La ministre a été explicite dans ses dires en mettant l'accent sur la nécessité d'activer davantage dans le sens de la médiation. Les directions de l'action sociale des 48 wilayas auront du pain sur la planche en se penchant, dorénavant, sur des cas sociaux à régler, la réinsertion des personnes âgées dans la cellule familiale. Cette mission entre dans le cadre de la médiation. Autrement dit, les responsables de l'action sociale joueront le rôle d'intermédiaires. Il était plus que temps, étant donné que des dizaines de personnes âgées ne trouvent rien de mieux que de passer la nuit à la belle étoile, livrées aux aléas de la nature. Les chanceuses, elles, sont prises en charge par les maisons spécialisées appelées tout simplement les foyers pour personnes âgées, FPA. Présentant son nouveau plan à partir d'Oran, la ministre a annoncé la marche à suivre dans le cadre de la prise en charge de cette catégorie de la société. Il s'agit en premier lieu de la médiation. C'est dire que les cadres de l'action sociale sont appelés à se rapprocher des familles des personnes concernées en vue de les rapprocher, elles aussi, de leurs familles. La ministre dira dans ce sens que «la démarche de médiation est au coeur de ce programme». «Il (le programme, Ndlr) sera davantage consolidé à travers l'ensemble des directions de wilaya de l'action sociale», a-t-elle précisé lors de la visite de travail et d'inspection qu'elle a effectuée à Oran, intervenant à l'occasion de la célébration de la Journée nationale des personnes âgées. Une telle déclaration faite par la ministre ne signifie en aucun cas que son département lâchera ces personnes en quête d'un abri et d'un repas chaud. Ghania Eddalia a explicité sa démarche en favorisant le retour au bercail. «Construire des foyers est certes utile pour les personnes qui n'ont pas où aller», a-t-elle affirmé, expliquant que «la meilleure prise en charge ne peut être procurée que par la cellule familiale». C'est donc là la nouveauté apportée par le département de la solidarité à l'égard de ces milliers d'hommes et de femmes «jetés» par leur progéniture, dans la rue. D'autres ont simplement opté pour l'errance en tant que sans-domicile-fixe fuyant les conflits familiaux. Chacun son cas, et tous ces cas sont sociaux, donc à prendre en charge. La ministre, en inaugurant le nouveau foyer des personnes âgées de Misserghine, a été explicite dans ses dires en mettant l'accent sur la nécessité d'activer davantage dans le sens de la médiation auprès des familles des pensionnaires. En clôturant la session de formation des directeurs de foyers pour personnes âgées, elle a mis en avant l'importance de la médiation en vue de la réinsertion familiale des pensionnaires ou de leur placement dans des familles d'accueil. Pour la ministre, les efforts et les différents plans mis en place par son département ont été concluants. Ils ont abouti à la réduction du nombre de pensionnaires au sein des foyers pour personnes âgées, FPA. Elle étaye ses dires en avançant les derniers bilans, passés de 1 939 en 2017 à 1 673 durant le 1er trimestre de l'année 2018. Le rôle du mouvement associatif a été également mis en exergue à l'occasion de la séance suivie de l'inauguration de la Maison de la solidarité et des associations à caractère social et humanitaire. Cette maison a pour vocation majeure d'offrir un espace pédagogique de formation et de développement de la vie associative. La ministre s'est aussi enquise des conditions de prise en charge dans d'autres structures relevant de son secteur, dont entre autres Dar Errahma de Misserghine et deux établissements réservés aux enfants handicapés mentaux et aux enfants assistés. La solidarité nationale est également un outil encourageant l'investissement dans les différents créneaux comme l'artisanat. C'est ce que l'on peut relever en se rendant à la Maison de l'artisanat sise à Haï Essabah, quartier situé dans la partie est de la ville d'Oran. Cette gigantesque cité a domicilié le salon organisé par l'Agence nationale de gestion du microcrédit. Différents stands ont été montés par des producteurs soutenus par l'action sociale. La ministre a incité les exposants venus présenter toutes sortes d'articles originaux, comme les gaines orthopédiques, des produits alimentaires, vestimentaires et cosmétiques de composition naturelle. Cette manifestation a permis aux organisateurs de rappeler que la wilaya d'Oran a bénéficié, pour l'année en cours, de 1 200 microcrédits et de 400 formations Angem. De son côté, le responsable régional de l'Agence de développement social a fait savoir qu'une enveloppe financière de plus de 1,3 milliard de DA est consentie cette année pour la seule wilaya d'Oran. A ce titre, des aides dispensées via les différents dispositifs de son organisme ont été accordées au bénéfice de plus de 32 000 personnes. La ministre a clôturé sa visite en se rendant au foyer des personées âgées de Haï Essalem, ex-Saint-Hubert où elle a présidé la cérémonie de lancement d'une caravane de solidarité, animée par les équipes de l'Agence de développement social.