays ils pourraient être expulsés, et c'est le directeur de l'Observatoire islamique Youcef Al-Serri qui avait fait état de la présence de 7 Algériens parmi les dix. Une autre source a révélé que les trois autres étrangers arrêtés seraient un Marocain, un Syrien et un Jordanien.
Cependant, dans cette nouvelle vague d'arrestations opérées à Londres, le nom de Abou Qatada ressort de manière remarquable. De son vrai nom Omar Mahmoud Othman Abou Omar, Abou Qatada est très connu des Algériens pour avoir pendant de longues années soutenu dans le bulletin Al Ansar les actions du GIA, qu'il devait, en 1997, laisser tomber définitivement pour se placer une année plus tard en faveur du Gspc.
Abou Qatada, personnage controversé à Londres, est une des références de la salafiya djihadiste et un des quatre «ténors» du «Londonistan» (le milieu londonien radical, ndlr), avec Abou Hamza El-Misri, l'ancien imam de la mosquée salafiste londonienne de Finsbury Park, détenu à la prison de haute sécurité de Belmarsh depuis quelques mois, Abou Mossab El-Souri et Omar Bakri Mohamed, le Syro-Libanais fondateur du mouvement Al-Mouhadjiroun.
La communauté algérienne établie au Royaume-Uni est estimée à quelque 400.000 ressortissants installés notamment à Londres, Luton, Leicester, Birgham et Glasgow, est une communauté qui s'est intégrée dans la vie quotidienne britannique. La majorité des islamistes s'y sont installés à partir de 1992 en tant que demandeurs d'asile politique, après l'interruption du processus électoral, en janvier 1992 et ont pris femme. Aujourd'hui, dix ans plus tard, c'est pratiquement une communauté qui bénéficie des égards des lois britanniques.
Abou Qatada a été notamment cité dans le procès du Franco-Algérien Djamel Beghal, dont il serait un des chefs spirituels. Né à Bethléem en Cisjordanie, Abou Qatada est la bête noire de son pays d'origine, la Jordanie, qui l'avait condamné par contumace, en 2000, à 15 ans de réclusion criminelle aux chefs de conspiration d'attentats contre les touristes israéliens et américains lors des célébrations du millénaire.
Décrit comme une des référence doctrinales d'Al Qaîda en Europe, Abou Qatada, qui vit en Grande-Bretagne depuis 1993, avait été arrêté au lendemain des attentats du 11 septembre, puis relâché, après six mois de détention. Depuis sa libération, il ne rate plus une seule occasion pour dénoncer les assassinats de civils à New York, Madrid et Londres.
Cependant sur son site Internet, très prisé par les islamistes radicaux, c'est un djihadiste hors pair, théoricien de la guerre sans merci contre les judéo-croisés et leurs alliés arabes, qui appelle les musulmans au «djihad total».
Le prédicateur Omar Bakri a résolu lui-même son propre problème d'extradition. Il a devancé tout le monde et est allé à Beyrouth, d'où il affirme que «désormais il souhaiterait y vivre». Résidant à Londres depuis 1986, Omar Bakri, imam d'origine syro-libanaise, fondateur d'Al-Mouhadjiroun, s'est notamment illustré au lendemain des attentats antiaméricains du 11 septembre, qualifiant Ben Laden d'«homme de bien» et les kamikazes de «19 hommes magnifiques».
«Menace pour la sécurité nationale» est désormais la nouvelle formule lancée par Blair pour expulser tout personnage douteux, suspect ou susceptible de représenter un danger public, et les magistrats devront en tenir compte.
Mais les avocats britanniques et les ONG commencent déjà à faire pression sur Londres et affirment que la justice anglaise doit continuer à fonctionner normalement: «Tout auteur de délit est sanctionné, mais on ne sanctionne pas sur la base de craintes, d'appréhension et de présomptions. Nous sommes au Royaume-Uni, la plus vieille démocratie du monde, non aux Etats-Unis, et nous sommes à Londres, c'est-à-dire dans une ville respectueuse des droits de l'homme, et non à Guantanamo, en marge des lois», avertissent-ils depuis deux jours.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.