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Nouvelle flambée de violence en Irak
ALORS QUE LA CONSTITUTION EST EN STAND-BY
Publié dans L'Expression le 27 - 08 - 2005

Le débat sur la Constitution demeurait indécis au moment où l'Irak fait face à une nouvelle recrudescence de la violence.
L'Irak a encore vécu un week-end rouge avec la flambée de violence de ces derniers jours induite par une reprise des attentats après une certaine accalmie. Une douzaine de personnes, dont un Philippin, ont ainsi trouvé la mort jeudi dans divers attentats. Par ailleurs, ce même jeudi, les corps de 37 hommes, non identifiés et exécutés chacun d'une balle dans la tête, ont été découverts dans un petit cours d'eau au sud de Baghdad, selon un policier. Ce dernier a indiqué que « la police a retrouvé les corps de 37 hommes abandonnés dans un petit cours d'eau près de Dabbouni », localité située à quelque 120 km au sud de Baghdad. Mais ce sont encore les violences inter-chiites qui ont embrasé Najaf, et plusieurs villes chiites, entre radicaux de Moqtada Sadr et milices Badr du Csrii (Conseil suprême de la Révolution islamique en Irak) de Abdel Aziz Hakim qui ont failli mettre le feu aux poudres, avant que Moqtada Sadr ne se ressaisisse et appelle ses troupes au calme. S'adressant à ses partisans dans une déclaration à la presse: il a dit, «J'appelle les croyants à préserver le sang des musulmans et à rester chez eux», poursuivant, «on ne peut pas passer sous silence ce qui s'est passé dans le bureau de Sadr à Najaf mais, comme le pays passe par une phase critique, je vous appelle à la retenue», a-t-il ajouté toutefois. Ces violences inter-chiites sont intervenues au moment où les négociations sur la Constitution sont bloquées et le débat au Parlement remis sine die jeudi soir. La crise qui a secoué la ville sainte de Najaf mercredi a eu pour incidences directes la suspension de leur participation au gouvernement de deux ministres, proches de la mouvance de Moqtada Sadr, de même que celle de 20 députés se réclamant de cette même obédience. Même si ces suspensions n'auront aucun effet sur les délibérations du Parlement, où le groupe du Csrii reste majoritaire, il n'en reste pas moins que cette prise de «contact» musclée entre les deux mouvements chiites rivaux est de mauvais augure pour le futur d'un pays déchiré par des ambitions antagonistes. Ces violences viennent en arrière-fond du débat sur le texte constitutionnel qui s'est fourvoyé dans une impasse. Hier, les sunnites étaient toujours fermes sur leur position et refusent la mention du fédéralisme telle qu'elle figure dans le document remis lundi au Parlement. Trois jours ont été laissés aux négociateurs pour dépasser le blocage et boucler le projet de Constitution. Toutefois, face à l'impasse qui s'est confirmée jeudi, le Parlement avait remis sine die la réunion prévue dans la soirée de ce même jour. Hier aucun progrès n'a été constaté, mais des tractations soutenues se poursuivaient entre les différents groupes pour tenter de trouver une issue. La question du fédéralisme qui, à terme, pourrait devenir le cheval de Troie de l'unité irakienne est du coup devenue plus sensible que la place attribuée à l'islam dans le futur Irak. L'un des négociateurs sunnites, Saleh Al Motlak, n'a pas manqué de dire son inquiétude réitérant le refus de sa communauté à cautionner un texte qui met l'unité de l'Irak en péril, indiquant qu'une partie des sunnites ne veut pas d'un Irak fédéral et n'envisage un compromis que si le texte de la Constitution souligne avec force «l'unité du pays et interdit toute possibilité de le diviser». Or, le germe de la division semble bien exister avec l'article consacré à l'arabité qui fait un curieux distinguo risquant de remettre en cause l'identité arabe de l'Irak, faisant la part belle aux Kurdes qui ne se considèrent pas comme des Arabes. Les Kurdes qui représentent la deuxième force au Parlement ont en effet exigé que «que seule la communauté arabe du pays soit mentionnée dans le texte comme faisant partie de la nation arabe». Ainsi, le projet du texte constitutionnel présenté le 22 août au Parlement stipule que l'Irak «fait partie du monde musulman et son peuple arabe fait partie de la nation arabe». Une précision lourde de sens et portant en elle les germes de la division. Ce qui a d'ailleurs amené le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, à demander des explications au gouvernement irakien.
Cité par l'agence égyptienne Mena, M.Moussa a indiqué: «Nous avons demandé une explication au gouvernement irakien sur ce texte qui nous a perturbés au plus haut point.» Avec l'autonomie de fait et, sans doute à terme, la demande du droit à l'autodétermination, l'exigence du fédéralisme et la distinction dans la Constitution entre Arabes et Kurdes, tout ces faits donnent l'impression que les Kurdes mettent en place les futurs ingrédients de leur sécession de l'Etat national irakien. Entre-temps, et pour sortir de l'impasse, les chiites ont proposé hier un compromis à propos du fédéralisme, selon un membre du staff politique chiite qui a indiqué que les chiites proposent que le Parlement élu en décembre soit autorisé à publier une loi sur le mécanisme de mise en oeuvre du fédéralisme. La personnalité chiite n'a pas, pour autant, donné d'autres indications sur ce thème. Cette proposition n'avait pas suscité hier les réactions des parties aux négociations, notamment les sunnites.


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