Les congressistes devront choisir les nouveaux dirigeants du parti et décider du programme politique à arrêter pour le mouvement. Branle-bas de combat au MSP à la veille de son 7e congrès. Les 1800 congressistes attendus à ce rendez-vous, devront choisir les nouveaux dirigeants du parti et décider du programme politique à arrêter pour le mouvement pour les cinq prochaines années. «Ce dernier document, qui sera présenté au congrès, ne comporte aucun changement notable ou réajustement de fond par rapport à l'actuel programme, si ce n'est quelques amendements de forme», a fait savoir le chargé des affaires politiques du parti, Farouk Tifour. L'un de ses amendements porte sur l'élection des vice-présidents du parti non pas par le président du parti comme actuellement, mais par les membres du majliss echoura. Les éventuels candidats à la présidence du parti, dont les plus médiatisés d'entre eux, à savoir le président sortant, Abderezzak Makri, son prédécesseur, Bouguerra Soltani, le président du Front du changement (FC), Abdelmadjid Menasra, qui est de retour au bercail, ainsi que d'autres qui se manifesteront le jour du congrès, se livrent une guerre de tranchées dans les coulisses, où chacun tente de rallier à sa cause le maximum de congressistes auxquels échoira l'élection de la nouvelle composante du majliss echoura qui se chargera d' élire à son tour, le nouveau président du parti. Il faut noter que le mandat de l'actuel conseil consultatif et celui du bureau exécutif national, ou le bureau politique, expirera à l'ouverture des travaux des assises du parti, prévues, le vendredi prochain. Par conséquent, le congrès sera l'unique instance du parti. Par ailleurs, le retour sous le giron du pouvoir étant le voeu et la condition sine qua non de Soltani pour se porter candidat, la possibilité de le voir postuler à reprendre les rênes de l'ex-HMS, n'est pas définitivement écartée, mais apparaît comme improbable. L'ancien chef du MSP semble incapable de renverser la vapeur. Dans ce contexte, tous les observateurs s'accordent à dire que Abderezzak Makri jouera sur du velours lors de ces assises. Le représentant de l'aile dure du parti, Abderezzak Makri, qui a une longueur d'avance sur ses adversaires, a toujours eu l'appui de l'actuel majliss echoura, acquis majoritairement à sa démarche. Tous les programmes, politiques et décisions qu'il avait pris, ont été validés, à la majorité écrasante, par 10 sessions du majliss echoura relevant du parti. Le nouveau conseil consultatif, dont le nombre peut atteindre 170 membres, est composé des 22 membres de l'actuel bureau politique(11 du MSP et 11 autres issus du FC), des 48 présidents de bureaux de wilayas, qui sont déjà acquis à Abderezzak Makri. Les autres membres du CC, en l'occurrence les représentants de chaque wilaya, seront élus par leurs pairs lors du congrès. D'autre part, le retour au gouvernement, souhaité par le clan de Soltani, l'ancien ministre du Commerce, El Hachemi Djaâboub et l'ex-président de majliss echoura, Abderrahmane Saïdi, est une question qui sera également statuée par le conseil consultatif sur proposition du nouveau président du parti. D'après plusieurs cadres du parti, le réajustement de la politique générale du mouvement du défunt Mahfoudh Nahnah, ou sa stratégie politique à l'aune de l'évaluation du bilan des différentes expériences vécues par le parti, notamment avant et après 2012, l'année où le MSP s'est retiré de l'Alliance présidentielle et du gouvernement pour basculer dans l'opposition, ne devrait pas se réaliser lors des prochaines assises. Pour rappel, le règlement intérieur du congrès, le document relatif au choix des congressistes au niveau des communes et des wilayas, ont été déjà approuvés par le CC des 6 et 7 avril derniers, dont la session a été laissée ouverte. Le reste des documents a été validé lors de la clôture de la dernière session du CC. Enfin, sur le plan organique, il semble que c'est l'actuel président de la commission préparatoire du congrès, proche de Makri, qui présiderait le bureau des assises.
