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LA VISITE DU PRESIDENT TURC, RECEP TAYYIP ERDOGAN, SUSCITE DES REACTIONS CONTRADICTOIRES
Publié dans L'Expression le 27 - 02 - 2018

Abdelkader Messahel reçu par le président turc lors de sa visite en Turquie
Les islamistes algériens tiennent à la Turquie d'Erdogan, comme le naufragé s'accroche à sa planche de salut.
La visite du président turc en Algérie n'est pas passée inaperçue. Elle a réveillé une ligne de fracture idéologique entre les islamistes qui voient en Recep Tayyip Erdogan le sauveur de la Ouma et les laïcs qui ne lui trouvent aucune qualité particulière et l'accusent de dérive autoritaire, en raison de la vague d'arrestations et de condamnations de milliers d'opposants, en sus de son rôle négatif dans le conflit au Proche-Orient. Cela pour dire que l'hôte du président de la République ne laisse pas indifférent, dans un pays traversé par des courants comparables à ceux qui font la scène politique turque, mais dont les rapports de force sont très différents, en ce sens qu'entre les deux l'Algérie a fait émerger une troisième voie à équidistance entre l'islamisme et le laïcisme.
Ce courant dominant dans la société et la scène politique nationale se veut pragmatique et le président de la République qui l'incarne, accorde une importance particulière à la non-ingérence dans les affaires internes d'autres pays. De fait, la visite du président turc ne constitue pas une contradiction pour l'Etat algérien qui n'a jamais fermé les portes du dialogue avec aucun pays au monde, à l'exception d'Israël, dont il ne reconnaît même pas l'existence. L'Algérie a reçu des émissaires américains au plus fort de la guerre du Golfe. Son attachement viscéral à sa souveraineté et son indépendance l'oblige à respecter celle des autres, mais cela n'empêche pas que les quatre vérités soient dites. C'est le principe de la diplomatie algérienne qui laisse au dialogue et à la concertation toute la marge qu'il faut pour construire des alternatives sérieuses en dehors de tout «acharnement».
Il reste que cette attitude, du reste respectable, et qui permet à l'Algérie de jouer un rôle central de médiateur dans de nombreux dossiers internationaux, ne résout pas le sentiment que peut susciter la visite d'un chef d'Etat, précédé par une réputation assez peu flatteuse. Et pour cause, outre la répression féroce qu'il mène de manière méticuleuse, voire scientifique contre des élites laïques de la Turquie, sa politique belliqueuse à l'endroit de la Syrie, avec son lot de bombardements, de soutiens à des groupes terroristes et d'ingérence caractérisée dans les affaires d'un pays souverain, donne de l'homme l'image d'un «prédateur», sans foi ni loi.
Son accointance avec Israël, son attachement à l'Otan, dont il est membre à part entière, et ses alliances quelque peu suspectes avec les USA d'un côté et la Russie de l'autre, constituent autant de griefs que beaucoup d'observateurs retiennent à son encontre. L'homme donne la nette impression de n'avoir aucun principe. La seule constante dans sa démarche est sa haine viscérale des Kurdes. C'est d'ailleurs son «unique variable d'ajustement» dans son déploiement régional.
Mais Erdogan a tout de même un atout majeur dans sa main. Son pays est une véritable puissance émergente au plan économique. La dynamique exceptionnelle qu'a connue la Turquie, ces 15 dernières années, la rend incontournable et la place même dans le gothas des 20 nations les plus développées au monde. C'est d'ailleurs le principal argument des islamistes algériens. Pour Makri et consorts, Erdogan est la preuve qu'on peut être islamiste et réussir un bond économique. Tout lui est pardonné, du moment qu'il se laisse filmer, récitant le Coran ou accompagné de sa femme voilée. Les islamistes algériens tiennent à la Turquie d'Erdogan, comme le naufragé s'accroche à sa planche de salut. Ils en font la publicité auprès de leurs ouailles, mais la réputation «sanguinaire» de l'homme est très largement mise sur la place publique, via les réseaux sociaux. En fait, même s'il vient avec des contrats, des investissements et un savoir-faire technologique, la pilule Erdogan passe mal dans un large pan de la société.
Même si les Algériens peuvent comprendre l'attitude des autorités supérieures du pays, pour des raisons évidentes de pragmatisme, il reste que beaucoup de citoyens, à l'exception de chefs islamistes, ne veulent pas garder un souvenir particulier de cette visite.


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